Côte d’Ivoire arrestations arbitraires – l’UDL condamne les dérives graves du pouvoir Ouattara

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Déclaration de l’UDL sur les arrestations arbitraires des membres de la direction du fpi et des étudiants

Le mardi 5 mai 2015, le Pr Hubert Oualye, le Pr Sébastien Dano Djédjé et Koua Justin, responsable à la jeunesse du FPI, ont été mis sous mandat dépôt. Les étudiants, membres de la Fesci, ont aussi été arrêtés et enfermés sans aucun motif valable. La mise sous mandat dépôt a eu pour conséquence immédiate, pour les responsables du FPI leur transfèrement vers des prisons à l’intérieur du pays, notamment, Dabou, Toumodi et Bouaké.

Vu les implications politiques, juridiques et stratégiques de cet énième acte de violation totale de la loi par un gouvernement complètement en déroute face à son impopularité, L’UDL entend faire la déclaration suivante:

1- Sur les arrestations

C’est au retour de l’organisation du congrès extraordinaire de leur parti, traversé par une crise depuis plus de huit mois, que le Pr Dano Djédjé, Président du Congrès et le Pr Hubert Oulaye, Président du comité de contrôle, garant de la légalité des actes de l’exécutif du FPI, ont été arrêtés dans des conditions, lourdement, attentatoires aux lois de la République. En effet, avec Koua Justin, ces responsables de premier rang du FPI, ont été interpellés manu militari avec effraction dans les domiciles. Les personnalités ont été ensuite entendues sans leurs représentants légaux avant d’être écrouées pour des motifs fantaisistes d’atteinte à l’autorité de l’État, trouble à l’ordre public, etc.

Alors que le pouvoir avait pris toutes les mesures pour empêcher la tenue de ce congrès, il n’aura pas réussi à freiner les ardeurs militantes et la volonté manifeste du peuple du FPI à résoudre ses contradictions internes par la voie démocratique, c’est-à-dire, le suffrage du peuple. L’État, qui devrait être du côté de ceux qui ont réussi à mettre de l’ordre dans leur organisation pour que les interlocuteurs du gouvernement soient couverts du sceau de la légitimité populaire, décide de laver l’affront subi le jeudi 29 avril 2015 avec la tenue du congrès. Ces arrestations attestent clairement que le gouvernement est dans l’illégalité totale parce qu’il ne revient pas au pouvoir de choisir son opposition, encore moins de choisir les règles internes de fonctionnement des partis politiques. Qui plus est, la CNC peut attester que les organisateurs du congrès ont tout mis en oeuvre pour éviter des confrontations, en dehors des échauffourées qui ont été constatées justement parce que le pouvoir avait interdit l’accès du village aux congressistes. L’annulation pure et simple des manifestions festives prévues le 30 avril et le 1er Mai, prouve, si on voulait encore en douter, que c’est le FPI qui a appliqué la loi en refusant, simplement, de faire le jeu du pouvoir qui voulait faire basculer ces journées mémorables dans la violence.

2-Des Conséquences politiques

En réalité, ces arrestations sont foncièrement l’expression d’un pouvoir qui refuse par tous les moyens d’organiser les élections et entend pousser les populations, dans toutes leurs composantes, vers l’affrontement. Cette démarche est constante depuis quelques semaines.

En effet, le candidat Ouattara met tout en place pour ne pas pouvoir organiser les élections. Il provoque la Communauté internationale depuis Abobo en la traitant de tout. Ensuite, il décide finalement d’éjecter hors du système des milliers de jeunes gens que lui et son clan ont instrumentalisés pour arriver au pouvoir. Il brime les fonctionnaires, fait arrêter les étudiants qui ne font que demander au gouvernement de justifier l’énorme facture laissée par M. Cissé Bacongo qui était supposé rendre l’université nationale encore plus performante que celle du Président Houphouët. C’est par des menaces à peine voilées que le Président Ouattara parle aux populations ivoiriennes en détresse.

Comme à son habitude, le pouvoir veut noyer le poisson dans l’eau en poussant la provocation jusqu’au bout. Les arrestations de membres de la haute direction du FPI ont, en fait, pour objectif, de faire bouger ce parti et en profiter pour les arrêter. Du coup, il aura réussi à faire d’une pierre deux coups. Il aurait paralysé le FPI et aura tout le plaisir d’annoncer aux peuples de Côte d’Ivoire qu’il ne peut plus organiser les élections en raison des troubles qui surviendraient suite à ces différentes provocations.. Alors que le RHDP a organisé son investiture sans pompe, M. Ouattara justifie la perturbation des congrès et autres réunions publiques de son opposition. Alors que la CNC, opposition politique électorale, est prête à faire signer la charte, le pouvoir n’est visiblement pas prêt à voir les mastodontes du PDCI et des élites éprouvées au combat politique, se réunir. Il a peur, ce pouvoir Ouattara, de répondre à la question « Qui a gagné les élections? » Visiblement, le ministre Paul Koffi Koffi et tous leurs thuriféraires impertinents, se savent déjà battus. Toute la question reste de savoir s’ils opteront pour une élection transparente pour qu’enfin le peuple de Côte d’Ivoire sache qui a vraiment gagné les élections.

Conclusion

Vue la violation grave des droits des citoyens et surtout considérant le caractère totalement illégale des actions du pouvoir Ouattara, l’UDL condamne les dérives graves du pouvoir. L’UDL exige la libération inconditionnelle des prisonniers politiques et des étudiants. L’UDL refuse toute négociation avec quelques parties que ce soient et exige la libération des dirigeants du FPI et des étudiants sous mandat dépôt.

Fait à Abidjan le 06 mai 2015

Pour l’UDL, le Président
Dr Martial Joseph AHIPEAUD
Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2015.

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