Affaire Kadidia Sy- Franklin Nyamsi défend Soro contre une « cabale politicienne éffrondrée »

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Une cabale politicienne anti-Guillaume Soro s’effondre au Tribunal de Paris-Nanterre

Une chronique de Franklin Nyamsi – Agrégé de philosophie, Paris, France

Il y a des gens décidément sans honte en ce bas monde. On les trouve surtout parmi les ingrats au ventre profond et insatiable, aux yeux gluants de convoitise, d’arrogance et de perversité. Tel est manifestement le cas de deux dames, généreusement sorties de la ruralité de leur pays natal vers les villes de Ouagadougou et de Paris, à l’occasion d’une bien ordinaire recherche de dames de compagnie. Parvenues dans les lumières de France, nos deux rurales se laisseront entraîner dans le doux espoir d’une vie opulente à peu de frais, au détriment, pensaient-elles, de l’actuel chef du Parlement ivoirien, qui ne les connaissait pourtant ni d’Eve, ni d’Adam. De quoi vous parlé-je ? Une dépêche sibylline de l’AFP nous a mis le nez dans une bien infecte ambiance, en plein dimanche 7 septembre 2014, à l’heure où d’autres se consacrent aux œuvres du Seigneur. Ladite dépêche de l’Agence France Presse, rédigée avec une légèreté de ton extraordinaire, titrait : « Une compagne de Guillaume Soro poursuivie pour « traite d’êtres humains ». Et comme par effet de boule de neige, la médiasphère s’est enflammée. Eurêka, des salauds se frottaient les mains ! Tapis dans l’ombre, déguisés sous toutes sortes de lâches pseudonymes, de bien vieux diffamateurs du Secrétaire Général des Forces Nouvelles se sont recyclés à l’envi dans la curée de propos haineux, méprisants et calomnieux qui fait leur marque déposée. Dans la présente tribune, je voudrais m’employer à trois tâches de remise en ordre de l’opinion sur cette affaire : 1) Que s’est-il réellement passé dans cette affaire, depuis 2007 ? 2) Quel rôle Guillaume Soro y jouerait-il, pour que son nom soit mis en avant sur tous les tabloïds dans une accusation infâmante, qui vise, en l’identifiant à telle dame, à lui attribuer des faits cruels imaginaires qui ne satisfont que leurs inventeurs haineux et délirants ? 3) Quelles réactions l’attitude de la presse française et de la presse africaine dans cette affaire requièrent-elles afin que la dignité des personnes en jeu et le respect des valeurs universelles d’humanité soient garantis ?

La vérité dans cette affaire est la suivante. Dame Kadidia Sy, résidant à Paris, s’est vu convoquée au tribunal de Nanterre ce 8 septembre 2014 à la suite d’une plainte déposée par deux de ses ex-dames de compagnie, venues avec elle du Burkina Faso, suite à son changement de résidence familiale de Ouagadougou à Paris, en 2006. Dans le cadre d’un arrangement coutumier, Madame Kadidia Sy se croyait entourée par des sœurs au sens large, avec lesquelles elle partagera gîte et couverts, voyages et vie ménagère, dans l’intimité et la générosité caractéristique des sociétés ouest-africaines. En relation de confiance coutumière plutôt que dans une logique économique, Madame Kadidia Sy ne songera pas à faire accorder le statut d’employées légales à ces dames de compagnie, qu’elle considère littéralement comme des membres directs de sa famille élargie. Nourries, soignées, vêtues, logées, libres de voyager en classe Affaires d’avion pour leurs vacances au Burkina Faso, ces dames étaient pour leur tutrice, de vraies sœurs. Mal en prendra pourtant Madame Kadidia Sy, puisque ses deux sœurs claniques, mordues à l’appât du gain qui fait de beaux ravages dans les sociétés individualistes occidentales, se prennent au jeu de la surenchère contre leur indiscutable bienfaitrice et lui demandent de leur allouer un salaire aux normes de la société française. Ne pouvant faire face à une telle opportunité imprévue, Madame Sy se verra dans l’obligation de se séparer de ses deux obligées, dès 2010. Mais les deux dames de compagnie ne veulent pas lâcher le morceau. Elles l’accuseront au Tribunal d’Esclavagisme et de Traite d’Etres Humains et ne manqueront pas d’inviter leur avocat à tirer tout le parti d’une opportunité extraordinaire qu’elles croient offerte. Dame Kadidia Sy, étant mère d’un enfant, né d’une fort ancienne relation avec le Président Guillaume Soro, les plaintives croient pouvoir gagner le jackpot : outre des papiers en règle qui leur permettraient de poursuivre en France une existence qu’elle croient sans doute dorée par les merveilles de la sécurité sociale, on peut imaginer qu’elle envisage de se remplir les malles d’un magot qu’elles réussiront à distraire de l’escarcelle du député de Ferkéssédougou, supposé être l’unique source de revenus de leur tutrice. N’était-ce pas mal connaître la justice française ? Le Procureur du Tribunal de Nanterre, ce lundi 8 septembre 2014, a manifestement ramené les choses à leur juste proportion. Non seulement les faits présumés de traite des êtres humains et d’esclavagisme s’avèrent grossièrement faux, mais il appert finalement que ce qui, manifestement, a été politisé par l’avocat des plaignantes aux fins d’indexer le Président Guillaume Soro n’aurait dû relever que du droit commun du travail. Une requalification des faits incriminés condamne uniquement dame Kadidia Sy à régler des frais envers les Organismes Officiels du travail en France, et à indemniser de manière raisonnable les dames de compagnie qui se sont muées en employées malgré les termes différents de leur coopération initiale. Ni traite, ni esclavage donc. Exit la manipulation victimaire. Place aux différends ordinaires ! Au total, l’affaire n’est qu’une banale affaire de droit du travail et aurait dû en rester là. Pourquoi ne s’est-on pas contenté de laisser dans l’anonymat un tel conflit du travail comme il s’en trouve par milliers à travers les tribunaux de France et de Navarre tous les jours? Regardons-y de près.

