La Haye CPI: « L’armée était infiltrée » en Côte-d’Ivoire, témoigne l’ex-chef d’état-major Philippe Mangou

Crise postélectorale ivoirienne

Edwige FIENDE

L’ex-chef d’état-major de l’armée ivoirienne, le général Philippe Mangou, a affirmé lundi que l’ »armée était infiltrée », expliquant que « c’est ce qui a permis au commando invisible », auteur de la guérilla urbaine qui sévissait à Abobo (Nord Abidjan), lors de la crise postélectorale de « reculer (vers) Anyama (banlieue) », à la Cour pénale internationale (CPI), lors de son audition.

L’armée « était infiltrée, l’information a fuité, c’est ce qui a permis au commando invisible de reculer (vers) Anyama », a indiqué le général Philippe Mangou.

« Ceux qui nous tiraient dessus se confondaient à la population c’est pourquoi nous n’avons pas réussi notre mission à Abobo », a-t-il ajouté, en allusion au « commando invisible ».

« Notre mission n’était pas de tuer la population », a relevé à la barre le général Philippe Mangou qui dit avoir proposé qu' »Abobo soit déclaré zone de guerre » ce que l’ex-président Laurent Gbagbo « a refusé ».

Selon lui, M. Gbagbo a estimé qu’ »il n’y avait plus de guerre ».

L’ex-chef d’état-major de l’armée ivoirienne comparait en tant que témoin du bureau du procureur.

Laurent Gbagbo est jugé pour « crimes contre l’humanité » commis pendant la crise postélectorale (décembre 2010 à avril 2011), qui a officiellement fait au moins 3.000 morts.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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