40 maisons incendiées et 4 personnes portées disparues dans un conflit entre 2 villages en Côte d’Ivoire

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Un conflit foncier oppose les villages de N’Zahoukro et Kouadio-Kouassikro  dans le département de M’Bahiakro (centre).

L’affaire portée devant les juridictions, aux tribunaux de M’Bahiakro et de Bouaké (centre), a tourné en faveur de Kouadio-Kouassikro  de la tribu des Sodo au détriment de N’Zahoukro de la tribu Adjé.

Une décision des juges que réfute le village perdant (N’Zahoukro) soutenu par ses cadres, décide de le faire savoir par la violence.

C’est ainsi que, ces habitants armés de machettes vont dans un premier temps, faire irruption dans les plantations d’hévéas des villageois de Kouadio-Kouassikro  et détruire plus de 42 hectares de plants prêts à être saigner en 2015.

La gendarmerie de M’Bahiakro avisée, va alors procéder à l’arrestation du meneur le 4 août dernier.

C’est la goutte d’eau qui fera déborder le valse, car les villageois de N’Zahoukro alertés de ladite arrestation, s’en prendront de nouveau aux biens des habitants de Kouadio-Kouassikro en saccageant tout sur leur paysage.

Les dégâts sont énormes : « Une quarantaine de maisons incendiées ; Des animaux domestiques tués ; Les engins (motos et vélos) et vivres brûlés », la cerise sur le gâteau de leur forfaiture, ils enlèveront quatre personnes qu’ils garderaient jusqu’à ce jour dans un lieu secret.

Un villageois de Kouadio-Kouassikro joint par koaci.com, qui a confirmé l’information, s’étonne que les autorités politiques, administratives et sécuritaires de la région n’ont jusque-là pas réagit à la situation, alors que la tension demeure vive.

« Mais je me demande où nous sommes. Un village avec lequel nous sommes en conflit perd un procès en justice concernant un conflit foncier. Contestant le verdict au lieu de faire appel, ils s’en prennent à nous en détruisant tous nos biens, enlevant par la suite quatre villageois dont nous ignorons les nouvelles jusqu’à ce jour. Et le hic dans tout ça, aucune autorité, député, maire, gendarmes, préfet, sous-préfet ne daignent lever le petit doigt pour ramener N’Zahoukro à l’ordre. Nous sommes actuellement livrés à nous-même et à la merci de N’Zahoukro. Vraiment qu’on fasse quelque chose pour nous. Nous ne pouvons plus nous rendre dans nos champs de peur de rencontrer ces hommes violents. Aujourd’hui nous n’avons plus rien comme nourriture et ne savons à quels saints nous vouer », a indiqué notre interlocuteur dont le domicile a été incendié.

Donatien Kautcha
Koaci.com

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