Côte-d’Ivoire engagement politique – Jacqueline Lohès Oble se met au « repos »

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Seule femme candidate à la présidentielle de 2010, Jacqueline Lohès Oble n’est pas disposée à rééditer l’expérience.

Agrégée de droit, elle se consacre entièrement à son travail d’universitaire avec des prestations à l’université Houphouët-Boigny de Cocody et dans une université privée qu’elle a contribué à fonder. C’est dans le cadre de ses activités d’intellectuelle que nous l’avons retrouvée jeudi 23 avril au Plateau au cours d’une conférence publique sur les élections en Côte d’Ivoire. « Peut-on s’attendre à un retour en politique madame ? », avons-nous essayé de lui arracher quelques mots. Un peu réticente et méfiante vis-à-vis de la presse ces derniers temps, elle répond furtivement : «Je prends du repos ». Réponse qu’elle donne invariablement même quand on pose la question autrement. Une autre façon de dire « je prends du recul ». Jacqueline Oble garde certainement un arrière-goût amer de sa dernière expérience politique. Depuis la fin de la crise postélectorale, elle a gardé le profil bas, évitant même la presse après avoir changé son numéro de téléphone portable. On ne lui connaît pas de déclaration publique politique depuis lors.

Pourtant avec un score relativement acceptable à la présidentielle de 2O1O (elle était mieux classée qu’un vieux briscard comme Anaky), Jacqueline Oble a choisi Laurent Gbagbo pour qui elle a appelé à voter au second tour. Elle sera nommée ministre de l’éducation nationale doublée de la fonction de porte-parole dans le gouvernement controversé d’Aké N’gbo. Mais elle se révélera comme le maillon faible dudit gouvernement, suite aux pressions de la communauté internationale. Elle perd ainsi le porte-parolat au profit de Don Melo Ahoua, un irréductible de Gbagbo.

Après le 11 avril 2011, Mme Oble est la seule ministre de Laurent Gbagbo à ne pas être inquiétée par les nouvelles autorités. Un avantage en échange du mutisme qu’observe la spécialiste de droit privé. Cette posture de la ministre a suscité bien de commentaires chez les pro-Gbagbo mais l’on n’ignore pas les solides relations qu’entretiennent son frère Vincent Essoh Lohès avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Ceci a sans doute plaidé en sa faveur.
Pour le reste Jacqueline Oble, la dame à la voix grave, ravageuse et d’autorité garde toujours son punch. Elle garde toujours ce sourire légendaire et déroutant qui laisse voir une brèche.

SD

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