Côte d’Ivoire émeutes d’Odiénné – la maire RDR accuse « les jeunes drogués » de la ville

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Mme le maire d’Odiénné déplore la mort de Comara et condamne l’attitude des chauffeurs de taxi-motos. Mme le maire d’Odiénné déplore la mort de Comara et condamne l’attitude des chauffeurs de taxi-motos.

« Ce sont des jeunes de moins de 20 ans qui, sous l’effet de la drogue et d’amphétamines, sont allés saccager le commissariat de police, la brigade de gendarmerie et la préfecture de police »

Nous avons joint au téléphone Mme Nassénéba Touré, épouse Diané, maire de la commune d’Odiénné qui a bien voulu expliquer la situation qui a prévalu le jeudi 27 et vendredi 28 novembre 2014 dans sa ville. «Un jeune du nom de Comara Moustapha âgé de 16 ans et qui, je pense avait une relation avec une fille de 3ème au lycée. Le jeune est allé hier (ndlr : jeudi 27 novembre 2014) menacer la jeune fille alors qu’elle était en classe. C’est ainsi que le professeur lui a intimé l’ordre de sortir de la salle, il a pris ses effets qu’il a brulés avec de l’essence qu’il avait transporté sur sa moto. Ce qui a suscité la colère des élèves. Alors le proviseur, pour la sécurité des élèves a averti le commissariat. Les éléments des forces de l’ordre sont allés le chercher pour le mettre en garde-à-vue. J’ai eu un échange téléphonique avec les membres de la famille du jeune homme qui lui ont apporté à manger au commissariat. Je rappelle que les faits se sont déroulés jeudi, entre 10 heures et 14 heures. Le jeune chauffeur de taxi-moto après avoir reconnu les faits, a demandé à son frère d’intervenir sous prétexte qu’il reconnait avoir ‘’déconné’’. Ce qui s’est ensuite passé : le jeune homme aurait piqué une crise à la suite de laquelle il a rendu l’âme au commissariat et ses parents sont allés chercher le corps pour le ramener à la maison, après que le médecin eut constaté le décès. Cependant le corps ne présentait aucun signe de violence. C’est lorsque les parents du jeune homme revenaient au centre-ville pour établir des papiers de son décès, que ses collègues chauffeurs de taxi-moto, ont constaté que du sang coulait de ses narines et de sa bouche. Toutefois, le corps ne présentait pas de signe de violence, ni de membre cassé, ni de trace. Donc voilà ce qui s’est passé. Du côté médical, cela peut être un AVC (Accident cardiovasculaire), s’il s’agit de quelqu’un d’asthmatique. Mais, il est difficile de l’affirmer maintenant. Quand cela s’est passé, les jeunes se sont mobilisés et les taximoto se sont regroupés. Ce sont des jeunes de moins de 20 ans qui, sous l’effet de drogues et d’amphétamines, sont allés saccager le commissariat de police, la brigade de gendarmerie et la préfecture de police ensuite. Cela s’explique par le fait qu’il y a un antécédent avec les corps habillés. Un tract avait circulé en septembre 2014, pour demander des forces de l’ordre départ pour cause de racket. Aux différentes entrées et sorties, ces jeunes sont rackettés parce que leurs taxi-motos n’ont pas d’assurances ni de plaques d’immatriculation. La perméabilité de la frontière favorise les entrées et sorties de ces engins. Il y a donc toutes ces rancoeurs qui ont resurgi pour en arriver à la situation actuelle. Sinon Odienné n’est pas à feu et à sang. La prière de ce vendredi 28 novembre 2014, a lieu à la grande mosquée. Ce matin (ndlr : vendredi 28 novembre 2014), les jeunes ont fait sortir les enfants des classes. En l’absence du préfet de région, le Secrétaire général de la préfecture a demandé à la DRENET de fermer les écoles. Alors, la difficulté actuelle est que les écoles sont fermées. Mais la situation est sous contrôle. A part ce seul décès enregistré, il n’y a pas eu d’autres morts. Mais le jeudi 27 novembre 2014, les FRCI étaient obligés de disperser ces jeunes avec des gaz lacrymogènes et des tirs de dissuasion ».

Propos recueillis par Dosso Villard
L’Intelligent d’Abidjan

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