UEMOA – En 20 ans la Côte d’Ivoire a multiplié son PIB par 2,9 et sa population par 1,6 (Société plus inégalitaire)

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Le chemin parcouru en 20 ans par les 8 pays de l’UEMOA

(Agence Ecofin) – En 1996, les 8 pays de l’UEMOA cumulaient un PIB de 26,3 milliards de $ pour 62 millions d’habitants. En 20 ans, le PIB a été multiplié par 3,4 et la population par 1,8. Ainsi, sur l’ensemble de l’Union, le revenu par habitant a tout juste doublé.

Sur 20 ans, c’est au Mali que le revenu par habitant a le plus progressé (x 2,6) et c’est le Sénégal qui enregistre la plus faible augmentation (x 1,6).

La Côte d’Ivoire dispose toujours du revenu par habitant le plus élevé (1396 $), mais elle ne pointe qu’en 4e place pour ce qui concerne le développement humain (Indice du PNUD), ce qui révèle une société plus inégalitaire que dans les autres les pays de l’Union.

Avec un revenu par habitant nettement inférieur (560$), c’est le Togo qui présente le meilleur indice de développement humain de l’UEMOA, suivi du Bénin, puis du Sénégal. En dépit d’un revenu national multiplié par 3,8 en 20 ans, le Niger présente toujours le plus faible revenu par habitant et le plus faible indice de développement humain.

La Côte d’Ivoire il y a 20 ans

En 1996, en Côte d’Ivoire, on ne parle plus que d’émergence. Daniel Kablan Ducan, déjà Premier ministre, annonce une croissance de 7% et un méga investissement de France Télécom. La BRVM ouvre ses portes. L’argent du cacao coule à flot. On importe de plus en plus de voitures, les quartiers résidentiels sortent de terre et certains ne lésinent pas sur les signes extérieurs de richesse. Pendant ce temps, les réfugiès libériens défrichent de nouvelles terres et les enfants des plantations ne vont toujours pas à l’école.

En 20 ans, la Côte d’Ivoire a multiplié son revenu par 2,9 et sa population par 1,6.

Le Sénégal il y a 20 ans

Avec un taux de croissance de 5%, le Parti Socialiste Sénégalais voit la vie en rose, en 1996. La paix est revenue en Casamance, les touristes et les investisseurs, essentiellement français, affluent. France Télécom s’apprête à dévorer la Sonatel et, à Dakar, les villas poussent comme des champignons. Mais dans les campagnes, la vie est moins facile. Le riz local, même subventionné, se bat en vain contre les importations, la production d’arachide ne cesse de chuter et les sols de s’appauvrir.

En 20 ans, le Sénégal a multiplié son revenu par 2,8 et sa population par 1,7.

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