Côte-d’Ivoire: les croisades se multiplient pour éviter une crise électorale en 2015 (SYNTHÈSE)

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Milices dozos

Les croisades se multiplient pour éviter une crise électorale en 2015 (SYNTHÈSE)

La Côte d’Ivoire a dans son viseur les élections présidentielles prévues pour 2015, avec en prime l’élection présidentielle, alors que les croisades et appels se succèdent et s’alternent en vue de garantir un scrutin pacifique.

La Commission électorale indépendante (CEI), institution en charge d’organiser le scrutin, semble se mettre en avant-garde de cette campagne en faveur de l’apaisement. Elle tente aussi à son niveau de sensibiliser la population à un scrutin apaisé.

A l’issue de sa réélection à la tête de la CEI début septembre, Youssouf Bakayoko a réitéré l’engagement de la structure à organiser des élections justes, transparentes et crédibles.

Pour M. Bakayoko, les violences enregistrées lors des élections sont surtout liées à un manque de culture démocratique et politique et de conscience citoyenne qu’aux instruments juridiques et judiciaires qui régissent les élections dans le pays.

« Ce qui nous manque, c’est une culture de la démocratie pour se conformer au verdict des urnes, une culture politique pour accepter le fait majoritaire, une conscience citoyenne qui nous impose le respect de la volonté du peuple », a-t-il déclaré.

Youssouf Bakayoko s’est dit convaincu que la Côte d’Ivoire dispose de tous les instruments juridiques et judiciaires, pour que toutes les élections se déroulent dans de bonnes conditions et sans violences.

« Il importe d’élaborer et mettre en oeuvre à l’école et au sein des formations politiques, un véritable programme d’éducation civique à la démocratie, à la paix et à la non-violence électorale « , a-t-il conclu, faisant état du « rôle important » de la CEI dans la lutte contre la violence électorale.

LES LEADERS COMMUNAUTAIRES S’ENGAGENT

Plusieurs ONGs nationales et structures internationales ont pris leur bâton de pèlerin pour sauver la paix durant la période électorale de 2015.

Des croisades de sensibilisation se succèdent ainsi dans des villes, villages et hameaux du pays, pour former et informer les leaders sociaux afin que ceux-ci plaident pour l’instauration d’un environnement dénué de toute violence.

Pour des formateurs, il convient de créer un espace de dialogue entre les différents acteurs pour instaurer un climat apaisé, et chacun doit jouer sa partition dans l’intérêt de la paix.

Dans les différentes régions du pays, les leaders communautaires ont relevé la nécessité de maintenir un climat de paix avant, pendant et après les élections.

« Les populations sont prêtes pour la paix et la réconciliation. Nous allons oeuvrer pour le renforcement de cette conviction, afin que nous puissions connaître des élections présidentielles non tourmentées », a assuré Kouamé Gbaka, chef du village de Krézoukoué (sud-ouest, département de Divo).

Lors d’une rencontre début juin au centre d’excellence de Man ( ouest), des leaders communautaires, religieux et sociaux ont été pour leur part exhortés au devoir qui appelle leur implication et leur engagement pour la marche vers une émergence électorale.

Ceux-ci se sont alors fixé l’objectif d’obtenir « zéro cas de violence », pendant les élections à venir.

L’ONU « ATTENTIVE »

A l’instar de l’ensemble de la communauté internationale qui suit de près l’évolution de la situation socio-politique, l’ONU, en mission de paix en Côte d’Ivoire depuis une dizaine d’année, se montre « attentive » quant à la préservation de cette paix dans le pays.

Lors d’un déplacement fin février à Daloa (centre-ouest), la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou, a estimé que « les élections de 2015 seront un tournant dans la vie politique et économique de la Côte d’Ivoire ».

Mme Mindaoudou a ainsi appelé les Ivoiriens à surmonter leurs divergences politiques aux fins d’éviter au pays une autre crise postélectorale.

« Les Ivoiriens doivent montrer qu’ils ne veulent plus retourner à la crise électorale de 2010. Pour cela, il faut organiser des élections propres », a-t-elle noté.

Celle-ci a insisté que tous les acteurs doivent jouer leur partition afin que les élections présidentielles de 2015 se déroulent dans la sérénité, et qu’elles ne soient pas encore l’occasion de troubles comme ce fut le cas en 2010.

Plusieurs observateurs se sont réjouis d’un début « assez tôt » des croisades et des campagnes dans l’optique des élections sans heurts.

Pour ceux-ci, ces actions doivent se succéder à tous les niveaux jusqu’en octobre 2015, date prévue pour les élections présidentielles, afin de garantir un scrutin paisible.

Xinhua

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