L’Alliance PDCI/RDR en lente décomposition en Côte-d’Ivoire

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Le constat est clair. Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara doit composer avec une minorité de plus en plus étriquée. Alors que le vieux parti ivoirien ne se sent plus impliqué dans la gestion des affaires de l’Etat, la probabilitéd’un affaiblissement du régime Ouattara apparaît comme une évidence. En un mot, Ouattara a perdu, ou est en train de perdre tous ses soutiens. En témoigne la récente sortie de l’ex-garde des Sceaux, ministre de la Justice, au moment où Henri Konan Bédié était aux affaires. Selon le juriste, Alassane Ouattara, déclaré à titre exceptionnel candidat à l’élection présidentielle de 2005 et ce, parsuite à une décision du 5mai 2005 de l’ancien président Laurent Gbagbo, ne peut l’être encore en l’absence d’un référendum modifiant la constitution. Et Me Faustin Kouamé d’expliquer, « tandis que l’article 35 de la Constitution dispose clairement que le candidat élu président de la République est rééligible une fois, la décision du 5 mai 2005, contrairement, à l’esprit de Pretoria qui entendait régler les obstacles à l’éligibilité présidentielle de façon durable et en harmonie avec l’article 35 de la Constitution, par l’adverbe ‘’uniquement’’ , exclut le bénéfice de ses dispositions dérogatoires pour le second mandat éventuel d’Alassane Ouattara. ». A première vue, la sortie de Me Faustin Kouamé apparaît comme un message de son parti à l’allié, lequel, selon un cadre du RDR soupçonne une trahison du PDCI. Sur la question, ils sont nombreux au RDR à ne plus faire confiance à Bédié, surtout après sa visite effectuée à Malabo en Guinée équatoriale. Ouattara n’aurait pas du tout apprécié cette visite. « C’est le signe que nous ne sommes pas ensemble. C’est même le signe que nous n’aurions pas un candidat unique dans l’alliance. Nous somme prêts à nous battre seuls, contre tous ». En somme, à travers la crise en France et au Burkina Faso, c’est le pouvoir Ouattara qui s’effrite incontestablement. Et comme les choses ne semblent plus aller comme avant, la question est de savoir sur qui le régime ivoirien va compter. Chez son ami Blaise, au Burkina Faso, l’opposition se montre de plus en plus menaçante. Chez le parrain traditionnel (France), le gouvernement Valls est sous anesthésie du fait de la crise interne qui secoue le pouvoir socialiste. En Côte d’Ivoire, la montée en puissance du Front populaire ivoirien (FPI) est une menace pour le régime Ouattara. Dans une telle ambiance, pourquoi ne pas déclarer la fin de règne du régime d’Abidjan ? Question de bon sens.

S. Z
Le Quotidien

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