Côte d’Ivoire Sangaré «…Ce sont les militants du Front Populaire qui vont nous rendre justice !»

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Par connectionivoirienne.net

Feuilleton judiciaire au Fpi

Sangaré Abou Drahamane après la décision de justice: « On peut gagner des procès mais… ce sont les militants du Fpi qui vont me rendre justice ! »

La décision du juge statuant sur la requête introduite le 12 mars dernier par le camp de Pascal Affi N’guessan. Sans surprise, celle-ci déboute le camp Sangaré et annule les résolutions du comité central du 5 mars dernier suspendant M. Affi de ses fonctions de président du parti. Sans s’arrêter là, le juge Hamed Coulibaly a estimé qu’au regard de la confusion quant aux organes dirigeants du Fpi, cette décision devrait être exécutée provisoirement en attendant l’aboutissement d’un éventuel appel. Réagissant à cette autre décision défavorable à son camp, le président du Fpi « reconnu par les instances de ce parti » n’a pas du tout mâché ses mots pour dénoncer un déni de justice.

«Le juge a rendu son jugement et pour nous, le droit n’a pas été dit. Injustice pour la justice ! On nous a parlé de gourdin pour matraquer le Fpi ! Ce gourdin continue d’être utilisé. En relation avec nos conseils, nous avons une mission pédagogique et nous continuerons d’exploiter les voies du droit qui s’offrent à nous. Mais ce sont les militants du Fpi qui vont me rendre justice et cette justice ce sera sur le terrain. C’est sur le terrain de la lutte que tout se passera. On peut gagner des procès mais on ne gagnera pas les militants du Fpi, on ne va pas gagner les démocrates épris de paix. Le combat pour la démocratie continue. Et dans ce combat-là, le président Laurent Gbagbo a sa juste place parce qu’aujourd’hui la Côte d’Ivoire a besoin du président Gbagbo comme le corps a besoin d’oxygène. Le combat pour la libération de la Côte d’Ivoire passe par le combat pour la libération du président Laurent Gbagbo. Personne ne pourra m’empêcher d’aller au contact des militants du Fpi, personne ne pourra m’empêcher d’aller à la rencontre des forces éprises de paix et de démocratie, personne ne pourra m’empêcher d’aller au contact des forces politiques et démocratiques pour sauver la Côte d’Ivoire. Et la Côte d’Ivoire sera sauvée avec les forces éprises de paix et de démocratie. La justice passera et le droit triomphera ! », a fait savoir ADS quand l’heure était aux congratulations dans le camp Affi. Sur un autre ton, M. Sangaré a exprimé sa volonté de faire appel pour dit-il « épuiser toutes les voies de recours ». Sur le perron du palais de justice avec à ses côtés Hubert Oulaye, Dédi Séri, Séri Gouagnon et César Etou, le presque septuagénaire n’a pas manqué d’exprimer aussi sa détermination à mener le combat pour la démocratie en Côte d’Ivoire.

«Je me dis toujours qu’il y aura un sursaut d’orgueil de la justice un jour. Je suis juriste de formation et j’ai foi en la justice. Le droit bien dit fait avancer une société. (…) Mais à chaque fois on se retrouve face à la même chose. Pour nous c’est le prix à payer pour la démocratie. Depuis 1970 je me suis engagé dans ce combat auprès d’un homme à qui je rends hommage, le président Laurent Gbagbo. J’ai fait cinq fois la prison pour la démocratie, j’ai été bastonné dans le cabinet d’un ministre. Nous continuons ce combat, c’est le prix à payer et je ne suis pas seul. Je suis avec des compagnons qui croient en la démocratie et ce combat finira par triompher », a dit Sangaré Abou Drahamane.

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