Travailleur de Côte-d’Ivoire que fêtes-tu? Le 1er mai est-il encore du point de vue objet, la fête des travailleurs ?

A bien des égards, le 1er mai est devenu une occasion annuelle, à laquelle le patronat et gouvernants invitent les travailleurs à venir par des discours et applaudissements, leur rendre les honneurs en espérant la récompense faite de tee-shirts et autre casquettes.

Le 1er mai est devenu ce tremplin créé pour écouter les promesses qui ne seront jamais tenues.

À l’origine, cette date qui est une journée de célébration des combats des travailleurs revêt désormais, le costume d’une « magnification » du patronat et la normalisation du point de vue moral de la misère et de l’exploitation du travailleur.

En effet, dans le triptyque de 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs ; de nos jours, la seule chose approximativement consacré est le respect des heures de travail. Sinon, le travailleur ne dort plus en proie aux soucis matériels et financiers. Ne parlons même pas de la possibilité de s’offrir le moindre loisir quand l’on peine à s’offrir un repas par jour.

Le 1er mai est devenu une date au cours de laquelle les gouvernants et le patronat, en parfaite complicité avec des responsables syndicaux, œuvrent pour éteindre la flamme revendicatrice des travailleurs. Ce n’est plus un jour de manifestation de la Solidarité des travailleurs.

Nous en appelons au regain de vigilance au niveau des travailleurs. Aucun d’eux ne devrait participer à cette grande duperie.

Cette attitude souhaitée par nous sera bénéfique à la lutte engagée par eux. Il est inconcevable que pendant que les profits des grands patrons explosent et que par opposé, les conditions de vie et de travail des travailleurs empirent, l’on s’invite à ces festivités.

Nous terminerons par ces mots de James Russell LOWELL :

« Esclaves ceux qui craignent de parler pour le tombé et pour le faible ; Esclaves ceux qui refusent de choisir haine, raillerie et injure plutôt que de détourner en silence d’une vérité qui s’impose ; Esclaves ceux qui n’osent pas être dans le droit avec deux ou trois. »

Vive les travailleurs !
Non à l’exploitation des travailleurs !
Non aux monopoles qui augmente le coût de la vie !
Non à cette dictature du capital !

Abidjan, le 29/04/2017
Pour le MVCI
Le Secrétariat National chargé de la Communication

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