Côte d’Ivoire – Levée de fonds laborieuse pour le pays (bilan mitigé)

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Par Jeune-Afrique

abidjan olivierpourjaVue d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire et le siège du gouvernement. © Olivier/JALa Côte d’Ivoire n’a réussi à mobiliser que 241,7 milliards de F CFAv (512 millions de dollars) sur les 250 milliards d’obligations qu’elle souhaitait émettre sur le marché financier régional. Le recours du pays à des conseillers pour conduire cette opération semble avoir déconcerté certains acteurs financiers.

C’était l’opération censée marquer le retour de la Côte d’Ivoire sur les marchés de capitaux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) : 250 milliards de F CFA (soit 500 millions de dollars) à mobiliser à partir du 25 février auprès des investisseurs de la région. Résultat : la levée de fonds s’est clôturée à 241,7 milliards de F CFA. Et au Trésor Public ivoirien, l’heure est à la méditation sur la conduite à tenir au sujet de cette première opération qui pour l’heure n’est pas considérée comme un échec. Note positive : les souscriptions avaient atteint 265 milliards de F CFA, avant que la BCEAO ne rejette environ 23,9 milliards de FCFA de coupons qui ne repondaient pas aux normes.

Placement

Pour mener à bien cette transaction, le gouvernement ivoirien avait confié des mandats de placement à NSIA Finances (100 milliards de F CFA) et à Bank of Africa (BOA) Côte d’Ivoire, filiale locale du marocain BMCE (150 milliards de F CFA).

Au final, la BMCE a réussi à mobiliser 180 milliards de F CFA en 24 heures pour la seule journée du 25 février, profitant notamment de la présence de nombreux investisseurs accompagnant le roi Mohammed VI et présents à Abidjan pour le premier forum ivoiro-marocain. NSIA Finances en revanche n’a pu mobiliser que 61 milliards de F CFA, remplissant moins que les deux tiers de son mandat.

Perplexité

Le bilan mitigé de cette levée de fonds ne serait pas dû, selon plusieurs analystes, à un manque de confiance envers la signature de l’État ivoirien. Il serait plutôt lié à la perplexité provoquée « par le recours du pays à des conseillers pour une opération aussi banale, d’ordinaire gérée directement entre le Trésor public et la BCEAO », explique un spécialiste du marché financier régional. Un choix surprenant donc… et coûteux : les frais occasionnés par cette opération s’élèvent à près de deux milliards de F CFA.

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