L’Union Africaine renvoie la CPI à son visage balafré

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Prao Yao Séraphin

La Cour pénale internationale continue de narguer les africains et de se présenter sous un visage hideux et rugueux. Récemment, cette cour a jeté son dévolu sur le président du Soudan en complicité avec des organisations liées par des relations incestueuses avec la nébuleuse occidentale. Encore une fois, cette cour réservée aux récalcitrants des pays sous industrialisés a montré son visage très balafré.

La CPI est une cour des personnalités insoumises

Les pays occidentaux ont besoin de Présidents soumis et dociles en Afrique. La pratique qu’ils affectionnent reste la déportation. Béhanzin a été déporté, Samory Touré également. Après les indépendances, les Présidents « récalcitrants » ont été sauvagement assassinés par les mêmes. Souvenons-nous de Thomas Sankara, Sylvanus Olympio, de Barthelemy Boganda, de François Tombalbaye, de Patrice Lumumba etc. Aux temps présents, il ne s’agit plus de tuer mais de déporter les Présidents insoumis à la Haye. Jean-Pierre M’Bemba a été déporté à la Haye juste pour que Joseph Kabila gouverne tranquillement. Laurent Gbagbo également juste pour laisser le Président Ouattara gouverner. Les Africains ne comprennent toujours pas pourquoi malgré l’insuffisance des charges pour l’inculper de crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo est encore gardé à la Haye. Les occidentaux ont poussé très loin l’outrecuidance jusqu’à vouloir déporter le Président élu du Kenya Uhuru Kenyatta.

La CPI comme une cour des « peuples indigènes »

La CPI est une institution raciste. Elle jette toujours son dévolu sur les personnalités issues de pays sous-développés, surtout les pays africains. En Juillet 2008, le procureur d’alors de la Cour pénale internationale, Louis Moreno-Ocampo annonçait des poursuites judiciaires liées au conflit du Darfour contre le Président Omar Al-Bashir pour atteinte aux droits de l’homme. L’intérêt excessif porté par cette Cour au continent africain est une simple intimidation et une menace contre tous les Africains qui s’opposeraient aux pillages de nos ressources orchestrés par les impérialistes occidentaux. La CPI n’est donc pas une Cour de justice crédible. Elle est un simple instrument aux mains des impérialistes pour contrôler le continent africain. Sinon comment comprendre que Soro Guillaume et ses anciens amis rebelles se promènent librement à Abidjan et ailleurs dans le monde. Et pourtant la chaîne française France 24, dans un reportage reconnaissait que les ex-Forces nouvelles devenues Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont commis des crimes très graves à Duekoué, pour ne citer que ce cas horrible. Finalement quelle est cette justice qui prétend défendre les faibles ? Si les pays africains avaient encore un peu de dignité, alors ils devraient tous se retirer de cette Cour des Personnalités Insoumises qui ne juge que des Africains. Cette façon unilatérale de poursuivre uniquement des Présidents africains alors que certains Présidents Occidentaux méritent un procès à la CPI est intrinsèquement anthropophagique.

Le visage balafré de la CPI

La CPI avait demandé à l’Afrique du Sud d’arrêter le président soudanais, qui assistait au dernier sommet de l’Union africaine (UA) dans le pays. Les autorités Sud-Africaines ont humilié la CPI en refusant de livrer le Président Oumar Bechir. Hier, les Africains livraient leurs propres frères, aujourd’hui les choses ont changé. L’Afrique du Sud envisage son retrait de la CPI après le tollé suscité par l’accueil du président Oumar Bechir. Et c’est digne de ce pays car cette cour cible injustement les pays africains. L’Union Africaine (UA) a simplement renvoyé la CPI à son visage balafré par l’injustice. Les guerres provoquées par certains présidents occidentaux en Afrique ne sont-elles pas visibles ? Les pays occidentaux responsables du génocide rwandais ont-ils été inquiétés par la CPI ? Quelle est cette cour qui ne juge que les faibles ? En réalité, la CPI est une cour dont la vocation première est d’intimider les présidents africains qui ont une vision indépendantiste. Les présidents africains qui tuent pour la défense des intérêts occidentaux sont épargnés et ceux qui se défendent contre les sales rebellions sont poursuivis. C’est le cas du Président Laurent Gbagbo qui n’a rien fait mais qui se retrouve à la Haye pendant que les bourreaux sont au pouvoir à Abidjan.

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