En Côte d’Ivoire L’APDH veut réduire le poids des politiques dans la Commission électorale

Eric Aimé Semien, président de l’Action pour la protection des droits de l’homme (APDH), à Abidjan. DR / APDH
Eric Aimé Semien, président de l’Action pour la protection des droits de l’homme (APDH), à Abidjan. DR / APDH

La Commission électorale dans le collimateur de la société civile

Par RFI

La nouvelle Commission électorale indépendante en Côte d’Ivoire, toujours contestée par le Front populaire ivoirien (FPI), l’est également par une majorité de la société civile. Le 9 juillet dernier, l’une des plateformes de ces ONG, l’Action pour la protection des droits de l’Homme (APDH) a même porté plainte auprès de la Cour africaine des droits de l’Homme.

« La nouvelle Commission électorale indépendante ivoirienne est tout sauf indépendante », déclare le président de l’APDH. En portant plainte contre l’Etat de Côte d’Ivoire l’APDH à certains espoirs. « La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, dans sa sagesse, saura comprendre que la question est d’actualité et qu’il y a péril en la demeure. Nous avons déjà reçu un accusé de réception de la cour », explique son président, Eric Aimé Semien. « L’information que nous avons eue – à titre vraiment informel -, c’est que les procédures pourraient démarrer en septembre », affirme-t-il.

Eric Aimé Semien précvise également que, dans les documents remis à la Cour africaine des droits de l’homme, l’APDH va « préciser à la cour qu’il y a matière à agir, parce que nous allons tout droit vers les élections, et que les Ivoiriens attendent d’aller aux élections avec une Commission qui soit vraiment digne de ce nom et qui soit vraiment indépendante. »

L’APDH veut réduire le poids des politiques dans la CEI

Le pouvoir affirmait pourtant que la composition de la nouvelle CEI est équilibrée. Que faudrait-il pour convaincre le président de l’APDH ? « Pour nous, une commission indépendante et impartiale c’est une commission où, lorsqu’on fait la balance de la majorité, cette balance-là n’incline pas vers les acteurs politiques. » Selon Eric Aimé Semien, il faudrait que les représentants des partis politiques soient minoritaires au sein de la CEI, pour espérer briser le cycle qui fait que les échéances électorales sont propices à des violences depuis une vingtaine d’années en Côte d’Ivoire

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