Côte-d’Ivoire presse: Déclic Magazine suspendu pour « sensationnel et pratiques peu vertueuses » (régulateur)

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Par Manuella Yapi

Le Conseil national de la presse (CNP), autorité de régulation de la presse écrite ivoirienne, a suspendu l’hebdomadaire « Déclic Magazine » pour « deux parutions », dans le souci de « mettre un terme » à ses « pratiques peu vertueuses », dans une note parvenue lundi à ALERTE INFO

Déclic Magazine a été suspendu pour la Une de son édition du 10 au 16 septembre et celle du 08 au 14 octobre, indique le communiqué.

A sa Une du 10 au 16 septembre, qui barrait : « Le premier artiste ivoirien touché par Ebola/ Ce qui s’est passé au Chu de Yopougon lundi dernier/ 2 décès en deux jours », le CNP lui a reproché de s’être « adonné à une duperie, à une manipulation de l’information sans précédent sur un sujet aussi sérieux » que la fièvre Ebola.

Concernant l’édition du 08 au 14 octobre, dont la Une affichait : « Linda Delon & Aboudramane Sangaré: Le divorce !/ Ce que la Miss a fait en Afrique du Sud récemment/ Sa nouvelle vie », le Conseil a estimé qu’il s’agissait d’une « rumeur relayée ».

Il a ajouté par ailleurs que « la publication d’une telle information constitue à tous points, une intrusion dans la vie privée du couple Sangaré », un cadre du parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

Sur cette même Une figurait en manchette, le titre d’un article qui mentionnait : « Scandale/Baky accusé de détournement ».

Dans cet article où le footballeur ivoirien Backary Koné est accusé de détournement, l’autorité relève que « le mis en cause n’a jamais été interrogé sur les faits à lui reprochés ».

« Au regard de cet état de fait, il est apparu important pour le Conseil de s’autosaisir afin de mettre un terme à ces pratiques peu vertueuses qui n’honorent pas la profession », tout en rappelant qu’il avait auparavant infligé « des avertissements » à cet hebdomadaire.

Selon le Conseil, « Déclic Magazine est coutumier de pratique visant à faire du sensationnel en véhiculant des informations dénuées de tout fondement, et à porter atteinte à la vie privée des personnes ».

L’entreprise de presse GP Declic sarl, éditrice de Déclic Magazine, dispose d’un délai de trente jours à compter de la notification de cette décision pour « saisir la Chambre administrative de la Cour suprême ».

MYA
Alerte-info.net

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