Côte d’Ivoire ex-cité RAN – après Fouad Omaïs, l’huissier Koho Fulgence entendu par la Gendarmerie

10299414_10201651555482025_746840622_n

Lentement mais, surement les hommes de la Brigade de Recherche de la Gendarmerie du colonel Ousmane Yéo par ailleurs commandant de section de recherche sont à pied d’œuvre afin que la vérité éclate au grand jour dans la démolition de l’ex-cité RAN PK6 Marcory zone4C. Et pour cause, l’opérateur économique Fouad Omaïs cité dans l’affaire de démolition de cette cité a été entendu, lundi 5 mai 2014, jusqu’à tard dans la soirée. Le 7 mai 2014, ce fut l’un des huissiers Koho Fulgence qui fut entendu sur le même dossier.

Il a été convoqué sur une plainte déposée par le collectif des avocats des victimes de cette cité le vendredi 25 avril 2014, concernant « la destruction de 41 maisons de l’ex-cité RAN ». Fouad Omaïs devrait être entendu le vendredi 2 mai 2014, mais pour « cas de consultation médical « , selon son conseil des avocats, l’audition à la Brigade de Recherche de la Gendarmerie a été reportée au lundi 5 mai 2014.

Il a été entendu dans la confidentialité totale. En conséquence, nos interrogations restent pendantes. Sur quelle base de décision judiciaire signifiée par l’huissier de justice des éléments des différentes unités de gendarmerie (Compagnie Abidjan-Sud, Brigade d’Abobo, Brigade de Koumassi, Brigade d’Agban, Grand-Bassam, Treichville quartier Arras ne citer que ces unités) ont-ils été mobilisés pour faciliter l’opération de démolition des 41 maisons ? Le Procureur de la République a-t-il été informé dans cette destruction massive de maisons ? La réponse est non ! Dans la mesure où il a diligenté une enquête pour vérifier la légalité et la régularité de cette opération menée par Fouad Omaïs auprès la Brigade de Recherche de la Gendarmerie.

Comment des éléments de ce corps paramilitaire ont pu commettre un tel acte quand on sait qu’ »aucun élément de la gendarmerie ne peut se rendre sur le terrain tant qu’il n’est pas détenteur d’un acte clair et inattaquable et non susceptible de contestation ? ». La réponse à cette interrogation tarde dans la mesure où, outre la démolition, les résidents devraient recevoir une mise demeure leur accordant un délai pour quitter la cité. C’est quand ce délai arrive à expiration et que les résidents occupent toujours les logements que l’huissier doit obtenir auprès d’un magistrat un avis d’expulsion (il y a des heures à respecter pour exécuter l’acte, le temps de faires des bagages). Par contre, quand il y a résistance, les forces de l’ordre peuvent utiliser la manière forte (en respectant l’intégrité physique des résidents). Tous ces actes ont-ils été respectés ? L’enquête qui suit son cours déterminera la légalité et la régularité de cette opération menée par les différentes compagnies de gendarmerie.

Le jeu trouble du ministre de la Solidarité de la Famille de la Femme et de l’Enfant

A moment où le Procureur de la République attend les conclusions de l’enquête, le ministre de la Solidarité de la Famille de la Femme et de l’Enfant, Désiré Anne Ouloto multiplie les rencontres avec les victimes. Après plus de trois semaines, elle a décidé de recevoir en audience, à leur demande, d’abord les femmes le vendredi 2 mai 2014, au 16ème étage de la Tour E, puis les responsables et l’un de leurs avocats par son service juridique et du contentieux, lundi 5 mai 2014.

A quoi répondent ces différents déplacements de personnes en détresse ? Quand il est clair que dès que le drame s’est produit, Me Delphine Kacou l’une des avocates des victimes a produit « deux mémos » détaillés avec des pièces à conviction. De quel rapport il peut être question comme l’a soutenu le responsable du service juridique et du contentieux, Dr Eugène Zagré ? Pour Me Delphine Kacou et Dr Gla Isabelle (médecin bénévole des cheminots), « c’est un drame social » doublé d’un « traumatisme inqualifiable » surtout « chez les enfants ».

Cette situation qui touche 41 familles, soit environ plus de 600 personnes recensées sur les lieux. « Je suis offusqué que le ministre ne sache pas qu’il y a un véritable désastre humanitaire. Nos églises, boutiques, magasins…n’existent plus. Nous attendons que justice soit rendue », a plaidé le porte-parole des résidents Allah Koffi. Qui n’a pas manqué d’interpeller les autorités compétentes.

L’Ong Care internationale serait-elle la vraie propriétaire de cet espace pour qui l’opérateur économique Fouad Omaïs prend le devant des choses ? La question mérite d’être posée dans la mesure où des langues se délient pour porter un doit accusateur sur cette organisation de bienfaisance.

Pis, les victimes qui auraient aperçu le cortège de la Première Dame qui est allée déjeuner dans un restaurant de ce quartier, le 7 mai 2014 n’ont pas apprécié le fait que la « Dame au cœur d’or » ne leur fasse pas un clin d’œil. « Nous avons pensé qu’elle allait marquer un arrêt puis que son cortège est passé sur la voie où nous sommes », a déploré le chef Koffi Allah porte-parole des victimes et non voyant. Une coïncidence dans une faire où l’une des dames qui lui est proche, Anne Désiré Ouloto passe le clair de son temps à poser des questions et à faire espérer les victimes là où elle doit agir au plus vite. Les interprétations vont train et l’opinion attend de voir si les conclusions de l’enquête tant attendue par le gouvernement seront rendues publiques.

lepointsur.com

[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »331162078124″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.