Flux financiers illégaux : l’Afrique subsaharienne « 1ère de la classe »

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Par Jeune-Afrique

Nigeria Naira cAkintunde Akinleye ReutersLe Nigeria est l’un des pays africains les plus touchés par la sortie illégale de capitaux. © Akintunde Akinleye/Reuters Dans son nouveau rapport, l’Africa Progress Panel indique que l’Afrique perd en moyenne 50 millions de dollars en flux financiers illégaux chaque année. Ce qui représente 5,7 % du PIB de la région, soit le plus fort taux au monde. Une performance « remarquable », hélas.

L’Africa Progress Panel, un think tank animé par une dizaine de personnalités et dirigé par l’ancien Secrétaire général de l’Organisation des nations unies (ONU) Kofi Annan, vient de publier l’édition 2014 de son rapport annuel. Dans ce document intitulé « Céréales, pêche et capitaux : financer la révolution verte et la révolution bleue de l’Afrique », APP invite les gouvernants africains à investir dans l’agriculture afin de réduire les inégalités.

Le think-tank insiste en outre sur l’urgence d’une action internationale afin de mettre un terme à ce qu’il décrit comme le pillage des forêts et des océans du continent. Selon le panel, les pays d’Afrique subsaharienne perdent environ 20 milliards de dollars par an à cause de la pêche et de l’exploitation forestière illégales.

50 milliards

Flux financiers illegaux Africa Progress PanelCliquez sur l’image.Dans ce nouveau rapport, le think-tank revient aussi plus en détails sur l’importance des flux financiers sortant chaque année du sous-continent. Selon ses estimations, environ 50 milliards de dollars sont extraits de façon illégale de l’Afrique subsaharienne chaque année, soit plus que l’ensemble des investissements publics dans la santé.

1er rang

Plus encore, selon les calculs effectués par l’Africa Progress Panel, cette somme représente environ 5,7% du PIB de l’Afrique subsaharienne. Ce qui place la zone au « 1er rang mondial » en ce qui concerne l’importance des flux illégaux en proportion de la valeur ajoutée créée chaque année, loin devant les 3,5% constatés dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA) ainsi que dans l’ensemble de l’hémisphère occidentale (Amérique du Nord et Europe de l’Ouest). L’Afrique subsaharienne arrive même devant l’ensemble des pays en développement (4%), l’Asie (4,1%) et l’Europe centrale et orientale (4,5%).

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