Le Président Guillaume Soro : la cible ratée des cabalistes de l’affaire de Nanterre

Il faut bien relire la kyrielle des communiqués produits par l’AFP, France 3, RFI, Abidjan.net, Connectionivoirienne.net, le banco.net, koaci.com, et bien d’autres journaux de la presse francophone pour mesurer la légèreté avec laquelle certains journalistes traitent des élus légitimes et légaux des peuples africains, et pis encore des membres de leurs familles qui, comme tous les autres citoyens en républiques démocratiques, mériteraient prudence, égards et respect en tant que personnes humaines déjà fort exposées du fait de l’engagement public de leurs parents. On verra vite qu’une cabale de calomniateurs forcenés tente de se professionnaliser à travers le monde contre le Président Guillaume Soro. Je me focaliserai cependant, dans la nébuleuse des reprises de l’affaire de Paris-Nanterre que j’examine, sur l’attitude de deux médias français qui ne peuvent se réjouir de la chute de leur standard d’exigence qui se manifeste dans leurs articles : l’Agence France Presse (AFP) et Radio France Internationale (RFI). Une analyse de leurs articles sur l’affaire montrera aisément que pour des raisons inavouées, nombreux sont ceux qui ont voulu politiser ce banal conflit de droit du travail impliquant dame Kadidia Sy et ses deux employées, aux détriments d’un Guillaume Soro qui ni de près, ni de loin, ne s’est mêlé de traiter de quoi que ce soit avec ces dames venues du Faso, d’autant plus que de longues années avant le conflit, sa relation avec dame Kadidia Sy était forclose.

L’article tordu de l’AFP

L’AFP, sous couvert de rapporter une affaire de droit du travail, se focalise dès son titre de presse, sur le Président Guillaume Soro. Dame Kadidia Sy a ses propres nom et prénom, n’est pas l’épouse de Guillaume Soro, mais l’AFP ne veut rien en savoir. La raison est évidente : l’anonymat du nom de Dame Sy ne servirait pas les visées publicitaires et commerciales du journal. Le nom de Guillaume Soro est ainsi jeté en pâture aux autres médias, en contrepartie d’une visibilité de l’article qui aurait été nulle si l’AFP s’était contentée de raconter le fait divers de droit du travail qui était pourtant en cause ici. Pis encore, le plumitif de l’AFP va plus loin dans le dénigrement le plus pervers. Il se permet, avec cynisme et impudeur, de livrer le dossier médical d’un enfant mineur à la curée publique. Le secret médical est règlementé par des lois connues en France, et l’AFP ne peut l’ignorer ! Quelle indignité ! L’AFP serait-elle aujourd’hui tellement en mal de scoop qu’il lui faille exposer un enfant innocent à l’étalement médiatique de son secret médical ? N’est-ce pas le summum de la bêtise humaine qui s’empare de la presse quand, à la manière abjecte du dieu satanique Moloch, elle offre des enfants en sacrifice expiatoire à la vindicte populaire ? Un journal qui livre les secrets médicaux d’un enfant est une ignominie infernale. Et quand l’AFP peut banaliser un enfant, comment s’étonner de voir cet organe de presse tenter de vulgariser son propre père dans le même geste ? On apprend ainsi de l’AFP, dès le deuxième paragraphe de l’article, que Dame Sy serait « une des compagnes » de Guillaume Soro, histoire au passage, de lui attribuer un véritable harem de prince arabe des temps antiques ! De quelle source l’AFP tire-t-elle de telles insinuations infâmantes ? Une agence de presse de cette renommée peut-elle choir sans grave conséquence dans la presse de caniveau ? Une enquête minimale aurait largement suffi à convaincre les rédacteurs hâtifs et fiévreux de cet article de deux choses que le Tribunal a heureusement su relever avec évidence ce 8 septembre 2014 : non seulement les prétendus faits de traite d’êtres humains sont de basses fictions, mais il n’aura pas suffi à Maitre Desgranges de s’assourdir à citer le nom du Président Guillaume Soro dans ce procès pour l’y impliquer. Peine perdue pour notre avocat imprudent, sans doute obnubilé et aveuglé par la visibilité et les retombées inespérées – mais sûrement imméritées- que l’affaire lui semblait comporter.

