Côte-d’Ivoire « on gagne ou on gagne du RDR » ils seront tous K.O. au 1 er tour en 2015 [Le Patriote]

Coalition

Ils seront tous K.O, au 1 er tour – Pourquoi l’opposition échouera face à Ouattara

par Jean Claude Coulibaly – Le Patriote

Lʼélection présidentielle, cʼest encore dans 28 semaines. Mais déjà dans les différents étatsmajors, la fièvre électorale monte. Que ce soit dans lʼopposition ou au sein de la coalition au pouvoir, lʼheure est à la mobilisation générale. Chaque camp affûte ses armes pour en découdre. Dans les urnes bien sûr ! Lʼenjeu de cette bataille est le fauteuil présidentiel. A qui reviendra-t-il ? La coalition au pouvoir est confiante. Pour elle, il nʼy a lʼombre dʼaucun doute, le fauteuil présidentiel reviendra à son champion, le président Alassane Ouattara. Lʼopposition, quant à elle, ne lʼentend pas de cette oreille. Elle pense avoir son mot à dire dans cette élection. Charles
Konan Banny, Essy Amara et Kouadio Konan Bertin, dans cette opposition, sont pour le moment les plus en vue. Pas un seul jour ne passe sans quʼils nʼaffichent tout haut leurs ambitions. A les entendre, rien nʼa été fait durant ces quatre dernières années et le président Ouattara nʼa pas atteint ses objectifs. Il faut donc passer à autre chose. Mamadou Koulibaly, Affi NʼGuessan et tous les caciques du FPI, lʼancien parti au pouvoir, ne disent pas autre chose, estimant que lʼactuel chef de lʼEtat nʼest pas à la hauteur. Mais cette opposition, si à lʼaise dans les bavardages, peut-elle concrétiser ce rêve fou qui est de battre celui qui est en train de changer de façon positive et durable le visage de la Côte dʼIvoire ? A-t-elle les moyens de son ambition ? Peut-elle réussir à convaincre les Ivoiriens sur sa capacité à mieux gérer la Côte dʼIvoire que le candidat du RHDP ? Rien nʼest moins sûr. Car, plusieurs tares congénitales la gangrènent. Dʼabord sa désunion. Lʼopposition ivoirienne est un assemblage hétéroclite qui, à lʼinstar dʼune armée mexicaine, reçoit ses ordres de plusieurs généraux. Or, cʼest connu, pour remporter une bataille, il faut un état-major unique qui insuffle sa stratégie à la troupe et qui lʼexécute dans la discipline. Lʼopposition ivoirienne est encore loin de ce cas de figure. En tous cas, pour le moment, les velléités et ambitions personnelles ont pris le pas sur lʼobjectif commun. Pour réaliser son rêve de battre Ouattara à la prochaine présidentielle, Pascal Affi NʼGuessan, Mamadou Koulibaly, Charles Konan Banny, Essy Amara, Kouadio Konan Bertin, Ahipeaud Martial et Kablan Brou Jérôme doivent dʼabord sʼaccorder sur un champion. Ce qui est plus facile à dire quʼà réaliser. En outre, ceux qui incarnent actuellement lʼopposition nʼont ni la qualité ni la carrure de lʼancien directeur général adjoint du FMI. Qui sera en face du président Ouattara ? Banny, Essy, Koulibaly, Affi et les autres sont-ils vraiment à sa hauteur ? Il serait vraiment prétentieux de le croire. Puisque tous ont été à lʼœuvre dans ce pays. Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Ils ont eu le temps de les jauger et de les juger. Tous les Ivoiriens connaissent bien lʼhistoire de ces personnalités. « Ils les connaissent en détail », comme on le dit en Côte dʼIvoire. Pas besoin dʼen rajouter. Ils sauront donc, au moment opportun, séparer le bon grain de lʼivraie. Enfin, la vacuité qui fonde leurs ambitions présidentielles est la principale faiblesse qui les perdra. A lumière des discours des adversaires du président Ouattara, on comprend bien quʼils nʼont pas de projet de société cohérent pour les Ivoiriens. Les adversaires putatifs du président Ouattara ont certes des ambitions, mais ils nʼont aucune vision pour la Côte dʼIvoire. Au lieu de dire clairement aux Ivoiriens ce quʼils comptent faire pour la Côte dʼIvoire, Ils sʼéchinent tous à critiquer les actions du président de la République. Sans rien proposer de concret en retour. Une attitude qui démontre en réalité quʼils nʼont rien de mieux à proposer aux Ivoiriens. A vrai dire, la candidature des challengers du président Alassane Ouattara est plus motivée par des ressentiments et considérations personnelles que par une volonté réelle dʼapporter le bien-être aux Ivoiriens. Cʼest la raison pour laquelle il leur sera difficile de convaincre la majorité de voter en leur faveur.

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Une coalition quasi-impossible

Une coalition contre Alassane Ouattara en 2015. Voici la carte sur laquelle les partis politiques de lʼopposition ivoirienne veulent surfer dans lʼespoir, avec un minimum de chance, de remporter la compétition présidentielle dʼoctobre prochain. Conscients de leur manque de popularité, ils veulent sʼapproprier lʼadage, selon lequel, lʼunion fait la force pour arriver à bout de leur adversaire. Car quʼil sʼagisse de Mamadou Koulibaly, Essy Amara, Charles Konan Banny ou un probable candidat du FPI, pour ne citer que ceux-ci. Aucun ne pèse face au Président Alassane Ouattara. Candidat à sa propre succession, le chef de lʼEtat est soutenu par des partis significatifs du microcosme politique ivoirien (PDCI, RDR, UDPCI et MFA). Ces partis ont décidé de lui accorder un secondmandat pour continuer le fabuleux travail quʼil a entrepris, depuis avril 2011, à la tête de la Côte dʼIvoire. Cʼest dans ce contexte quʼil est envisagé, par lʼopposition, une coalition pour barrer la route à lʼalliance houphouétiste. Sans scruter à la loupe politique, on comprend aisément que cette coalition verra difficilement le jour, pour ne pas dire que sa réalisation sera quasi-impossible. En effet, sur quelle base un leader sera-t-il désigné comme candidat au détriment dʼun autre, quand on sait quʼen politique, on ne fait pas la passe à son adversaire ? Iront-ils en rangs dispersés pour espérer faire bloc derrière le candidat le mieux placé, comme ce fut le cas en 2010 avec les alliés du RHDP ? Il est peu probable de voir un tel scenario de prospérer. Puisque, chaque candidat prêche, en ce moment, pour sa propre chapelle. Car chacun croit en sa popularité et en ses chances de diriger un jour la Côte dʼIvoire. Dans ces conditions, il serait donc étonnant, voire difficile pour lʼopposition de trouver un arrangement politique et sʼentendre sur un nom. En outre, le facteur temps joue en défaveur de lʼopposition sur ce projet. Il a fallu près de dix ans (2005-2015) au Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour arriver à cela. Si aujourdʼhui, Alassane Ouattara défend les couleurs de lʼalliance Houphouétiste, cʼest parce quʼil a su convaincre par sa gestion et par son bilan plus que positif. A sept mois de lʼélection présidentielle, peut-on objectivement mettre en place une coalition pour faire barrage à une machine mise à marche, il y a une décennie ? En un mot comme en mille, croire que cela est fais.

Le Patriote
JC Coulibaly

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