Le FBI accusé d’avoir incité des musulmans américains à commettre des attentats (HRW)

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Le FBI a poussé des Américains musulmans à commettre des attentats. Pourquoi pas le même scenario pour l’attentat du restaurant La Chaumière à Djibouti.

L’ONG Human Rights Watch publie le rapport « ILLUSION OF JUSTICE – Human Rights Abuses in US Terrorism Prosecutions »

Human Rights Watch (HRW), une ONG américaine très célèbre et très estimée, vient de publier, ce 21 juillet 2014, un rapport qui démontre que le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations montées de toutes pièces, après le 11 Septembre.

Selon ce rapport, dans la plupart des plus de 500 affaires de terrorisme examinées par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la Justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique ». ( Je rappelle que le FBI (« Federal Bureau of Investigation », qui peut être traduit par « Bureau fédéral d’enquête ») est le principal service fédéral de police judiciaire États-Unis et aussi l’un des services essntiels de renseignement intérieur).

Pour parvenir à cette conclusion – ô combien scandaleuse pour le pays qui se prétend être le défenseur des droits de l’homme et de la démocratie dans le monde -, l’ONG Human Rights Watch a jugé bon, on s’en doute, d’étayer son rapport par de nombreux exemples.

L’ONG HRW, aidée de l’Institut des droits de l’homme de la Faculté de Droit de l’Université de Columbia, a en particulier étudié 27 affaires, de l’enquête au procès, en passant par l’inculpation et les conditions de détention, et interviewé 215 personnes, qu’il s’agisse des inculpés ou condamnés eux-mêmes ou de leurs proches, d’avocats, juges ou procureurs.

Conclusion ?

« Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste », résume un communiqué, estimant que la moitié (!) des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens. Dans 30 % des cas (!), l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat.
Notons bien que l’on ne parle pas d’un phénomène marginal : les pourcentages de manipulation détectée sont énormes puisqu’ils concernent la moitié des cas !

[ Sources : – ce rapport ô combien accablant, mais ô combien instructif, vient tout juste d’être mis en ligne sur le site en anglais de Human Rights Watch : http://www.hrw.org/sites/default/files/reports/usterrorism0714_ForUpload_0_0_0.pdf

Il n’est pas encore disponible sur le site en français. – la présentation du rapport est disponible sur http://www.hrw.org/node/127456 ]

Les forces de l’ordre américaines ont ciblé des Américains musulmans à la personnalité fragile pour leur suggérer l’idée et leur fournir les moyens logistiques des attentats.
Andrea Prasow, l’un des auteurs du rapport, a résumé la situation ainsi : « On a dit aux Américains que leur gouvernement assurait leur sécurité en empêchant et en punissant le terrorisme à l’intérieur des États-Unis. Mais regardez de plus près et vous réaliserez que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis de crime si les forces de l’ordre ne les avaient pas encouragées, poussées, et parfois même payées pour commettre des actes terroristes.»

L’étude cite notamment les quatre inculpés de Newburgh, accusés d’avoir planifié des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine, alors que le gouvernement avait, selon un juge, « fourni l’idée du crime, les moyens, et dégagé la voie » et transformé en « terroristes » des hommes « dont la bouffonnerie était shakespearienne ».
Selon HRW, le FBI a aussi souvent ciblé des personnes vulnérables, souffrant de troubles mentaux et intellectuels. Le rapport cite également le cas de Rezwan Ferdaus, condamné à 17 ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Un agent du FBI avait dit de Ferdaus qu’il avait « de toute évidence » des problèmes mentaux, mais le plan avait été entièrement conçu avec le policier infiltré.

Traduction de la légende figurant en dos de couverture : « Des agents fédéraux et des policiers escortent James Crombie (au centre) à la sortie des bureaux du FBI à New York le 21 mai 2009. En 2011, Comitie et trois autres hommes ont été condamnés à 25 ans de prison pour un complot présumé visant à faire sauter des bombes dans trois synagogues dans le Bronx et à abattre des avions sur la base aérienne de la garde nationale à Newburgh, New York.»
Commentaires : Non, les universitaires et les militants des droits de l’homme américains ne sont pas « conspirationnistes » et ne sont pas « antiaméricains »

Ce rapport, d’une rigueur méthodologique irréfutable, est riche de nombreux enseignements, et en particulier de trois :

1°) Il y a aussi des citoyens admirables aux États-Unis

Il me plaît de souligner que ce ce document – qui a certainement nécessité des mois et des mois d’enquête – a été conçu et produit par des citoyens américains, des étudiants, des universitaires et des militants des droits de l’homme.

