Côte d’Ivoire – Table-ronde du Fpi avant le procès de Gbagbo, Sangaré parle de Gbagbo

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De son combat, de ce qu’il voulait pour les jeunes, de ce qu’il a confié avant d’aller en Italie en 2002

Le Fpi a organisé mardi 26 janvier 2016, une table-ronde à Gestone hôtel de la Riviera 2 sur le thème « Laurent Gbagbo face au système politico-financier dominant : les enjeux d’un procès ». Avant l’entame, Sangaré Abou Drahamane s’est confié à la presse pour parler de son ami et frère.
Laurent Gbagbo, quand il était président de la république, il appartenait à la seule Côte d’Ivoire. Maintenant à la CPI, il appartient à l’Afrique et au monde tout simplement parce qu’on a compris son combat. On pensait justement qu’en le faisant partir on allait l’éloigner du jeu politique. Mais aujourd’hui il est plus que présent et en Côte d’Ivoire, et en Afrique et dans le monde. Et ce que je tiens à dire, ce monsieur à une capacité à rebondir. Dans sa vie, c’est un monsieur qui a beaucoup souffert mais à chaque fois, il a pu se retourner sur ses jambes. C’est ce qui est le plus important. Et je suis sûr que cette fois-ci encore, il pourra rebondir pour montrer aux yeux de l’Afrique et du monde son combat pour une Afrique libérée, une Afrique souveraine et indépendante. On lui a volé sa jeunesse. Il n’a pas eu de jeunesse. Son souci était justement que tous les jeunes qui sont au bord de la route, parce qu’ils sont démunis, parce qu’ils n’ont pas de parents privilégiés, ces jeunes-là puissent réussir. Et même quand il a été élu président en 2000, il avait un programme pour la jeunesse. Il avait tout mis en place et il a même dit au ministre de l’économie et des finances qu’il ne veut pas de fausses promesses. Et quand tout était bien ficelé, il est parti en Italie et c’est là que le coup d’Etat est arrivé. En 2010, bien avant l’ouverture de la campagne, il a signé un engagement écrit pour que les jeunes aient leur place dans son projet de construction de l’Etat moderne africain. Donc les jeunes sont vraiment au centre de son programme. Et lui-même a dit qu’avant, on parlait du papa d’un homme ; c’est le fils de tel. Avec la démarche de Gbagbo, maintenant c’est à partir du fils qu’on connait le papa : c’est le papa de Laurent Gbagbo, c’est le papa de Didier Drogba… Une façon pour dire que justement aucun jeune ne doit rester au bord de la route et que lui, ayant pu parvenir à la présidence de la république – tout jeune, il voulait être président de la république – sans mentor, sans héritage, sans arme et sans fortune colossale. C’est un message pour toute la jeunesse, donc il devient un modèle pour toute la jeunesse.

Son message à la Cpi
Je crois que ce sont des juges souverains, sérieux. Je suis juriste de formation, j’ai du respect pour ceux qui disent le droit. Mais je demeure convaincu que la CPI aussi sait qu’elle joue son avenir, une institution qui joue sa crédibilité et qu’elle saura être à la hauteur des enjeux de ce procès-là, des enjeux du combat de Laurent Gbagbo pour l’Afrique et le monde

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