Côte-d’Ivoire: Le procès des « présumés assassins du Novotel » renvoyé au 21 février

Par Serge Alain Koffi

Le procès des auteurs présumés de l’enlèvement en avril 2011 de quatre expatriés, dont Yves Lambelin, patron du groupe ivoirien Sifca, dans lequel est mis en cause le général Bruno Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine sous l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a été reporté au 21 février une demi-heure après son ouverture mardi à Abidjan.

Prévue pour démarrer à 09H30 (GMT et locales), la première audience de ce procès en assises s’est ouverte avec plus de trois heures de retard dans une salle comble du palais de justice de Yopougon (ouest d’Abidjan).

Sur les 10 accusés, seuls cinq étaient présents dans le box. Parmi eux, le général Bruno Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine sous l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Déjà condamné dans deux autres affaires d’assassinat.

Dogbo Blé, souriant, sans menottes, vêtu d’un costume gris, est arrivé sous escorte militaire vers 12H30 dans la salle quelques minutes avant le président du tribunal Mourlaye Cissoko.

Prenant la parole, dès l’ouverture, le parquet général a expliqué que des accusés n’avaient pas d’avocats commis et sollicité “un report du procès pour pallier à cette insuffisance’’.

Le président du tribunal Mourlaye Cissoko a, quant à lui, indiqué que tous les prévenus n’étaient pas présents pour “des difficultés d’ordre matériel’’. “Nous sommes confrontés à des difficultés sérieuses’’, a-t-il insisté, sans donner plus de précisions sur la nature de ces difficultés.

Aussi, a-t-il renvoyé l’ouverture du procès au 21 février.

Stéphane Frantz Di Rippel, directeur de l’hôtel Novotel, Yves Lambelin, directeur général de Sifca, plus grand groupe agro-industriel ivoirien et figure du patronat local, son assistant béninois Raoul Adeossi et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général de Sania, filiale de Sifca, ont été enlevés le 4 avril 2011 en pleine guerre post-électorale pour ne plus jamais réapparaître.

Ils ont été conduits au palais présidentiel, où ils ont été torturés puis tués, selon le gouvernement du nouveau président Alassane Ouattara, installé après l’arrestation le 11 avril de Laurent Gbagbo à l’issue de quatre mois de crise post-électorale, dont deux semaines de guerre.

Le corps d’Yves Lambelin est le seul à avoir été formellement identifié. La mort des trois autres a été établie sur la base de témoignages et d’indices.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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