Côte d’Ivoire – Le jugement de Mme Gbagbo s’ouvre sur des préalables de ses avocats

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Par Connectionivoirienne.net

Ce que le juge a décidé après 4 h de débats

De nouveau devant le juge, cette fois pour des faits de crimes contre l’humanité et crimes de guerre, Simone Gbagbo a plaidé ‘’non coupable’’ aux termes de joutes verbales houleuses entre la défense et la partie civile ce mardi 31 mai 2016, devant la cour d’assises d’Abidjan.
Mais que de péripéties avant d’en arriver là. Dès l’entame du jugement aux environs de 11h Gmt, les avocats de la défense amenés par Me Rodrigue Dadjé ont soulevé des préalables. Ils ont ainsi donné du fil à retordre aux avocats de la partie civile avec à leur tête Me Soungalo, reconnu comme un cadre du Rdr, le parti d’Alassane Ouattara.

De façon simple, les avocats de Mme Gbagbo ont estimé que la cour ne pouvait pas connaître des chefs d’accusation actuels qui ont changé dans le temps. Pour eux, leur cliente, selon l’acte d’accusation sur lequel ont porté les enquêtes en 2015, était poursuivie pour coaction de crimes contre la population civile, tentative de crimes contre la population civile et contre les prisonniers de guerre, complicité de meurtres, de viols, de coups et blessures… Or dans la longue ordonnance de renvoi, la cour a utilisé d’autres vocables pour qualifier ces infractions. Désormais, Simone Gbagbo est poursuivie pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Il ne s’agit donc pas des mêmes infractions, selon les avocats qui soutiennent leur argumentaire par les articles 138 et 139 nouveaux du code de procédure pénale ivoirien.
Après avoir entendu les arguments des deux parties sur le sujet, le juge Boaki Kouassi a ordonné une deuxième suspension de séance.
Après délibération, il a rejeté les préalables de la défense. Il a fondé sa décision sur le fait que même si les préalables sont fondés, il s’agit ici de savoir si les crimes allégués existent et de chercher à savoir si Mme Gbagbo en est coupable.

C’est à la suite de cette décision que M. Boaki a appelé Simone Gbagbo à la barre pour sa plaidoirie. « Je ne me reconnais pas dans ses accusations », a-t-elle dit d’une voix dépourvue de son tonus habituel.

L’audience a été suspendue pour reprendre ce mercredi 1er juin 2016, à 9 h Gmt.

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