La dernière analyse de ‪Bernard Doza‬ sur la Côte-d’Ivoire et les dirigeants africains nationalistes…

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Par Lavane Murphy

Dans une interview à paraître le 1er septembre 2014 prochain dans Le Monde d’Abidjan, le politologue ivoirien Bernard Doza analyse, avec son sens aiguë de la formule, la nouvelle commission électorale indépendante, la polémique autour de la stratégie pour la libération de Gbagbo, mais aussi des sujets moins domestiques comme le risque que court le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) face à la France qui fait toujours payer aux présidents nationalistes. Et, comme à son habitude, Doza cogne fort. Peut-être même trop fort.
Le verbe toujours haut, Bernard Doza, politologue ivoirien au ton direct, estime, dans une interview à paraître dans Le Monde d’Abidjan le septembre prochain que le vrai problème qui se pose aux cadres du FPI, c’est qu’ils ont été convaincus que Gbagbo ne reviendra pas de la cour pénale internationale où il a été déporté depuis de nombreuses an- nées. Le Front populaire ivoirien vit en effet une crise ouverte entre les partisans de la libération de l’ancien président et ceux qui prônent un rapprochement avec le pouvoir sans préalable. Son chef de file, Pascal Affi N’guessan estime entre autres que le FPI a une responsabilité dans le conflit postélectoral qui a fait quelque 3000 morts, selon des chiffres largement sous-estimés. Le président du FPI essaie également de convaincre ses camarades sur la nécessité d’entrer à la commission électorale indépendante, fût-ce aux côtés de son ancien président Youssouf Bakayoko. Mais il doit d’abord affronter, samedi prochain, un comité central extraordinaire largement hostile à son idée. Bernard Doza, lui, a une position tranchée marquée par un oui, à la condition de ne pas se laisser griser. « L’entrée du FPI à la CEI, recadre l’équilibre des forces d’observation, donc de proposition de résultats électoraux partiels, au président du conseil constitutionnel. Mais l’entrée à la CEI, ne veut pas dire que le FPI, va aux élections avec un autre candidat, en laissant Laurent Gbagbo sur le bord du chemin, dans une course vers le pouvoir poli- tique, qui sert des ambitions personnelles et néocoloniales. » Au FPI, les défenseurs de l’entrée du parti à la CEI, eux, visent plutôt le graal d’une participation aux joutes électorales pendant que le président Gbagbo resterait en prison. Ce qui apparaît aux yeux de Doza comme une erreur de fond. Car pour lui, « le FPI, n’a pas été créé par toute la gauche ivoirienne au lende- main d’un congrès constitutif, comme le parti socialiste français qui a été lancé, après le congrès de toute la gauche réunie, à Epinay en 1969. Le FPI, c’est le parti créé par Laurent Gbagbo et Simone, sur la base de leurs convictions. Or, Laurent Gbagbo et Simone ont été arrêtés en avril 2011 et l’un déporté à la HAYE et l’autre dans le nord ivoirien, à cause de leurs convictions nationalistes. Dès cet instant, le FPI devient le seul instrument légal, pour organiser leur retour en Côte- D’ivoire. » Lors du dernier comité central, Sangaré Aboudramane avait dit la même chose, à quelques mots près, estimant que « le FPI doit reve- nir à Gbagbo ». D’ailleurs une partie du FPI est férocement engagée dans cette stratégie de restitution du parti à son fondateur. Dans une tribune publiée, il y a quelques semaines, dans de nombreux journaux ivoi- riens, le porte-parole du Président Gbagbo, Justin Koné Katinan, exilé au Ghana, a fermement condamné les négociations entreprises par le président du FPI, parfois contre la volonté de la base. Car pour lui, elles marginalisent le président Gbagbo et tentent de tourner sa page. Mais Bernard Doza analyse aussi la crise entre Paris et le président malien Ibrahim Boubacar Kéita comme un résumé de la guerre idéologique de la France contre les leaders nationalistes. C’est pourtant la même France qui a aidé IBK à arriver au pouvoir. Selon Doza, après l’avoir aidé, Paris ne jure plus que par la fin du malien. « Après Lau- rent Gbagbo, affirme-t-il, regardons patiemment ce qui va arriver prochainement à IBK que j’ai aussi coaché, qui est un nationa- liste de gauche, très ombrageux pour la France, dans sa vision du MALI. Mais qui a été choisi à Paris, à défaut d’un homme fort sur le terrain, pour neutraliser le puissant capitaine Sanogo, auteur du coup d’Etat contre ATT. » La guerre aux nationalistes, Paris n’est donc pas prête d’y renoncer pour ne pas perdre son rang de 5è puissance économique du monde. Signe des temps, après avoir accueilli en héros le président français, François Hollande, lors de son déplacement au Mali, les bamakois font désormais grise mine depuis que Paris donne l’impression de protéger les rebelles touaregs, reconduisant ainsi la stratgie développée contre Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire en 2002.

