Côte d’Ivoire les 4 mensonges – Koulibaly, l’homme qui voit tout en noir sur la Gouvernance Ouattara ?

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“A l’école, il est bien plus honorable d’échouer que de tricher », a dit un père à son fils. Cela est d’autant plus vrai, qu’en politique, il est bien plus honorable d’apprécier sainement la réalité des choses que de distiller le mensonge. L’ancien président du parlement ivoirien, Koulibaly Mamadou, ne dira pas le contraire. Lui qui a dépeint, le mardi dernier, un tableau noir de la gouvernance Ouattara, au cours du Fauteuil blanc de notre confrère ‘’le Nouveau Réveil’’. Pour l’ancien numéro 2 du régime des refondateurs, la Côte d’Ivoire, sous l’ère du président Alassane Ouattara, est plongée dans une précarité et un manque de démocratie, au point où les signaux sont au rouge. Selon le professeur d’économie : « Notre pays est arrivé à un point où on ne sait plus quelles sont les valeurs que nous devons promouvoir ». Bref, à en croire le président de Lider, la Côte d’Ivoire va mal, que dis-je, très mal. Face à ces propos, a-t-on le droit de se taire quand on connaît la vérité ? Assurément pas. Se taire quand on connaît la vérité constitue ce qu’on appelle en morale le mensonge par omission. Il existe des vérités pour lesquelles ce serait une faute que de se taire. La bonne foi veut qu’on dise la vérité quand on la connait, surtout quand les faits sont tronqués et dénaturés.

Premier mensonge de Koulibaly Mamadou, le déni de sécurité et de démocratie. Pour lui, la sécurité des personnes et des biens est inquiétante, prétextant la mort du jeune Joël Tiémoko. Sous Ouattara, l’impunité n’a pas sa place. Combien de personnes, comme ce jeune, ont trouvé la mort, sous le régime des refondateurs, sans que personne n’ai eu connaissance de cela, encore moins levé le petit doigt ? Combien de personnes ont été dépouillées, prises devant leur famille, puis envoyées, manu-militari, sans qu’on n’ait plus jamais de leurs nouvelles ? Si la mort de Tiémoko – pour qui nous avons une pensée pieuse – a ému plus d’un et fait la titraille des journaux, c’est bien parce qu’en Côte d’Ivoire, désormais, rien ne peut se cacher et qu’on ne peut tuer impunément. Le chef de l’Etat a été sans équivoque au sujet de l’impunité. Tous ceux qui commettront un acte répréhensible, seront poursuivis et jugés. Et les exemples sont légions en la matière. Quand Koulibaly Mamadou affirme qu’il a parcouru des villes et des villages de la Côte d’Ivoire, c’est bien parce que la situation sécuritaire le permet. Un tel luxe était-il possible il y a de cela quelques années en arrière, sans que ceux qui le prennent ne s’exposent à des représailles des jeunes patriotes ? Les nombreuses tournées effectuées à l’intérieur du pays par l’opposition, notamment le Fpi et Lider, ne le sont-elles pas parce que la situation sécuritaire s’est nettement améliorée ? Selon les experts, l’indice de sécurité a drastiquement chuté, qui est passé de 3.8 en 2012 à 1.3 fin janvier 2014. Pour ce qui est de la démocratie, deux ans après sa prise de fonction, le président Ouattara a remis toutes les institutions constitutionnelles en place.

De l’Assemblée nationale à la Cour Suprême en passant par les entités décentralisées, la Côte d’Ivoire a renoué avec la bonne manière. Que dire des élections locales qui ont permis au peuple de choisir librement et démocratiquement leur représentant et leurs administrateurs ? Sous d’autres cieux, il aurait fallu attendre au moins cinq années. Il y a deux semaines de cela, le conseil des ministres a adopté une loi pour la mise en place de la Haute autorité de bonne gouvernance. L’opposition et ses tabloïds ne cessent de porter atteinte à l’honorabilité et la personne du chef de l’Etat sans qu’ils ne soient troublés dans leur sommeil. Dans une passé récent, cela était un leurre. Pour 2015, le bilan plaide à la faveur du Président Ouattar.

