Côte d’Ivoire – un journal français explique pourquoi madame Gbagbo n’est toujours pas jugée

Des « questions de sécurité » seraient à l’origine du retard du procès de Simone Gbagbo, selon le ministre ivoirien de la Justice. Vous savez que ce n’est pas un dossier dont les questions de sécurité sont aisées à régler. Aujourd’hui, il faut que tous les accusés soient sur la place d’Abidjan, dans des conditions de sécurité » satisfaisantes, affirme Gnénéma Coulibaly.

Trois années d’instruction

Le report sine die du procès prévu à Abidjan avait été auparavant imputé à une recomposition nécessaire du jury, l’origine ethnique de ses membres, proche de celle du président Alassane Ouattara, pouvant causer des suspicions à l’heure du verdict. « C’est la responsabilité de l’Etat. Et l’Etat doit s’atteler à rassurer que tout le monde est sécurisé », a insisté le ministre. La justice veut « faire en sorte que ce procès démarre effectivement et connaisse son terme dans les meilleurs délais », a-t-il cependant souligné. Après trois années d’instruction, Simone Gbagbo et 82 autres prévenus avaient été convoqués le 22 octobre devant la Cour d’assises d’Abidjan pour le procès le plus important en Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011.

Un procès visant à « museler l’opposition »

En refusant de reconnaître sa défaite à la présidentielle de décembre 2010 face à Alassane Ouattara, l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement détenu par la Cour pénale internationale (CPI), avait plongé le pays dans une crise ayant fait plus de 3.000 morts en cinq mois de violences. Lui-même au nombre des accusés, Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par M. Gbagbo, avait dénoncé un procès « politique » visant à « museler l’opposition » avant la présidentielle de 2015, à laquelle M. Ouattara est candidat.

Lepoint.fr

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