Côte-d’Ivoire Marwan Al Anis, consul honoraire de la Jordanie, un hors-la-loi qui défie la justice

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Cette affaire est un conflit ancien qui change de nature et d’orientation. Marwan Al Anis se retourne aujourd’hui contre son bienfaiteur. Celui dont la gestion rigoureuse a empêché la faillite de l’entreprise SIPEF-CI, et qui n’a jamais rien entrepris contre son détracteur actuel. C’est cet homme nommé Behi Léopold que Marwan Al Anis prétend détruire. Il veut le liquider, et se venger parce que Behi a démissionné et veut tenter une autre expérience professionnelle. Aujourd’hui, Behi Léopol est contraint de vivre dans la clandestinité et comme un fugitif, dans son pays. Sur plainte et dénonciation de Marwan Al Anis pourtant lui-même inculpé et dans le collimateur de la justice, mais se disant intouchable, Béhi Léopold est tenu loin de la gestion de ses entreprises. Des emplois sont menacés. L’IA a décidé de recouvrir le dossier pour identifier et démasquer toutes les personnes de l’ombre qui aident Marwan Al Anis à se croire intouchable et l’aident à narguer la justice. A côté de l’ordonnance de renvoi publié dans ce dossier (ordonnance de renvoi produite en son temps par Marwan Al Anis lui-même pour plaider la signature d’un protocole d’accord lui permettant d’échapper à la prison) d’autres documents seront révélés et publiés dans les jours à venir. Pour mieux comprendre cette affaire, il est intéressant de le reprendre dès le début pour savoir que, même si tout semble aller bien en apparence, dans les familles, les reproches faits hier à Marwan Al Anis, sont des indicateurs de sa propension à être hors-la-loi, et à faire du faux. Ce qui n’est pas digne de son statut de consul honoraire, un statut qui devait faire de lui un homme au-dessus de tout soupçon. Ci-dessous l’article paru dans l’IA, il y a plus de trois ans déjà. « Un opérateur économique dans une sale affaire ; Qui a fait du faux au tribunal du Plateau ? Une grosse et sale affaire de faux et usage de faux circule en ce moment au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau. A l’origine de ce scandale, un conflit entre deux opérateurs économiques, Marwan Al Anis et Soudan Fayez où le premier accusera le second de vol portant sur la somme de trois cents millions de nos francs. Mais le pot aux roses sera découvert quand Marwan Al Anis va produire une fausse grosse dans une affaire qui n’a jamais été inscrite dans les registres du tribunal. Il sera épinglé par les éléments des Forces Républicaines et gardé à vue à la Garde Républicaine. Tout sur cette scabreuse affaire où tout est faux.

Par quelle magie Marwan Al Anis a réussi à se faire produire une fausse grosse relative à une procédure judiciaire qui n’a jamais été enrôlée au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau contrairement aux allégations de cette grosse (fac-similé) frappée du faux. Pourquoi, à quel dessein et qui sont les auteurs d’un tel complot ? A en croire Soudan Fayez, c’est à la faveur du mariage entre Marwan et sa soeur, May Soudan, que ce dernier intègre alors leurs différentes sociétés. Successivement, ils montent ensemble d’autres des sociétés pour élargir le cercle de leurs affaires. Malheureusement, cette ambiance de convivialité, dit-on, qui a contribué à la naissance de bon nombre de sociétés entre frères et sœurs Soudan et leur gendre et beau frère Marwan, va prendre du plomb dans l’aile. Toujours selon Soudan Fayez, Marwan Al Anis qui est caractérisé, soutient-il, par une boulimie financière déconcertante, va user des subterfuges pour pomper des sommes faramineuses au sein desdites sociétés. La supercherie ayant été découverte, les frères Soudan portent plainte contre Marwan avec constitution de partie civile en date du 17 février 2011 entre les mains du doyen des juges d’instruction près le Tribunal de première instance pour faux et usage de faux, abus de biens sociaux, abus de confiance et escroquerie. « La prise de connaissance de cette plainte par Monsieur Marwan Al Anis, le gendre de la famille Soudan, a suffi, pour que celui-ci, très vite entreprenne des actions pour faire disparaître tous les éléments de preuves tangibles susceptibles de le compromettre sérieusement. A savoir, le licenciement de ses plus proches collaborateurs capables de témoigner contre lui, l’intimidation de ses associés, suivie de menaces de mort », fait déclarer Soudan Fayez. Pour lui, Marwan s’est rendu coupable de violence et voies des faits sur certains travailleurs de son personnel. « Pendant l’absence de certains partenaires que sont, Soudan Rafic, Michel Jabre et de leurs collaborateurs Madame Claude Elanie Fares et de Madame JABRE, ont été tous victimes de pillage, de vol de documents à leurs domiciles. Ceux-ci, sont bizarrement cités dans une grosse de justice parue». D’après nos investigations, cette fausse grosse avait été remise aux mains des autorités militaires pour l’arrestation de ces mêmes victimes citées plus haut. N’eut été la vigilance de ces autorités militaires qui ont déjoué le complot, ces personnes innocentes seraient injustement arrêtées. Dans la mesure où le greffier en Chef, en la personne de Maître Zedia Bi B. Apollinaire, par correspondance n° 068 / 2011 du 25 mai 2011 (fac-similé) mentionne en ces termes : « l’affaire relative au jugement civil n° 256/CIV4B du 22/04/2011, n’est pas inscrit dans nos registres. C’est pourquoi, j’affirme que ledit jugement est faux». Plus grave encore, les noms des juges au siège, assesseurs et greffier tels que mentionnés sur cette fameuse grosse ne sont pas connu de ce tribunal encore moins de sa quatrième chambre civile.