RFI[1], dans la confusion coupable des états civils de la famille Soro

Quant à l’article de RFI, publié ce lundi 8 septembre sur la même affaire par un certain Sia Kambou de l’AFP – encore l’AFP ! – , on remarquera qu’il se garde de procéder comme la version précédente de l’AFP, à la honteuse violation du secret médical de l’enfant mineur du Président Guillaume Soro. On pourrait dire que cette précaution est toute à l’honneur de RFI. Ce serait pourtant aller trop vite en besogne. Car si RFI omet gentiment l’enfant déjà fort maltraité dans toute la presse francophone par l’intrusion agressive et cynique des scribes de l’AFP dans son dossier médical, le grand média français n’hésite pas toutefois à parler avec légèreté des états civils de la deuxième personnalité de Côte d’Ivoire. Imagine-t-on un seul instant RFI attribuant une épouse imaginaire à Claude Bartolone, aujourd’hui président de l’Assemblée Nationale Française ? Au plus fort des scandales liés aux principaux hommes politiques français, jamais pareille erreur d’identité et de statut ne s’est glissée dans les analyses de RFI. Tout le monde sait en France, à titre d’exemple, qu’une Valérie Trierweiller ou une Julie Gayet, encore plus une Ségolène Royal ne furent jamais Madame Hollande. Elles en furent pourtant des compagnes. Comment l’institution RFI se débrouille-t-elle pour attribuer le titre de « Madame Soro » à dame Kadidia Sy, alors qu’un effort d’enquête minimale sur l’identité réelle de l’épouse du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire aurait suffi à lever toute équivoque dans cette affaire ? Faut-il encore expliquer aux journalistes de RFI que le droit matrimonial ivoirien officiel n’admet que le mariage monogamique et qu’en l’espèce Guillaume Soro n’a qu’une épouse, à savoir la bien nommée Sylvie Soro née Tagro que la Côte d’Ivoire entière connaît et reconnaît comme telle ? A moins qu’on ait voulu ainsi, par la grâce des légèretés du sieur Sia Kambou, troubler la tranquillité du foyer des Soro ! Quelle bassesse, en pareil cas ! On trouvera heureusement, toujours, en travers du chemin d’une telle tentative vaine, l’exceptionnelle loyauté de Madame Sylvie Soro, dont le dévouement légendaire pour son époux ne s’est jamais démenti. Trêve d’irresponsabilité journalistique ! Un média d’Etat de l’importance de RFI qui attribue une épouse fictive à une personnalité politique étrangère frôle naturellement le scandale diplomatique s’il ne s’amende point de toute urgence. Et toujours est-il qu’on voit bien ici ce qui reste dans l’Inconscient de certains journalistes de France quand ils écrivent sur l’Afrique : un certain sentiment d’impunité, né de la certitude de bénéficier de la couverture d’une grande puissance mondiale, n’expliquerait-il pas la désinvolture avec laquelle l’information concernant des élus républicains africains est traitée en Hexagone ? Il faut le dire ici. Qui traite avec légèreté les élus effectifs d’un grand peuple africain manifeste ainsi un manque de considération pour leurs mandants, les peuples concernés eux-mêmes. RFI doit incontestablement s’amender dans cette affaire, auprès du Président Guillaume Soro. Et ce ne sera que justice.

Il est donc temps de conclure cette analyse sur cette soi-disant affaire de « Traite des êtres humains », désormais dégonflée tel un ballon de baudruche ce lundi 8 septembre 2014 au Tribunal Correctionnel de Paris-Nanterre. On visait Guillaume Soro et uniquement lui, en montant en épingle une affaire banale de droit du travail concernant des personnes politiquement anonymes, toutes venues du Burkina Faso. Ceux qui désespéraient de ne pouvoir mouiller le Chef du Parlement Ivoirien dans les mailles de la CPI à La Haye croyaient avoir enfin trouvé une bouée de sauvetage inespérée dans leur indécrottable projet de salir Guillaume Soro à tous prix. Hélas, la cabale politicienne anti-Soro s’avère être, une fois de plus, une immense montagne de rêves qui accouche d’une vilaine petite souris. Pétard mouillé. Dérisoire élucubration. Avançant dans son oeuvre tel un navire insubmersible de dernière génération, le Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire poursuit son chemin, sous la couveuse destinale de la Vérité et de Justice qui constituent son étoile symbolique en ce siècle africain. Le penseur Cicéron, au cœur de la Grèce antique, nous avait prévenus : « Quid de te alii loquantur, ipsi videant ; sed loquantur tamen » ; « Ce que les autres diront de toi, c’est à eux de le savoir ; mais de toute façon, ils parleront. » Et qu’il me soit aussi permis de citer mon aïeul de 94 ans, vivant encore à Douala du Cameroun : « Ne souhaite jamais le mal d’autrui, mais tant pis pour celui qui te souhaite du mal ! »

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