Il est apparent que les rênes du pays reposent entre les mains du lieutenant-colonel Isaac Zida, accompagné par les mouvements de la société civile (Front de résistance citoyenne, Balai Citoyen, Collectif-anti-référendum).
Dans un communiqué qui vient d’être lu au camp Guillaume Ouédraogo, ils ont déclaré que « les Forces armées nationales et les Forces vives de la nation ont décidé de prendre les choses en main ».
Ils appellent par ailleurs les Secrétaires généraux des ministères à prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la continuité de l’administration.
Blaise Compaore aurait traversé la frontière du Ghana, selon plusieurs médias internationaux.
Burkina: Après le départ de Compaoré, le chef d’état-major devient le nouvel homme fort du pays (PAPIER JOURNEE)
Par Patrice Allégbé
Le chef d’état-major de l’armée burkinabé, le général Honoré Traoré, devient le nouvel homme fort du pays, après la démission de Blaise Compaoré (63 ans), au pouvoir depuis 27 ans, qui voulait briguer un cinquième mandat.
« Chargé de diriger » le pays pour une « élection dans 12 mois », le Gal Honoré Traoré a annoncé vendredi, dans une déclaration radio, qu’il allait débuter les consultations pour la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition.
Quelques minutes avant, M. Compaoré, qui envisageait briguer un cinquième mandat, a annoncé officiellement, dans un communiqué de presse, qu’il quittait le pouvoir pour permettre l’orgaisation de nouvelles joutes électorales en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
Massés sur la Place de la Nation à Ouagadougou, la capitale burkinabè, plus de 100.000 manifestants, exigeaient vendredi, en fin de matinée, le « départ » de l’ex-président, à l’appel de l’opposition qui a demandé à « maintenir la pression » jusqu’à sa démission.
Intervenant sur la Place de la Nation, le lieutenant-colonel Zida, un porte-parole de l’armée, a lancé à la foule qu’ »à partir d’aujourdui Blaise Compaoré n’est plus président ».
« J’appelle l’armée de terre, de l’air, la gendarmerie, officiers et sous-officiers, à se rallier à la cause de la population », a dit l’officier militaire, devant l’état-major des armées, situé à moins de 20 mètres de la Place de la Nation.
Cette place « reste le siège de la transition et des institutions de la République où les négociations vont se mener pour la constitution de l’organe de la transition », a-t-il ajouté, après avoir assuré que l’armée burkinabè « répond à l’appel de la population et va prendre ses responsabilités » face à la situation.
L’opposition burkinabè avait appelé les populations à descendre dans les rues en occupant les places publiques en vue du « départ » du président Blaise Compaoré, au lendemain de violents heurts, ayant fait plusieurs morts.
Dans une déclaration diffusée vendredi matin, l’opposition a dénoncé une confusion au sommet de l’Etat après des annonces du général Traoré et de M. Compaoré, indiquant la dissolution de l’Assemblée constituante et du gouvernement. L’opposition a réclamé comme « préalable » son départ « sans condition ».
Depuis mardi, plusieurs milliers de Burkinabè sont descendus dans les rues pour protester violemment contre le vote d’un projet de loi portant révision de l’article 37 de la Costitution, qui limite le mandat présidentiel à deux quinquennats.
Des manifestants, en colère, ont incendié jeudi l’Assemblée nationale et le siège du parti au pouvoir. Plusieurs ediffices publics et commerces ont été également saccagé et détruits.
PAL
Alerte-info.net
BBC Afrique
« Dans un communiqué de la présidence, Blaise Compaoré annoncé sa démission. Il serait à bord « d’un convoi lourdement armé », en direction de la ville de Pô, à l’intérieur du pays, a rapporté de la radio privée Omega. »
Burkina – Le Colonel Issaac Zida de la sécurité présidentielle annonce la chute de Compaoré
Nouvelles évolutions au Burkina
Un colonel du Régiment de sécurité présidentielle, Colonel Isaac Zida, vient d’annoncer depuis la Place de la nation, où sont rassemblés de nombreux Burkinabè, la démission du pouvoir du Blaise Compaoré.
Il annonce que le pouvoir appartient désormais au peuple et c’est lui qui décidera de la nouvelle conduite à suivre.
Il a également annoncé que tous les corps d’armée, y compris le Régiment de sécurité présidentielle, sont désormais du côté du peuple.