L’enquête qui suit son cours, établira les liens entre la fausse grosse et les faux documents fabriqués et qui avaient fait l’objet de la plainte chez le juge d’instruction. Aux dires de Soudan Fayez, ce complot de Monsieur Marwan Al Anis ne vise qu’à exproprier la famille Soudan de ses biens. «Son seul objectif, c’est de nous écarter, nous ses bienfaiteurs, de la gestion de toutes nos sociétés, avec ma révocation sine die de la Présidence du Conseil d’Administration et celle de tous les administrateurs qui lui sont défavorables pour nommer les enfants de Ghassan Soudan, son complice, de sorte à ce que ceux-ci agissent en sa faveur au grand dam des autres frères SOUDAN», s’est-il insurgé. Fayez et ses frères ont sollicité la bienveillance de Monsieur le Président du Tribunal de Première instance, pour prendre des mesures conservatoires, en ordonnant le sursis à la tenue de l’assemblée générale de la société Adam Afrique, projetée le 06 Juin 2011 à 10 heures 00. Mais la grande question que bon nombre de personnes se posent c’est comment et avec la complicité de qui Marwan Al Anis a réussi à se faire établir une fausse grosse dans une affaire qui tend à salir nos juridictions. Nous y reviendrons. In L’Intelligent d’Abidjan du lundi 30 mai 2011 »

Commentaire

D’hier à aujourd’hui, et trois ans après, Marwan Al Anis n’a pas changé ses méthodes de hors-la-loi

Grâce au travail de M Behi, et au protocole d’accord signé, la société SIPEF-CI a retrouvé sa sérénité jusqu’au départ du DG. Un nouveau conseil d’administration a été mis en place, et Marwan, autrefois dans le collimateur aussi bien des siens que de la justice, en est devenu le président, sous le sceau de la réconciliation entre actionnaires et parents. Insatisfait, il s’est invité sans cesse et sans arrêt dans la gestion quotidienne de l’entreprise, tentant d’entraver l’action du DG malgré les résolutions de l’ensemble du conseil d’administration. Entre temps, il avait échappé, on ne sait par quelle magie, à la justice ivoirienne. Le voici qui nargue à nouveau celle-ci. Sous le couvert de son statut de consul honoraire qui ne lui confère aucune unanimité, usant de trafic d’influences, Marwan Al Anis n’a pas hésité à adresser des rapports mensongers et contrefaits à des autorités politiques et gouvernementales, à l’effet d’obtenir leur soutien en sa faveur dans son combat injuste et personnel contre Léopold Behi. En vérité, ce dernier est celui-même dont l’action a empêché non seulement la faillite de SIPEF-CI, mais aussi l’emprisonnement à Marwan Al Anis. Ceux qui essaient de couvrir les agissements de l’adversaire de Marwan Al Anis, en utilisant le nom des personnalités, ou en utilisant leur position, devraient regarder par deux fois et éviter de se laisser abuser.
Ordonnance de non-lieu partiel et de renvoi de Marwan Al Anis devant le tribunal correctionnel n° 293/2013

