La seule voie de la réconciliation en Côte-d’ivoire reste les Libérations de Gbagbo et Blé Goudé

PRAO YAO SÉRAPHIN
« Un mince argument nous empêche souvent d’admettre une vérité sublime, c’est un grain de sable dans l’œil qui nous voile la lumière »
(John Petit-Senn)

Les pays occidentaux ne veulent pas que les pays en développement sortent de l’ornière dans laquelle ils sont. Ces pays ont besoin de Présidents soumis et dociles en Afrique. Les présidents qui souhaitent le meilleur pour leurs peuples deviennent automatiquement les ennemis des occidentaux. Et la pratique qu’ils affectionnent aujourd’hui après la période des assassinats, reste la déportation. En Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo incarnait le combat contre l’injustice et la soumission qu’on nous proposait. Pour contrer sa lutte et imposer un des leurs au pouvoir, il a été déporté à la Haye. C’était juste pour laisser le Président Ouattara gouverner. Comment comprendre les motivations de cette cour, la CPI, qui ne juge que les faibles ? En réalité, la CPI est une cour dont la vocation première est d’intimider les présidents africains qui ont une vision indépendantiste. Les présidents africains qui tuent pour la défense des intérêts occidentaux sont épargnés et ceux qui se défendent contre les sales rebellions sont poursuivis. C’est le cas du Président Laurent Gbagbo qui n’a rien fait mais qui se retrouve à la Haye pendant que les bourreaux sont au pouvoir à Abidjan.

Depuis 2011, les sirènes de la démocratie ont cessé de retentir dans notre pays. Mais ce n’est pas l’instauration de la démocratie qui intéresse les pays occidentaux. Bien au contraire, ce qui les arrange, ce sont les rebellions et les coups d’Etat qui leur permettent de piller les ressources du continent. Mais ces mêmes occidentaux arrivent toujours par comprendre que leurs intérêts, dans le long terme, coïncident au contraire avec la stabilité des pays africains. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, la communauté internationale a cru qu’en aidant le Président Ouattara à produire des chiffres, la réconciliation allait suivre automatiquement. Avec les multiples aides financières, le pays a enregistré une croissance appauvrissante et à crédit. Le résultat au niveau social est catastrophique : la pauvreté augmente à un rythme géométrique. Le président Ouattara lui-même reconnait qu’il est impuissant face aux défis à relever. Le bilan de tout ça c’est que la stabilité politique et la cohésion sociale ont volé en éclat avec le positionnement des Hommes politiques dans la classe politique. La lutte egocentrique pour le pouvoir a conduit notre pays dans un verglas politique et social. Le vivre ensemble est désarçonné ainsi que l’équilibre politico-social du pays. Nous restons naïfs et amorphes alors que les prédateurs s’abattent sur notre pays en décomposition. Ces prédateurs profitent, non seulement de l’absence de notre engagement patriotique décisif en faveur d’une paix définitive, fondée sur des valeurs démocratiques et de l’Etat de droit. Mais aussi et surtout, ils profitent de l’attitude de compromission et de division politicienne des protagonistes ivoiriens. La grande question de cette Côte d’Ivoire de l’après-crise, c’est la réconciliation, le rétablissement et la consolidation des institutions et des libertés politiques. Malgré son très sincère et vif désir d’aller à la réconciliation, le peuple ivoirien ne comprend pas les desseins des occidentaux. Ce qu’il est donné de constater, c’est que la réconciliation est en panne sèche en Côte d’Ivoire. La politique a divisé des familles, des régions et le pays tout entier. La raison est simple : le mal a pris le dessus et le respect des règles a disparu. La situation est tellement pitoyable car les bourreaux se prennent pour des victimes. Cette injustice fait qu’il est impossible d’avoir une réconciliation en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo est rentré dans l’Histoire et il a tellement marqué les esprits qu’il est impossible que la paix gagne les cœurs si ce dernier n’est pas en liberté. Il est temps que la communauté internationale aide la Côte d’Ivoire à retrouver durablement la paix. Et cela passe par la libération pure et simple de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé. La CPI gagnerait si elle a encore un peu de dignité, à cesser de torturer physiquement et psychologiquement nos braves héros. Il est encore temps pour les occidentaux de corriger les errements de la France de Sarkozy en libérant Laurent Gbagbo et Blé Goudé car ils sont innocents. La colère qui gronde en Afrique est pour l’heure une sommation interpellative. Mais jusqu’à quand cela va durer car notre patience a des limites. La Côte d’Ivoire est la locomotive de la zone UEMOA et la prospérité de cette zone passe par la stabilité politique dans ce pays. Or, il est impossible que le pays retrouve sa quiétude si le président Laurent Gbagbo n’est pas libéré. La seule voie de la réconciliation en Côte d’Ivoire reste la libération du Président Gbagbo. Laurent Gbagbo est devenu un prophète dont le seul mot apaise les cœurs et conduit à la réconciliation.

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