Vers « un procès politique » en Côte d’ivoire (BBC Afrique)

 17 septembre 2014 a sebroko siege de l'ONUCI
17 septembre 2014 a sebroko siege de l’ONUCI

Selon Affi Nguessan, il faut se poser la question : « Ce procès est-il nécessaire ? »

Le début du procès de 83 pro-Gbagbo, dont l’ex première dame Simone Gbagbo, est prévu pour mercredi. Pour Affi Nguessan, président du FPI, ce procès est destiné à ôter aux opposants leurs droits politiques.

Ils sont accusés, entre autre, d’atteinte à la défense nationale, complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, usurpation de fonction ou encore tribalisme.

Pascal Affi Nguessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), est sur le banc des accusés. Il estime qu’il s’agit d’une démonstration de la justice des vainqueurs qui a lieu dans le pays. Pour lui, ce procès est destiné à ôter aux opposants leurs droits politiques :

« Ce procès est un procès politique. La qualité des personnalités concernées, le choix de la cour d’assises pour les juger et le contexte de ce procès le montrent : il s’agit en réalité d’écarter des politiques par des artifices juridiques, » a déclaré Affi Nguessan à la correspondante de la BBC.

Pas de solution pénale

Selon lui, il faut se poser la question : « Ce procès est-il nécessaire ? En quoi contribue-t-il à la normalisation, à la paix et à la réconciliation nationale ? Comment le gouvernement peut-il dire, à l’issue du dernier conseil des ministres, qu’il continue de tendre la main à l’opposition, et ouvrir en même temps les portes des prisons pour y conduire les opposants et les enfermer à perpétuité?  »

Affi Nguessan affirme « qu’il n’y a pas de solution pénale à une crise politique, et qu’il faut engager ici et maintenant un processus de justice à travers les Etats généraux de la République. »

BBC

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