Nous, Coulibaly Ousmane Victor, Doyen des Juges d’instruction en charge du 8ème Cabinet du tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau ;
Vu les pièces du dossier de la procédure d’information suivie contre :
MARWAN Al Anis : né le 02 août 1956 à Amman en Jordanie, de Mahmou Hamdi Alanis et de SAMERA ALJOUNDI, Ivoirien, Industriel, Directeur général de Société, domicilié à Cocody, Marié père de 04 enfants, se disant jamais condamné et non recensé militaire ;
Mohamed El TAOUIL, né le 10 février 1960 à Beyrouth/ Liban fils Mohameddine El TAOUIL et de SOURAYA EL TAOUIL, Libanais, gérant de société, domicilié à Marcory Résidentiel, Marié et père de 03 enfants, se disant jamais condamné et non recensé militaire ;
Tous non détenus
Inculpés des faits de faux et usage de faux en écriture privée de commerce, d’abus de confiance, d’escroquerie et d’abus de biens sociaux ;
Faits prévus et punis par les articles 401, 403,416 et 420 du Code Pénal ; 891 de l’Acte Uniforme OHADA relatif au Droit des sociétés commerciales et groupements d’intérêts économiques ;

Vu l’ordonnance de soit-communiqué de Monsieur le Doyen des Juges d’Instruction en date du 20 juillet 2011 aux fins de règlement définitif ;
Vu le réquisitoire définitif aux fins de non-lieu partiel, de requalification et de renvoi devant le tribunal correctionnel de Monsieur le procureur de la République en date du 10 octobre 2011 ;
Attendu que l’information révèle les faits suivants :
Par un courrier en date du 17 février 2011, SOUDAN FAYEZ JABRE MICHEL, SOUDAN RAFIC et les sociétés UNITED OIL COMPAGNIE (UOC), OIL TECH et ADAM AFRIQUE déposaient une plainte avec constitution de partie civile devant le Doyen des Juges d’Instruction conte MARWAN AL ANIS et MOHAMED EL TAOUIL ;

Au soutien de leur plainte, ils exposaient que le GROUPE ADAM AFRIQUE est un consortium qui comprend six société à savoir ADAM AFRIQUE SARL, UNITED OIL COMPANY (UOC), OIL TECH SARL, SIPE-CI SA, ACD SARL, SILOTRA SARL, dont les principaux actionnaires sont les nommés SOUDAN FAYEZ, SOUDAN GHASSAN, SOUDAN RAFIC et MARWAN AL ANIS ;
Ils poursuivaient pour dire que dans le courant de l’année 2010 un détournement de fonds à été constaté au sein de deux sociétés du consortium à savoir UOC SA et OIL TECH SARL que Marwan Al Anis et Mohamed El TAOUIL dirigent respectivement en qualité de Directeur général et de cogérant ;

Ils font savoir que pour l’acheminement des huiles de la SIPEF-CI, filiale du groupe sise à SAN PEDRO, au port de ladite localité ainsi que la société PALM AFRIQUE jusqu’à leur usine de Sikensi, ils ont recours à transporteurs indépendants car leur parc auto n’est pas suffisant ;
Ils ajoutaient qu’alors que ce transport devait être gratuit dans la mesure où ces sociétés appartiennent au même groupe et que ce transport était censé être effectué pour leur propre compte, ledit transport était facturé à l’UOC au nom d’un transporteur « paravent » nommé « BACHAR » ; ils expliquent que l’analyse des documents comptables et bancaires lissait apparaître que les factures émises à l’occasion de ce transport étaient en réalité encaissées par MARWAN Al ANIS et Mohamed El TAOUIL au moyen de technique diverses consistant en de faux endossements des chèques à leur profit ou encore en des remises de chèques établis à l’ordre du transporteur BACHAR contre remises d’espèces avec ou sans décharge ; ils précisaient que le 31 août 2010, la SIPEFCI, filiale de l’UOC avait reçu une facture de transport signée par ALABED BACHIR datée du 30 avril 2010 émise par un établissement VMI-CI pour laquelle la SIPEFCI effectuait un paiement par chèque finalement encaissé par MARWAN AL ANIS ;
Ils renchérissaient en disant qu’un chèque émis au profit de ALABED BACHIR (BACHAR) en règlement de sa facture de septembre 2010 avait été payé à MOHAMED EL TAOUIL qui avait fait endosser le chèque en son nom et déposé sur son compte personnel à la BOA,
Ils concluaient que même après le décès de ALABED BACHIR le 8 décembre 2010, une facture non signée avait été établie le 25 janvier 2011 et avait été encaissée par MARWAN AL ANIS le 9 février 2011 et que de tels faits s’étaient poursuivis et avaient occasionné un préjudice de 101 069 706 FCFA ;