Deuxième mensonge, le forcing du président Ouattara pour être candidat unique en 2015. Pour l’ancien député de Koumassi : « Le président Ouattara force le Pdci pour que tout le monde accepte sa candidature unique ». Si cela n’est pas une insulte au parti sexagénaire, c’est tout au moins un manque d’honnêteté intellectuel de la part de Mamadou Koulibaly. A quel membre du Pdci Ouattara aurait demandé de soutenir coûte que coûte sa candidature, à défaut de quoi une épée de Damoclès s’abattrait sur sa tête ? Sous Alassane Ouattara, chaque parti politique est libre d’exister comme il l’entend et en aucun moment, il a fait de sa candidature un fardeau que doit supporter les formations politiques. L’Udpci a décidé, de façon souveraine, d’accompagner le chef de l’Etat dans son programme de redressement et de reconstruction du pays. Quant au Pdci, lors de son 12ème congrès, il a décidé d’attendre sa Convention avant de se prononcer sur la question de la candidature unique. Le Mfa dit attendre aussi au moment opportun. Mieux, le chef de l’Etat a demandé à Affi N’guessan de se préparer pour les élections à venir plutôt que de se jeter dans l’invective et demander la barbe du bon dieu. Où est donc le forcing du président Ouattara ? A-t-il eu besoin de ce forcing pour être plébiscité par ses compatriotes ? Son bilan n’est-il pas suffisamment clair et propre, par rapport au régime précédent dont Mamadou Koulibaly était le numéro 2, pour être réélu ?

Troisième mensonge, c’est quand le président de Lider affirme sans ambages que c’est Ouattara qui a géré le pays depuis 2002. «Gbagbo était certes dans le fauteuil présidentiel, mais (…) de septembre 2002 à avril 2011 ce pays n’a été que la volonté d’Alassane Ouattara », a-t-il dit. Quelle inconséquence et quelle irresponsabilité ? Tout en insultant ses camarades du Fpi, avec qui il a géré le pouvoir dans cette période, le professeur d’économie dégage sa responsabilité et celle de Gbagbo dans le retard accusé pour le développement du pays, mais se moque en réalité des Ivoiriens. Faut-il rappeler à Koulibaly que son leader, Laurent Gbagbo, disait : « Je suis à la barre. C’est moi qui est le Bic et c’est moi qui signe » ? Ou encore quand il disait urbi et orbi qu’il avait avec lui la Côte d’Ivoire utile. Si cela est vrai, comme l’a dit un confrère, à qui faut-il imputer les détournements dans la filière café-cacao ? Qui est derrière l’usine de Fulton aux USA ? Qui a dissimulé les 100 milliards de Trafigura ? Ouattara est-il derrière les déchets toxiques ? Même les aveugles voient que le pays change de visage. Comment Koulibaly et ses camarades du Fpi expliquent les centaines de milliards de commissions sur les achats d’armes à l’exUrss ? Il serait plus sage pour lui de reconnaitre la limite de l’ex-parti au pouvoir dans la gestion des affaires publiques. Le disant, Koulibaly est l’image parfaite du dicton selon lequel, celui qui refuse d’admettre la vérité n’assumera jamais ses erreurs.

Quatrième mensonge, c’est que pour l’invité du Nouveau Réveil, il n’y a pas d’infrastructure en Côte d’Ivoire et même : « on n’a pas été capable de construire une bonne maison pour notre nation ». S’il est vrai que, sous Laurent Gbagbo, il n’y a point eu de nouvelles infrastructures, cela, en revanche, est un lointain souvenir sous l’ère Ouattara. Grâce au PUIR, au PPU et àl’aide substantielle des bailleurs de fonds, notre pays est au plus beau de sa forme en matière d’infrastructures. Les travaux de re-profilage lourd et de traitements des points critiques sur toute l’étendue du territoire national, l’achèvement du tronçon de l’autoroute du Nord Singrobo-Yamoussoukro, le bitumage des voies, la construction et la réhabilitation des barrages, l’autoroute de Grand-Bassam, le 3ème pont HKB, la réhabilitation des universités publiques et le début des travaux de celles de SanPedro et de Man, sont autant d’infrastructures engagés par l’administration Ouattara. On ne parle pas des logements sociaux qui sont passés de 60 000 à 150 000. Enfin, cinquième mensonge, c’est la prétendue instauration de la corruption. En plus de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics, Ouattara n’a pas hésité à mettre ne place une brigade anticorruption. On a encore souvenance de l’affaire qui a coûté un poste ministériel à Adama Bictogo. Si la corruption était monnaie courante sous la refondation, elle est devenue une denrée rare aujourd’hui. Comme on le voit, Koulibaly Mamadou s’est comporté en « politicien » au lieu de jouer la carte du politique objectif et averti. De toute façon, le natif d’Azaguié n’a pas failli de ce point de vue à sa réputation de l’homme qui ne voit tous les tableaux de la gouvernance de Ouattara qu’en noir. Le problème est qu’il est celui-là même, le pinceau trempé dans le pot de peinture qu’il a lui-même préparé – y mêlant une forte dose de sa bave haineuse contre le chef de l’Etat – qui badigeonne ce tableau.

FT

Le Patriote

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