La Côte-d’Ivoire a exporté plus de 4.100 tonnes d’attiéké au Mali cette année

Roland KLOHI

De janvier à octobre, la Côte d’Ivoire a exporté au Mali plus de 4.100 tonnes d’attiéké, un mets ivoirien de grande consommation à base de manioc, a indiqué l’Observatoire malien du marché agricole, dans un rapport transmis lundi à Alertre info.

Au cours des dix premiers mois de 2017, la Côte d’Ivoire a exporté plus de 4.100 tonnes d’attiéké (semoule de manioc cuit) vers le Mali.

En octobre, ce sont 588,5 tonnes qui ont été exportées dont 557 tonnes de Bouaké (2e plus grande ville de Côte d’Ivoire), 1,5 tonne d’Abidjan (plus grande ville, capitale économique) et 30 tonnes de diverses autres localités.

Créé en 1989 et jouissant d’une dotation budgétaire annuelle de l’Etat, l’Observatoire du marché agricole est un ensemble décentralisé de services d’information qui assure la coordination de la collecte, la transmission, la vérification, le traitement, l’analyse et la diffusion des informations sur les marchés agricoles.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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9 réflexions au sujet de “La Côte-d’Ivoire a exporté plus de 4.100 tonnes d’attiéké au Mali cette année”

  1. Ah, l’attiéke de mon pays… J’en suis fierrrrrr….

    Que ferait toute l’Afrique de l’Ouest sans notre attiéke ? J’irai même plus loin en Europe et en Amérique du nord ?

    Ivoiriens, Ivoiriennes, voilà une marque déposée pour laquelle nous pouvons bomber nos poitrines que ce soit en CIV ou à l’extérieur…Oui, à l’extérieur… Et je vous le dis j’ai eu la chance manger l’attiéke un peu partout. Ça essaie de copier mais ça n’égale jamais. On cherche toujours l’origigi (original) made in CIV…

  2. Nous ne pouvons que remercier nos frères et sœurs Ebriés pour cette expertise locale devenue nationale (même s’ils ont toujours un avantage comparatif dans la préparation de qualité. A César ce qui est à César.)

  3. Sacré KKB ! Pas si ridicule finalement, tout comme Nicholas Dioulo. Bref, pour en revenir à l’attiéké : la Côte d’Ivoire a un potentiel énorme de développement adossé à l’agriculture, non pas sur le binôme café-cacao auquel se joint l’anacarde, l’hévéa, etc, mais sur le « produit qui va de la plantation à la bouche ». Avec un voisin comme le Ghana qui rend ses terres impropres à terme avec la recherche effrénée et frénétique d’or, le Burkina et le Mali gagnés chaque année par l’avancée du désert, et même plus loin le Togo, le Bénin, le Gabon, etc, la Côte d’Ivoire peut se définir un nouveau leadership agricole en tant que grenier de la sous-région. Nous avons la terre, nous avons la main d’œuvre, nous avons l’expertise.

    L’Ivoirien connaisseur en revanche mangera difficilement de cet attiéké destiné à l’exportation, conscient que le bon, le vrai, le meilleur, vient des quartiers Ebrié de la périphérie d’Abidjan, et surtout de Dabou. Cela ne fait pas de nous des malhonnêtes : il faut avoir été invité un jour en Haute-Savoie dans le terroir des petits exploitants et avoir goûté du reblochon fait maison, pour savoir qu’il y a fromage et fromage. Vous n’en trouverez de comme ça dans aucune fromagerie de supermarché. Bon appétit donc aux Maliens, qui mangent l’attiéké industriel, ce sera toujours mieux que celui produit en Chine.

  4. L’attieke Ivoirien «y’a pas son deux»!! Comme dirait l’autre. Il a un potentiel inexploité et l’état pourrais l’utiliser comme fer de lance dans de le développement de l’agro-industrie pour atteindre une autosuffisance alimentaire stable et durable. Imaginez-vous un prélèvement de 100 fcfa sur chaque KG exporte. Mais hélas et mille fois hélas.