Par AUJOURD’HUI –
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New CEI strategy for the release of Gbagbo, IBK war against African nationalist leaders and … Analysis of Bernard Doza (journalist, politician and writer).
In an interview to be published on September 1st in The World of Abidjan, the Ivorian political scientist Bernard Doza analysis, with his keen sense of the formula, the new independent electoral commission, the controversy surrounding the strategy for the release of Gbagbo, but also less domestic issues such as the risk that the Malian President Ibrahim Boubacar Keita (IBK) against France that always pay the presidents nationalists. And, as usual, Doza hits hard. Maybe even too much.
The verb always high, Bernard Doza, a political scientist Ivorian spot color, said in an interview to be published in Le Monde d’Abidjan on September the real problem for managers of REITs is that they were convinced that Gbagbo will not return to the International Criminal Court where he was deported for many years. The Ivorian Popular Front saw indeed an open between supporters of the liberation of the former president and those who advocate a rapprochement with the power without crisis. Its leader, Pascal Affi N’Guessan finds inter alia that the REIT has a responsibility in the post-election conflict that has claimed some 3,000 lives, according underestimated figures largely. The President of the REIT also tries to convince his comrades on the need to enter the independent electoral commission, even alongside his former chairman Youssouf Bakayoko. But he must first face next Saturday, a special central committee largely hostile to his idea. Bernard Doza, he has a position marked by a trench so, provided you do not get carried away. « The entry of the REIT CIS reframes the balance of observation forces thus proposed partial election results, the president of the Constitutional Council. But the entrance to the CIS does not mean that the REIT will the elections with another candidate, leaving Laurent Gbagbo on the roadside, in a race to the political power, serving personal ambitions and neocolonial. « At FPI, the defenders of the entrance of the party in the CIS, they rather seek the grail of participation in electoral contests while President Gbagbo remain in prison. What is seen by Doza as a substantive error. For him, « the REIT has not been created by all the Ivorian left the next day for a constituent congress, as the French Socialist Party, which was launched after the Congress of all the left assembled in Epinay the REIT in 1969, the party created by Laurent Gbagbo and Simone, on the basis of their beliefs. But Laurent Gbagbo and Simone were arrested in April 2011 and deported to a HAGUE and the other in the north of Côte d’Ivoire, because of their nationalist convictions. From that moment, the REIT is the only legal instrument to organize their return to Cote D’ivoire. « At the last Central Committee Aboudramane Sangare said the same thing, almost word for word, saying » The REIT reve- ne Gbagbo. « Besides some of the REIT is fiercely committed to the strategy to return the party to its founder. In an article published a few weeks ago, in many newspapers Ivorians, the spokesman of President Gbagbo, Justin Kone Katinan, in exile in Ghana, strongly condemned the negotiations undertaken by the President of the REIT, sometimes against the determination of the base. For him, they marginalize President Gbagbo and trying to turn his page. But Bernard Doza also analyzes the crisis between Paris and Malian President Ibrahim Boubacar Keita as a summary of the ideological war of France against the nationalist leaders. Yet this is the same France that helped IBK to come to power. According Doza, after helping, Paris swears by the end of Mali. « After rent Laurence Gbagbo, he said, patiently look what will happen soon in IBK I also coached, a nationalist left, very touchy for France, in his vision of MALI. But that was chosen to Paris, for lack of a strong man in the field, to neutralize the powerful Captain Sanogo, author of the coup against ATT. « The war nationalists, Paris is not ready to give it up not to lose its ranking as the 5th economic power in the world. Sign of the times, after a hero’s welcome French President, Francois Hollande, during his visit to Mali, the Bamako are now frown since Paris gives the impression to protect the Tuareg rebels and renewing the strategy developed against Laurent Gbagbo Côte d’Ivoire in 2002.
By TODAY –

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