Inculpés des faits de faux et usage de faux en écriture privée de commerce, d’abus de confiance portant sur des numéraires, d’abus de biens sociaux et d’escroquerie portant sur des numéraires, Marwan Al Anis et Mohamed El TAOUIL réfutaient les faits ;
MARWAN AL ANIS expliquait que BACHAR désirant acheter des camions neufs, le concessionnaire avait exigée la caution d’une personne morale ;
Il exposait que ce dernier étant l’ami de tous les actionnaires du groupe avait de sérieux problèmes de santé connus d’eux tous, et que pour lui venir en aide il avait convenu avec Mohamed El TAOUIL cogérant de la société OIL TECH d’acquérir quatre camions au nom de la société OIL TECH dont trois étaient attribués à BACHAR ;
Il précisait que les camions revenant à BACHAR avaient été immatriculés au nom de la société OIL TECH en attendant la fin de l’amortissement par BACHAR ;

Il déclarait en outre qu’aucune convention écrite n’avait été faite et qu’au fur et à mesure du paiement des factures par la société UOC, BACHAR effectuait le remboursement auprès de OIL TECH ;
Il reconnaissait avoir perçu des fonds pour le compte de BACHAR et qu’il avait reversé ces sommes à ce dernier
Quant à MOHAMED EL TAOUIL, il expliquait que les trois camions litigieux étaient la propriété de BACHAR qui les avait acquis sous le couvert de la société OIL TECH

Il déclarait que BACHAR utilisait ces camions pour effectuer le transport d’huile en rapport avec MARWAN AL ANIS
Il précisait par contre que BACHAR qui avait besoin d’espèce lui avait remis un chèque d’un montant de 5 935 410 FCFA en contrepartie de sommes qu’il lui avait remis en espèce raison pour laquelle il a fait endosser ledit chèque pour le déposer sur son compte personnel ;
Devant le juge d’instruction, SOUDAN FAYEZ, l’un des plaignants, réitérait l’ensemble de ses déclarations de la plainte avec constitution de partie civile ;

Il précisait toutefois que MARWAN Al Anis utilisait le nom d’un de leur ami commun ALABED BACHIR pour faire établir les factures fictives au nom de celui-ci et récupérait au final les fonds correspondants ;
Il expliquait que MARWAN AL ANIS avait utilisé la raison sociale de la société VMI-CI, un fournisseur de matériel ne disposant pas de camions, pour facturer à la SIPEF-CI le transport effectué par les camions du groupe ;
Il déclarait que postérieurement au décès de ALABED BACHIR (BACHAR) qui était survenue le 8 décembre 2010, des factures avaient été émises en son nom et avaient été réglées par la société UOC-SA
BOUAZO DOGORE ESTELLE LARISSA, entendue comme témoin expliquait qu’elle avait été instruite par FARES AL ALIA CLAUDE, directrice administrative et financière de UOC-SA d’établir les factures des transporteurs illettrés ou indisponibles et que BACHIR étant malade et n’arrivant pas à tenir un stylo, MARWAN AL ANIS lui avait demandé d’établir les factures de ce dernier pour les payer en espèce à la caisse ;

DISCUSSION
SUR LA RESPONSABILITE PENALE DE MARWAN AL ANIS ET DE MOHAMED EL TAOUIL
QUANT AUX FAITS D’ABUS DE BIENS SOCIAUX

