Côte d’Ivoire – vers la création d’un secrétariat d’Etat chargé des questions de la mer

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La création d’un secrétariat d’Etat chargé des questions de la mer pointe à l’horizon. Le décret n°2014-181 du 10 avril 2014 portant dévolution au Ministre de la Défense, de compétences en matière de sécurité maritime et fluvio-lagunaire étant légitiment contesté.

Le report de la conférence de presse des huit syndicats de la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP), prévue le jeudi 17 avril 2014, commence à livrer ses secrets. Et pour cause. Cette rencontre avec les journalistes portait sur la prise du Décret n°2014-181 du 10 avril 2014, portant « dévolution au ministre de la Défense, de compétences en matière de sécurité maritime et fluvio-lagunaire ». Une décision gouvernementale en déphasage avec le métier des marins des affaires maritimes et portuaires. En effet, voici cette contradiction qui met en mal le gouvernement qui a pris ce décret et particulièrement le ministre des Transports. « L’action de l’Etat en mer recouvre les missions de surveillance des eaux maritimes, la protection et la sûreté des approches maritimes, la coordination des opérations de recherche, d’assistance et de sauvetage dans les eaux sous juridiction nationale, la participation à la coordination régionale des activités de garde-côtière. La Côte d’Ivoire qui est en pleine reforme sur cette question a pris le décret n°2014-30 du 03 février 2014 portant organisation et coordination de l’action de l’Etat en mer, qui en son article 3, a déterminé les administrations majeures intervenant dans le domaine de l’action de l’Etat en mer », soutient le Sgt. Krizo Quouillaud du Renouveau des Affaires Maritimes et Portuaires (RESAMP) au nom des syndicats non sans définir : « les Forces armées, la Police Nationale, les Douanes ivoiriennes, les Affaires Maritimes et Portuaires (Administration Maritime), l’Office Nationale de la Protection civile, le Centre Ivoirien Anti-pollution, la Direction de l’aquaculture et des pêches, les Directions des Ports d’Abidjan et de San Pedro ». Or, selon les syndicalistes le décret du 10 avril 2014 donne l’exclusivité de ces missions au ministère de la Défense et dans une certaine mesure au ministère de la Sécurité et ignore les autres acteurs majeurs, dont l’administration maritime. « Dans ces conditions, le nouveau décret sur l’action de l’Etat en mer, remis en question par le décret du 10 avril 2014, portant transfert de compétences au ministère de la Défense, pourrait être d’application difficile », martèle-t-il.

Vers un secrétariat d’Etat chargé des questions de la mer

Toutefois, les bureaux exécutifs des syndicats de la DGAMP tiennent pour responsable le Cabinet du ministre des Transports qui n’a fait aucun effort pour mettre en œuvre les résolutions des Etats Généraux de la Mer. « Nous osons espérer que la Côte d’Ivoire qui se veut un Etat de droit, saura à travers ses juridictions faire triompher le droit », non sans proposer « un secrétariat d’Etat chargé des questions de la mer ». Les huit syndicats sont Le Synafmar conduit par Cdt. Bio François, la Coordination, avec S/C Koua Ekian Daniel, le Collectif de S/C Kokora Kacou l’Ugamp, le S/C Teh Fulgence, le Famp conduit par le LT. Goulizan Bi Bah Euloge, le System avec le SGT, Deless Temohin, ainsi que le Resamp, le SGT. Krizo et le H2o, Le SGT.Goore Edgard.

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