Justice – L’ouverture vendredi à Abidjan de la première session d’assises qui aura à connaître du crime d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’autres délits connexes imputés à des ex-dignitaires du régime de Laurent Gbagbo, sera dans ses différentes séquences, un test de crédibilité pour la justice ivoirienne taxée de ‘justice des vainqueurs’.
Conscients du défi à relever qui les attend, les intervenants, lors de la cérémonie solennelle d’ouverture des assises, ont assuré de la capacité de l’appareil judiciaire à œuvrer à la manifestation de la vérité en toute équité, impartialité et indépendance.
Comme le dit l’adage, ‘à l’œuvre, on voit l’artisan’, au-delà des formules de bonne intention, la justice ivoirienne peut-elle réconcilier présumés coupables et victimes ?
Le verdict du procès qui sera connu dans les prochains jours, va être le baromètre de ce que les présumés auteurs de ces infractions dont la figure de proue est l’ex-Première dame, Mme Simone Gbagbo, ont bénéficié d’un procès juste et équitable pour lever la suspicion légitime d’un appareil judiciaire inféodé au pouvoir politique.
Les attentes sont nombreuses au niveau de la justice pénale internationale qui réclame Mme Simone Gbagbo et des organisations de défense des droits humains.
Le moindre grain de sable qui pourrait gripper la machine judiciaire au cours de ce procès renforcerait la conviction que la justice ivoirienne n’est pas en mesure de juger selon les standards de procès juste et équitable.
Pana
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