Attendu que MARWAN AL ANIS et MOHAMED EL TAOUIL sont inculpés des faits d’abus de biens sociaux ;
Que les inculpés nient les faits qui leurs sont reprochés ; attendu que les deux inculpés sont dirigeants de la société OIL TECH SA en qualité de cogérants
Qu’en cette qualité, ils ont utilisé la société OIL TECH SA pour garantir l’achat de camions pour selon eux leur ami ALABED BACHIR (BACHAR) ;
Que cependant, ces camions sont immatriculés au nom de la société OIL TECH comme l’attestent les cartes grises produites au dossier ;
Que OIL TECH est donc la propriétaire de ces camions ;
Qu’il n’existe aucun autre document écrit permettant de dire que ces véhicules sont la propriété d’un tiers ;
Attendu que, les revenus générés par l’utilisation de ces camions ne profitent pas à OIL TECH ;
Que ces fonds ont toujours profité soit aux inculpés, soit à des tiers, mais par le canal des inculpés ;
Que cela se justifie par le fait que même après le décès de ALABED BACHIR, les chèques consécutifs à l’usage des véhicules par la société UOC sont encaissés par les inculpés, alors qu’ils devaient l’être par les héritiers de ce dernier ou sur leurs instructions ;
Qu’il résulte de tout ce qui précède que l’achat des véhicules par la société OIL TECH n’a pas été faite dans l’intérêt de cette dernière ;
Que l’achat a été dans l’intérêt de MARWAN AL ANIS ;
Qu’il y a lieu de dire que l’usage du crédit de la société OIL TECH a été fait contrairement aux intérêts de celle-ci car cet usage a occasionné un risque sans contrepartie de chance raisonnable de gain pour la société ;
Que cela est d’autant plus réel que le cas échéant les impayés des traites des camions incomberaient inévitablement à la société OIL TECH ;
Qu’en conséquence, il y a lieu de dire que les faits d’abus de biens sociaux sont constitués à la charge de MARWAN AL ANIS et d’ordonner leur renvoi par devant le tribunal correctionnel ;

QUANT AUX FAITS DE FAUX ET USAGE DE FAUX EN ÉCRITURE PRIVÉE DE COMMERCE
SUR LA RESPONSABILITÉ PÉNALE DE MARWAN AL ANIS

Attendu que l’inculpé réfute ces faits ;
Attendu cependant qu’il a déclaré à leurs différentes usines que les camions étaient la propriété de ALABED BACHIR ;
Que pour corroborer ce fait, MARWAN AL ANIS a donné des instructions à la comptable BOUAZO DOGORE ESTELLE d’établir des factures au nom de BACHIR pour les véhicules qui pourtant sont immatriculés au nom de la société OIL TECH ;
Que pour ce faire, bien que selon les déclarations de la comptable, ALABED BACHAR soit très malade et ne pouvait tenir un stylo, des factures étaient signées par lui ;
Qu’en faisant établir de telles factures au nom de BACHAR qui n’est pas propriétaire des véhicules, l’inculpé a fait confectionner de faux documents ;
Attendu qu’il est vrai que l’acte matériel de confection des faux documents a été posé par une personne autre que MARWAN AL ANIS ; les instructions fermes de les établir émanent de lui et font de lui nécessairement l’auteur de ces faits,
Qu’ainsi les faits mis à sa charge sont établis.
Qu’il y a lieu d’ordonner en conséquence son renvoi par devant le tribunal correctionnel pour les faits ainsi établis.
SUR LA RESPONSABILITE PENALE DE MOHAMED EL TAOUIL
Attendu que l’information n’a pas été révélée que Mohamed EL TAOUIL a commis un faux ou qu’il a donné des instructions pour le commettre ;
Qu’il y a lieu de dire que les faits de faux en écriture privée ne sont pas constitués à sa charge et de dire n’y avoir lui à suivre contre lui pour ce chef ;

SUR LES FAITS D’ESCROQUERIE
EN CE QUI CONCERNE MOHAMED TAOUIL

Attendu que la preuve de l’usage de fausse qualité ou de manœuvres frauduleuses pour la remise du chèque émis par la société UOC au profit de BACHAR à l’inculpé, n’a pas été rapporté ;
Qu’il y a lieu de dire que les faits d’escroquerie ne sont pas constitué et de dire n’y avoir lui à suivre contre lui pour ces faits ;

EN CE QUI CONCERNE MARWAN AL ANIS

Attendu que MARWAN AL ANIS est inculpé des faits d’escroquerie portant sur des sommes d’argent ;
Que l’inculpé nie les faits qui lui sont reprochés ;
Attendu cependant que l’inculpé a fait établir des fausses factures ;
Que ces factures ont permis de faire croire à la société UOC qu’elle était débitrice de BACHAR pour avoir transporté de l’huile appartenant à la société ;
Attendu que les fausses factures ont permis la remise de chèques qui ont été encaissés par MARWAN AL ANIS ;
Qu’ainsi ces remises de fonds sont consécutives aux manœuvres frauduleuses employées par l’inculpé pour faire croire qu’il existe des contrats de transport exécutés par ALBED BACHIR à l’aide de camions lui appartenant ;
Qu’il y a lieu de dire que les faits d’escroquerie sont constitués à son encontre, et d’ordonner son renvoi devant le tribunal correctionnel ;