Ils méritent tous nos remerciements et notre admiration pour leur courage et leur abnégation. Ils font partie, comme Edward Snowden, de ces pans entiers du peuple américain qui restent respectueux des valeurs humaines, de la liberté et de la démocratie.

2°) La dérive fascisante et vicieuse du pouvoir aux États-Unis est une nouvelle fois confirmée

Les révélations de ce rapport de HRW doivent susciter l’indignation absolue chez tout être humain normalement sensible et éduqué.
Les cas analysés sur 214 pages serrées prouvent que le pouvoir aux États-Unis a recours, de façon désormais régulière, à tous les procédés les plus abjects du mensonge et de la manipulation des masses.

C’est un pouvoir fascisant et vicieux, qui multiplie les attaques « sous faux drapeau », et met à profit la faiblesse psychologique de certains individus pour les inciter à commettre des attentats dans le seul but de les démasquer ensuite, afin de nuire à la religion ou à l’ethnie qu’ils sont censés représenter.
Ce constat est d’autant plus alarmant pour la paix du monde que ce sont justement les autorités de ce pays qui développent la théorie du « Choc des Civilisations », notamment dans le but de vassaliser complètement les pays d’Europe à leur empire.

Lorsqu’un pouvoir considère comme normal de fomenter des attaques « sous faux drapeau », ou de piéger des marginaux en les incitant à commettre des attentats, afin de les arrêter ensuite, en stigmatisant leur ethnie ou leurs convictions religieuses devant l’opinion publique, il est à craindre que ce même pouvoir n’utilise les mêmes procédés à une plus grande échelle, pour susciter, dans l’opinion publique états-unienne et dans les opinions publiques européennes, la haine des Autres : haine des Russes, haine des Arabes, haine des musulmans, haine des Jaunes, haine des Noirs, etc.

3°) Pourquoi pas le même scenario pour l’attentat du restaurant La Chaumière à Djibouti.

L’attentat terroriste du 24 Mai 2014, au Restaurant-bar LA CHAUMIÈRE, lieu prisé des occidentaux et situé au centre-ville de Djibouti, a eu lieu quelques jours après la signature d’un accord de partenariat entre les Américains et les autorités djiboutiennes, afin de proroger leur séjour sur le territoire djiboutien, pour un montant $US 68 Million mais surtout, afin de couper l’herbe sous le pied à la Chine, la Russie qui courtisent ce pays pour sa position stratégique.

Un nouveau coup monté de Guelleh me direz-vous ? ➪ çà nous le savions déjà : Il est connu pour fomenter des complots, son sport favori.

Si l’on se réfère au attentats précédents qui ont visés des cafés-restaurants djiboutiens : Palmier en Zinc, 1978; Historil, 1987; Café de Paris, 1990. Les auteurs et commendataires n’ont jamais été retrouvés. A chaque fois, le pouvoir local djiboutien en charge de l’enquête en a profité pour stigmatiser une communauté spécifique ou des opposants politiques. En 1978 ce sont les Afars qui ont été visés provoquant la démission de A. Dini. En 1987, A. Robleh, opposant en exil de la première heure l’a été à son tour. En 1990, ce sont les Gadabourcis qui ont été ciblés par les services de sécurités djiboutiens.

A la lumière de ce rapport saisissant et très documenté de 214 pages HRW qui démontre que le FBI a encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations montées de toutes pièces, après le 11 Septembre, nous pouvons légitimement nous demander ➪ Si les Américains ne sont derrière cet attentat ? Bizarrement, ce soir là, pas un seul américain n’était présent au centre-ville de Djibouti.

Coïncidence ou un plan diabolique OBAMA / GUELLEH ?

https://www.upr.fr/actualite/monde/ong-human-rights-watch-publie-rapport-prouvant-fbi-pousse-des-americains-musulmans-a-commettre-des-attentats

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