Côte-d’Ivoire policiers sur les campus Eugène Djué avertit: «Les mêmes causes créent les mêmes effets»

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La crise -les effets et les causes

Pour une paix durable sur les CAMPUS Il y un an , ( 29 juillet 2015 à travers une déclaration), nous avions interpellé ici même, les autorités en attirant leur attention sur les graves similitudes qui existent entre les événements ayant entraîné la grave crise des années 90 sur les campus, et ceux qui s’y déroulaient, qui paraissaient comme des signes avant coureur d’une crise profonde en cours. Nous avions alors demandé aux autorités de renouer le dialogue avec les étudiants et de se pencher sérieusement sur les revendications relatives à leurs conditions de vie et d’études. Nous avions également suggéré que soit abandonnée, toute solution tirée de la force. Et que la police soit retirée des espaces universitaires.

En réponse, au contraire, ce sont les mêmes solutions vieilles de 30 ans, qui ont montré, à tout point de vue leur inefficacité qui ont été servies: accusations de manipulation, diabolisation, radiation de responsables estudiantins, suspensions de mouvements estudiantins, arrestations et emprisonnements…Rien, absolument rien sur les nombreuses, réelles et légitimes revendications des étudiants.
Même la trêve consentie par les étudiants n’a pas suffit pour prouver leur bonne foi et encourager les autorités à réagir positivement.

Malheureusement, est arrivé encore hier mardi 19 juillet 2016,ce qui est arrivé: une « marche pacifique », qui aurait pu se terminer dans l’allégresse, chacun retournant chez lui, disqualifiée » en « trouble à l’ordre public » dispersée violemment. Des affrontements…des dégâts matériels et humains, des arrestations…Et revoilà…la crise…Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets.

Nous condamnons la violence d’où qu’elle vienne.

Les « faucons » crient, comme toujours, qu’il faut brûler…Réprimer plus fort… »les monstres ».

Notre position reste la même, identique et unique : aucune solution crédible et durable à la crise de l’éducation ne peut être apportée par la force.

Les menaces, les intimidations, la répression ne sont pas des voies efficaces pour la résolution des questions universitaires. Moins encore la présence de la police ou l’armée sur les campus.

Pour rappel, à toute fin utile, le lundi 17 juin 1991, la présence de la police et la gendarmerie à la Cité de Mermoz n’a pas empêché les troubles ayant occasionné la mort de l’étudiant Thierry Zébié.

Comme toutes les autres fois où bien que les forces de l’ordre soient présentes et bien visibles, les troubles ont eu lieu. Et l’on pourrait même affirmer que cette présence est parfois source de troubles ou d’aggravation des situations.

Aux autorités, nous proposons de se pencher sur les revendications socio-académiques des étudiants

Quittons les sentiers battus et les disques rayés de mains obscures tapis dans l’ombre.

Commencez par réhabiliter les mouvements suspendus, réintégrez les étudiants radiés Renouez ensuite le dialogue avec les différents responsables de mouvements estudiantins. Regardez avec un œil positif et écoutez avec une oreille très attentive les demandes des étudiants relatives à leurs conditions de vie et d’études.

Surtout abandonnez purement et simplement le projet de libération des cités pour cause de jeux de la francophonie. Et C’est sûr et certain que nous aurons une PAIX DURABLE sur le Campus .Faites-le sans orgueil aucun.

Aux étudiants, nous disons les mêmes choses, sur lesquelles nous sommes déjà d’accord: Ne perdez jamais de vue l’objectif principal: Les études. VOTRE FORMATION. Et sachez convertir toutes vos actions en gains positifs pour le bien-être de la Communauté.
Sachez arrêter à temps. Ne vous laissez jamais déborder ni dépasser.

Eugène Djué Kouadio

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