SUR LES FAITS D’ABUS DE CONFIANCE

Attendu que l’information n’a pas révélé l’existence d’un des contrats prévus par l’article 401 du code pénal ;
Que tous les faits rapportés sont en relation avec les infractions d’abus de biens sociaux, de faux et usage de faux et ceux d’escroquerie ;
Qu’il y a lieu de dire que les faits d’abus de confiance ne sont pas caractérisés à la charge des inculpés et de dire n’y avoir lieu à suivre contre eux de ces faits ;

ORDONNANCE DE NON-LIEU

Attendu qu’il ne résulte pas de l’information charges suffisantes contre MARWAN AL ANIS et MOHAMED EL TAOUIL, d’avoir à Abidjan, dans le courant des années 2010-2011, en tout cas depuis temps couvert par la prescription, détourné ou dissipé au préjudice de la société UNITED OIL COMPANY (UOC), des numéraires qui ne leur auraient été remis qu’à titre de mandat, de les représenter ou d’en faire un usage déterminé ;
Faits prévus et punis par les articles 401 et 420 du code pénal ;
Attendu aussi qu’il ne résulte pas de l’information, charge suffisantes contre MOHAMED EL TAOUIL d’avoir à Abidjan, dans le courant de l’année 2010-2011, en out cas depuis temps non couvert par la prescription, commis un faux en écriture privée de commerce ;
D’avoir, en outre, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, fait usage dudit faux ;
De s’être enfin, dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, en employant des manœuvres frauduleuses pour persuader l’existence d’un crédit imaginaire ou faire naître l’espérance de tout événement chimérique, fait remettre des fonds et d’avoir par ce moyen escroqué toute out partie de la fortune d’autrui ;
Faits prévus et punis par les articles 401, 403, 416 et 420 du code pénal ;

Vu l’article 177 du code de procédure pénale ;

Ordonnons n’y avoir lieu à suivre contre les inculpés des faits sus visés ;

ORDONNANCE DE RENVOI DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Attendu qu’il résulte de l’information, charges suffisantes contre MARWAN AL ANIS et MOHAMED EL TAOUIL, d’avoir à Abidjan, dans le courant des années 2010-2011, en tout cas depuis temps non couvert par la prescription, de mauvaise foi, fait des biens de la société United Oil Company, un usage qu’ils savaient contraire à ses intérêts, à des fins personnelles, matérielles ou morales ;
Faits prévus et punis par les articles 891 et 401 du code pénal ;
Attendu en outre qu’il résulte de l’information, charges suffisantes, contre MARWAN AL ANIS, d’avoir à Abidjan, dans le courant des années 2010-2011, en tout cas depuis temps couvert par la prescription, fait confectionner des faux documents en écriture privée et user desdits faux. De s’être ensuite dans les mêmes circonstances de temps de temps et de lieu, en employant des manœuvres frauduleuses pour persuader l’existence d’un crédit imaginaire ou pour faire naître l’espérance de tout évènements chimérique, fait remettre des fonds et d’avoir par ce moyen escroqué une partie de la fortune de la société UOC.
Faits prévus et punis par les articles 403, 416 et 420 du code pénal.

PAR CES MOTIFS
Vu l’article 179 du code de procédure pénale ;
Ordonnons le renvoi des sus nommés devant le tribunal correction pour y être jugés conformément à la loi ;
Rendue en notre Cabinet, le 10 juin 2013
Le doyen des juges d’instruction
COULIBALY OUSMANE Victor

