Côte d’Ivoire – Le Président Ouattara a développé un apartheid territorial, politique et idéologique

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PRAO Yao Séraphin

«La flèche que tu lances contre un juste reviendra sur toi»

Le Président Ouattara est un ayatollah de la division. Depuis qu’il est au pouvoir, le pays ne fait que se fissurer au niveau sociétal. La concorde est un mot de trop dans le vocabulaire des tenants actuels du pouvoir. Le Président Ouattara apparaît comme le président d’une région, d’un seul camp et d’une idéologie. C’est cette thématique de la cohésion sociale, le point faible de la gouvernance actuelle que nous présentons ici dans cette réflexion.

La ségrégation territoriale depuis 4 ans

Sous le Président Ouattara, l’effort de développement est à géométrie variable en Côte d’Ivoire. Les sommes engagées dans une région dépendent du lien filial entre les membres du « clan Ouattara » et le territoire. Aujourd’hui toutes les villes du Nord du pays profitent de lourds investissements visant à améliorer le bien-être de ces populations. Pendant ce temps, les autres villes du pays enregistrent un déficit criard en matière d’infrastructures. Pendant que toutes les routes du Nord sont bitumées, il faut deux (2) heures pour faire les 60 KM qui séparent Abengourou et Agnibilekro, pour ne citer que ce cas. Finalement sous le Président Ouattara, certaines populations sont obligées de rester dans leur région à cause de l’enclavement. C’est une sorte de ségrégation territoriale.

Le rattrapage ethnique comme fond idéologique

Sous le Président Ouattara s’est développée une idéologie selon laquelle, ceux qui ne nous ressemblent pas ne profiteront pas des richesses du pays. Comme à l’époque où les juifs étaient des pestiférés, aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, ne pas être ressortissant de la bonne région est un crime. On constate en Côte d’Ivoire une sorte de revendication identitaire qui se développe avec le temps. On associe fréquemment l’affirmation d’une identité culturelle à l’exercice de la violence et à l’exclusion de l’autre. De fait, les conflits qui mettent en jeu une identité collective peuvent susciter des violences extrêmes, comme on a pu le voir dans les Balkans, au pays basque, en Irlande etc. Cette mauvaise pratique est développée en Côte d’Ivoire depuis 2011. Et le Président Ouattara reste le premier responsable car comme le dit bien Bouddha, « tu ne peux pas voyager sur un chemin sans être toi-même le chemin ».

La dictature politique comme exemple de démocratie

Le 17 septembre, à Daoukro, le Président Bédié a lancé un appel au RHDP pour soutenir le candidat Ouattara en 2015. Mais très rapidement, les militants du PDCI et du MFA n’ont pas manqué de rappeler qu’une telle décision était simplement la position d’un citoyen qui s’appelle Henri Konan Bédié. Toutefois s’opposer à l’appel de Daoukro fait perdre des postes et engendre des menaces de mort. Monsieur Tiburce Koffi en sait quelque chose.

Il en est de même des opposants qui sont muselés par le pouvoir actuel. Or, avant d’être aujourd’hui aux affaires, le Président Ouattara était un opposant. Cette façon de faire n’est pas sage de part des autorités actuelles car selon une sagesse chinoise « tant que tu ne peux pardonner à autrui d’être différent de toi, tu es encore bien loin du chemin de la sagesse ».

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