Côte d’Ivoire – Le juge suspend l’audition et réclame l’examen psychiatrique du témoin « GPP »

Les Ex Milices en Côte d'Ivoire.

Par Manuella YAPI

Le président de la Cour d’assises d’Abidjan, Bouaki Kouadio, a suspendu mercredi l’audition d’un ex-chef de milice au procès de Simone Gbagbo et réclamé la production des résultats de son rapport psychiatrique à la demande de la défense, a constaté Alerte Info.

« La Cour ordonne la suspension de l’audition » de l’ex-« chef d’Etat-major » du Groupement des patriotes pour la paix (GPP), Moïse Metchro Metch, et ce « jusqu’à la production de ce rapport » par le parquet général, a décidé M. Kouadio, au palais de justice du Plateau à Abidjan.

L’un des avocats de la défense, Maître Ange Rodrigue Dadjé, a affirmé que le « parquet d’instruction » a demandé une « expertise psychiatrique » après constat des « déclarations mensongères (et) contradictoires » de M. Metch, ajoutant que les résultats « auraient révélé que le témoin est mentalement malade ».

« Je suis en possession de toutes mes facultés mentales« , a réagi le concerné, soutenant avoir « fait l’objet d’instruction dans deux affaires différentes » sans qu’il ne lui ait  » été fait cas de ce qu’(il) souffre d’une déficience mentale », à la barre.

Selon le Procureur général, Ali Yéo, les avocats de l’ex-Première dame ivoirienne tentent de « décrédibiliser le témoignage de M. Metch » parce qu’il a tenu mardi des « propos cohérents (…) clairs mais vraiment gênants » pour eux, en désignant Simone Gbagbo comme celle qui finançait son mouvement.

Moïse Harold Metchro Metch a confirmé mardi que des « éléments (…) armés » du GPP ont « tiré » sur des participants à une marche organisée par le gouvernement d’Alassane Ouattara en décembre 2010 à Cocody (Est d’Abidjan).

Il a indiqué qu’avant cette manifestation, des « responsables de groupes d’auto-défense ont tenu une réunion avec le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro, pour recevoir des instructions », ajoutant qu’il a été décidé que « tous ceux qui allaient participer à cette marche (seraient) considérés comme des rebelles ».

Le témoin a soutenu que son mouvement, défini selon lui comme une « force paramilitaire » dont le financement provenait de la « présidence » d’alors, « est né dans le but d’aider au maintien du pouvoir de Laurent Gbagbo (…) en soutien aux Forces de défense et de sécurité (FDS).

MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net

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