Les griefs de Marwan Al Anis contre Léoplod Béhi

Léoplod Behi a été DG de la société durant pratiquement huit ans. Il semble avoir bien géré tout le temps, sauf curieusement durant environ deux ans, la période au cours de laquelle Marwan Al Anis était lui-même impliqué dans la gestion. Ainsi selon des écrits suscités dans la presse par Marwan Al Anis, ce seraient plus de 5,3 milliards de francs CFA (sic) qui auraient été détournés au préjudice de la Société internationale de plantations et de finance en Côte d’Ivoire (Sipef-CI), et au profit de Behi Léopold. Les accusateurs font état d’un audit réalisé par un cabinet privé. L’ancien Directeur général, Léopold Béhi et le Directeur financier, Kouadio Amani Florent outre l’audit du cabinet, à en croire leurs accusateurs, auraient été également épinglés suite à une enquête de la Police économique sollicitée par le Conseil d’Administration de la Sipef-CI, dont des échos sont plutôt accablants pour Marwan-Al Anis. Selon la revue des articles de presse suscités par les détracteurs de Léopold Behi, à ces deux dirigeants, il faut adjoindre trois autres complices extérieurs à la société. Toujours selon les accusateurs, il y aurait eu quatre principales étapes de détournements. La première étape porterait sur un détournement de 1 652 275 570 FCFA qui se serait fait via un compte parallèle. Du mercredi 1er janvier au mercredi 18 juin 2014, une des entreprises incriminées aurait soutiré des caisses de la Sipef-CI la somme de 855 003 170 FCFA avec des factures fictives. La même société avait des factures (fictives) de 300 millions de FCFA en attente de paiement quand l’affaire a éclaté au grand jour. Quant à la deuxième société incriminée, elle se serait fait indûment payer, en 2013, la somme de 250 452 352 FCFA par la Sipef-CI. La deuxième étape des détournements serait l’ensemble des chèques portant sur la somme de 150 307 673 de FCFA encaissée par N’Gouan Serge Nicodème qui se trouve être le beau-frère de l’ancien Secrétaire général de Sipef-CI. La troisième étape des détournements porte sur la somme de 600 625 739 FCFA payée à trois entreprises fictives. La quatrième étape porte sur 168 541 300 FCFA qui a consisté à intéresser l’ancien Directeur général, Léopold Béhi pour qu’il ferme les yeux sur des factures fantaisistes. Il aurait perçu ces sommes sous le vocable de ‘’bonus’’ par ces entreprises-complices. Des allégations inexactes et mensongères, assurent des proches de M Behi, qui dénoncent les attaques médiatiques suscitées contre lui par Marwan Al Anis. Lui-même inculpé et renvoyé en correctionnelle depuis Juin 2013, Marwan Al Anis court toujours. Cela fait plus d’un an. Les faits ont été établis par la justice ivoirienne, en toute impunité pour Marwan Al Anis, pour le moment. Pendant ce temps, c’est Léopold Behi, qui subit sa méchanceté. Ce n’est pas du tout juste!

Charles Kouassi et M. Ouattara

Le rapport d’enquête de police accable Marwan Al Anis

La Police économique et financière a adressé son rapport d’enquête au Procureur de la république près le Tribunal de Première instance d’Abidjan. Le ‘’Soit transmis’’ N° 076/CF/PR- AP/TPI du 23/012013 enregistré sous le N° 171/DGPN/DPEF du 23/01/2013 indique en son Objet qu’il y a eu un délit d’Abus de biens sociaux portant sur la somme de 1 143 561 609 FCFA. Donc, il y a une affaire contre les Sieurs Al Anis Marwan, Soudan Ghassan, Soudan Ahmed et Soudan Roham et El Taouil Mohamed Mohyeddine. Les victimes s’appellent Soudan Rafic, Jabre Michel et Soudan Fayez. Le rapport d’enquête conclut que les actuels dirigeants des sociétés UOC SA, Adam Afrique Sarl et Oil Tech Sarl ont effectué des décaissements de fonds à des fins personnelles, et en faveur de leurs proches ont distribué des avances sur dividendes, produit des factures fictives de transport de marchandises. Ils ont de façon unilatérale alloué des dons et pris en compte des charges de la société Silotra pour un montant global de 1 143 561 609 FCFA sans l’avis d’un Conseil d’administration, ni d’une assemblée générale. Vu tous ces faits, le rapport de police conclut que les nommés Al Anis Marwan, Soudan Ghassan, Ahmed Soudan Roham et El Taouil Mohamed Mohyeddine, tous dirigeants, associés ou actionnaires des sociétés UOC sa, Adam Afrique Sarl et OIL Tech Sarl pourraient être poursuivis pour délits. La police étaye les faits par un dysfonctionnement du groupement économique constaté par Soudan Rafic, Jabre Michel et Soudan Fayez qui ont été écartés de toute gestion. C’est depuis 2009 que les nommés Al Anis Marwan et Soudan Ghassan ont pris le contrôle des entreprises sans rendre compte de leur gestion. C’est ainsi qu’une enquête diligentée a mis à nu le délit de Al Anis Marwan.

M.Ouattara

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