Côte d’Ivoire – Marie Odette Lorougnon se moque de son « limogeage » par Affi « ridicule et de nul effet’’

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Par Serge Alain Koffi

Marie Odette Lorougnon, la responsable des femmes du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, limogée lundi de son poste par le président cette formation politique Pascal Affi N’guessan, a contesté cette décision, la jugeant de “nul effet’’.

“C’est ridicule. Ce n’est pas Affi qui m’a nommée. J’ai été élue à un congrès en 2001. Donc, il n’a pas le pouvoir de me limoger’’, a déclaré Marie-Odette Lorougnon, contactée par ALERTE INFO.

Depuis qu’il a décidé début juillet 2014 de remanier son secrétariat général, Pascal Affi N’Guessan a provoqué une crise interne qui fait chaque jour les choux gras de la presse ivoirienne.

Début novembre, Michel Gbagbo, le fils de l’ex-chef d’Etat, avait, avec des cadres du FPI, déposé la candidature de son père à la présidence du parti contre Affi N’guessan.

Affi N’guessan, candidat à sa succession, conteste la régularité de la candidature de Laurent Gbagbo. Il accuse certains de ses camarades de vouloir l’évincer “en instrumentalisant le nom’’ de l’ancien chef de l’Etat.

Saisie pour trancher la question, la justice ivoirienne a rejeté fin décembre la candidature de l’ex-chef de l’Etat, incarcéré depuis novembre 2011 à la CPI qui le soupçonne de “crimes contre l’humanité’’.

Depuis, de nombreux militants dont Marie Odette Lorougnon contestent l’autorité de Affi N’guessan.

Début mars, une réunion du comité central, l’instance suprême de décision du parti, a été organisée par des adversaires internes de Pascal Affi N’guessan.

Dans un communiqué, ils ont fait savoir que la rencontre s’était tenu en présence des deux tiers des membres statutaires du parti et qu’il a été décidé, entre autres, de suspendre de ses fonctions Pascal Affi N’Guessan et de le remplacer par Abou Drahamane Sangaré “pour assurer l’intérim du président’’, un congrès extraordinaire devant être organisé dans les trois mois.

Le “camp’’ Affi N’Guessan a aussitôt répliqué, estimant que cette réunion est illégale. Le président du FPI a saisi la justice pour annuler son éviction.

“Est-ce qu’une personne qui est en référé qui reconnait implicitement sa suspension peut-elle suspendre un autre cadre du parti ?’’, s’est interrogée Marie Odette Lorougnon, jugeant la décision de M. Affi “nulle et de nul effet’’.

SKO

Alerte info

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