Et pendant ce temps, en Côte-d’Ivoire, la spoliation des producteurs de cacao continue

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LIDER News | 09 janvier 2017

Le prix d’achat bord champ du cacao a été fixé par décret par Alassane Dramane Ouattara à 1.100 fcfa/kg. Le prix à la bourse de Londres est de 1.380 fcfa/kg. Le prix à l’exportation imposé par le conseil du café cacao est de 1.850 fcfa/kg.

Donc non seulement le paysan est spolié à la base par le gouvernement, qui ordonne par décret un prix bien en-deçà du prix du marché international (qui est pourtant à un très bas niveau actuellement), mais en plus, le Ccc, contrôlé par les proches du président de la République, leur inflige la perte totale de leurs marchandises, en refusant de délivrer les autorisations d’exportation, juste pour contraindre les exportateurs à leur verser au passage leurs juteuses commissions de coupeurs de route.

Les planteurs, qui peinent à survivre, ne peuvent évidemment ni s’enrichir, ni investir dans l’amélioration de la qualité de leurs fèves ou la productivité de leurs lopins de terre. Mais qu’importe ! Pourvu que les membres du clan et les soldats qui ont porté Ouattara au pouvoir soient contents. En Côte d’Ivoire, il vaut mieux être mutin que fonctionnaire ou cacaoculteur.

Ce scandaleux état de choses n’existerait pas si l’Etat mettait enfin un terme à son interventionnisme spoliateur dans le secteur agricole et que la commercialisation du cacao et du café était libéralisée, comme le propose LIDER dans son projet de société. Les planteurs doivent disposer des titres fonciers de leurs lopins de terre et chacun doit pouvoir décider librement à qui, à quel prix et dans quelles conditions il vend son cacao, son café ou n’importe laquelle de ses productions. Osons revendiquer nos droits et prendre les bonnes décisions contre la misère !

Lire aussi: Côte d’Ivoire: des camions de cacao bloqués (Bbc Afrique)

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