Côte d’Ivoire Mme Gbagbo « risque la prison à vie » selon le ministre de la justice

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Par Patrice Allégbé

Le ministre ivoirien de la Justice, Gnenema Coulibaly, a affirmé dimanche que l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, poursuivie pour « génocide et atteinte à la sûreté de l’Etat » dans le cadre de la crise postélectorale, risquait « l’emprisonnement à vie », dans un entretien sur TV5.

La Côte d’Ivoire ne peut pas faire passer « l’ex-Première dame au poteau, le maximum de la peine (qu’elle encourt), c’est la peine à vie, donc l’emprisonnement à vie », a déclaré Gnenema Coulibaly.

II ne s’agit « pas de réclusion à perpétuité, ce qui suppose » des efforts physiques au cours de la détention, mais le prévenu reste en prison tout simplement, a expliqué M. Gnenema, avant de faire observer que « c’est ce qu’elle risque si les faits qui lui sont reprochés sont avérés dans la nature de ceux qui débouchent sur une telle condamnation ».

M. Gnenema a souligné qu’ »il peut se trouver qu’à la fin de l’enquête qu’elle ne soit pas retenue dans les liens de la prévention pour les faits criminels qui déterminent donc de telles peines d’emprisonnement ».

Simone Gbagbo, détenue dans une maison à Odienné (Nord-ouest) après la crise postélectorale de décembre 2010 au 11 avril 2011, a été entendue plusieurs fois par les autorités judiciaires ivoiriennes, dans le cadre des poursuites à son encontre.

L’ex-Première dame est par ailleurs sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (Cpi), depuis novembre 2012, en tant que « coauteur indirect » dans la crise postélectorale, mais le gouvernement n’a pas encore décidé de son transfèrement à La Haye, où est incarcéré depuis plus de deux ans son époux, Laurent Gbagbo.

II lui est reprochée « quatre chefs de crimes contre l’humanité : Meurtres, actes de persécution et d’autres actes inhumains, qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post électorales survenues en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 ».

Concernant « Simone Gbagbo, lorsque nous aurons fini nos procédures, nous aviserons » sa remise à la Cpi, a dit M. Gnenema, ajoutant que « la majorité des dossiers » de la crise postélectorale « sont prêts à être jugés » et la « page » sera « totalement tournée avant les prochaines élections ».

Charles Blé Goudé, l’ex-chef des « jeunes patriotes », un proche de Laurent Gbagbo, a été transféré le 22 mars à la Cpi, où s’ouvre le 18 août 2014 une audience de confirmation des charges à son encontre.

Le ministre Gnenema a soutenu qu’ »il n’y a pas de justice des vainqueurs en Côte d’Ivoire », visant seulement le camp Gbagbo, tout en faisant savoir que s’il y avait un mandat d’arrêt contre des membres de l’entourage de l’actuel chef d’Etat, Alassane Ouattara, le gouvernement l’exécutera « s’il y a des raisons qui militent en faveur de la cession » de ses compétences.

PAL

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