La démission du Président du Faso ne devrait plus tarder. Quant à sa situation, il indique qu’il « est en lieu sûr » et qu’il ne pour l’instant pas révéler l’endroit où il se trouvait.
A noter que le Colonel, accompagné des leaders du Balai Citoyen, sont ensuite entrés au Camp Guillaume Ouédraogo pour se concerter.
Les nouvelles directives seront bientôt communiquées.
www.burkina24.com
DERNIÈRE MINUTE: Selon un porte-parole de l’armée, Blaise Compaoré n’est plus président du Burkina Faso.
Burkina24 @burkina24
Blaise Compaore aurait quitté le palais Kosyam, selon plusieurs témoins proches du Palais. Information à confirmer.
Blaise Compaore et un convoi lourdement armé sont en direction de Po. Source: Un témoin sur Radio Oméga.
Dernières Infos BBC Afrique 13 heures GMT
« Le général Traoré, l’actuel chef d’état-major, s’engage à accompagner le processus de transition démocratique », indique l’armée dans une déclaration lue devant le siège de l’état-major.
Sam’s K le Jah, un des leaders du « Balai citoyen », a déclaré que Blaise Compaoré n’est plus le président de la République. Selon lui, les militaires et les leaders civils sont en concertation pour désigner le prochain leader de la transition.
Cela confirme une information publiée par la presse locale selon laquelle l’annonce du départ de Blaise Compaoré par un représentant de l’armée a provoqué l’allégresse de la foule.
Bram Posthumus
Radio Omega: Il y a des échanges entre une délégation de l’opposition et l’armée sur la place de la Nation, rebaptisée place de la Révolution. Une déclaration du général Lougué est attendue dans les instants qui suivent. Contrairement aux jours précédents les leaders de l’opposition sont sur la place de la Révolution avec les milliers de manifestants.
Burkina24 10H40 GMT Ouaga
L’opposition réclame «le départ pur et simple et sans conditions» de Blaise Compaoré
Par Manuella YAPI
L’opposition burkinabè a demandé jeudi à Ouagadougou la « démission pure et simple » du président Blaise Compaoré, à la suite d’une violente manifestation de protestation contre le vote portant modification de l’article 37 de la Constitution, dans une déclaration.
Cette déclaration lue au siège du chef de file de l’opposition (Cfop) intervient dans un climat tendu, où les populations ont saccagé et mis le feu à des bâtiments dont l’Assemblée nationale et le siège du parti au pouvoir, pour protester contre l’examen à l’Assemblée nationale de la loi portant révision de l’article 37 de la Constitution qui limite le mandat présidentiel.
Les députés devaient examiner jeudi ce projet de loi, qui, s’il était accepté, donnerait l’occasion à M. Compaoré, au pouvoir depuis 27 ans, de se présenter aux élections présidentielles de 2015, après deux septennats et deux quinquennats à la tête du pays.
Face à la colère des centaines de milliers de manifestants descendus dans les rues, le gouvernement a annoncé à la radio nationale (Rtb), l’annulation de l’examen de la révision de l’article 37.
En fin de matinée, les membres de la garde rapprochée de François Compaoré, le frère du chef de l’Etat, ont tiré à balles réelles en direction des manifestants à Zogona (centre Ouagadougou), faisant « une dizaine de morts », selon le Cfop.
Depuis mardi, les populations burkinabé protestent bruyamment contre la modification de l’article 37 de la Constitution, répondant à l’appel à la « désobéissance civile » lancé par l’opposition.
MYA
Alerte-info.net
Ca recommence à Ouagadougou
Par Benjamin Roger jeune-Afrique
Après les violentes manifestations de jeudi, le président Blaise Compaoré a dissous le gouvernement mais refuse de démissionner. La journée de vendredi s’annonce une nouvelle fois tendue : des manifestants, décidés à en finir avec le pouvoir en place, ont commencé à se rassembler à Ouagadougou.
Difficile de dire quelle sera la situation au Burkina à l’issue de ce vendredi 31 octobre. Alors que personne ne sait vraiment qui tient le pays après les déclarations contradictoires du chef d’État major général des armées et du président Blaise Compaoré, les manifestants ont commencé à se rassembler sur la symbolique place de la Nation, dans le centre-ville de Ouagadougou. De nouvelles manifestations devraient probablement avoir lieu dans les heures qui viennent.
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