    Ces chiffres sont insignifiants dans le dossier de l’export de cette denrée. Oui les riverains peuvent se vanter d’avoir créer une denrée typiquement Ivoirienne et unique en son genre. Chapeau aux frères et sœur. Le meilleur que j’ai eu a manger c’était à Debrimou et Orbaff. Je ferai toujours le voyage pour ça.

    Les vrais chiffres et statistiques sur l’export de l’attieke ne sont pas dans sa sortie vers le Mali ou dans la sous-région mais vers l’Occident maintenant (avec toute la diaspora Ivoirienne et ceux qui ont découvert cette denrées).

    Nous ne pourrons continuer d’en parler avec tant fierté si nous ne prenons garde car au-delà de la progression des cultures pérennes sur nos terre arable, le manque de main d’œuvre est de plus impressionnant dans cette activité.
    Meilleur salutations

  5. @ Peace 001

    Je conviens avec toi pour dire « Que ferait toute l’Afrique de l’Ouest sans notre attiéke ? J’irai même plus loin en Europe et en Amérique du nord »?
    Même ce midi, j’ai mangé à la République, à Paris avec des amis de diverses nationalités dont des Français, dans un resto tenu par des Guinéennes, de l’Attiéké Poissons pour 15 Euros le plat. 15 euros, le plat d’attiéké et ce plat y est très prisé. Merci à la RCI, merci au PRADO pour l’exportation de ce met qui et un véritable trésor à l’étranger.

  6. @GOZO

    Ainsi soit-il !
    Arrête ça cher ami, tu me fais déjà saliver… Rires….

    Peace!

  7. pour une fois, je pense que tout le monde sera
    d’accord que l’attiéké fait notre fierté à tous.
    j’espère que nos amis, champions en commentaires
    sur les aspects négatifs de toute chose qui se
    déroule sous le mandat de Ouattara, nous épargneront
    cette fois ci pour encourager les structures, productrices
    d’attiéké.
    @gozo
    15 euros le plat !?
    alors là, trop cool pour nos producteurs. continuez sur
    cette lancée.
    le pays est fièr de vous !

  8. Malheureusement, ce n’est pas l’excédent de notre propre consommation qui est exporté. les producteurs nous prive de notre met national et privilégie l’exportation.

    Attention à ne pas affamer les ivoiriens en voulant alimenter les autres!!

    La même réalité s’applique pour la banane plantain

  9. @Dekani,
    Chat échaudé craint l’eau froide : il y a 2 ans, nous étions passé tout près d’émeutes en raison de la disparition des produits vivriers sur les marchés, officiellement pour cause de sécheresse. La réalité était que le vivrier ivoirien prenait la route de destinations frontalières. Qu’y pouvons-nous, si le Mali et le Burkina veulent consommer de l’alloco et du foutou, et sont disposés à payer le prix fort pour y avoir accès ? Je suis mort de rire quand quand j’entends qu’un militaire a fait feu sur un villageois dans l’Est qui s’en allait vendre son cacao au Ghana, et que l’armée déployait un dispositif spécifique pour contrer l’envie de vendre ce produit au Ghana. Pendant ce temps, des camions entiers de vivriers embarquent pour ce même Ghana, tous les jours.

    Alors, on fait quoi ? On interdit ou on autorise ? Ceci est la preuve patente de l’erreur de combat des princes qui nous gouvernent. Il faut relâcher la pression sur le Kfé/KKO et envisager une vraie politique agricole affranchie des cours Londoniens, par le vivrier notamment. Parce que nous tenons là une réelle opportunité de devenir le grenier de la sous-région. Ce sera à mon avis, bien plus rentable que le cacao, l’anacarde, l’hévéa, etc. Sauf que ce circuit de vente limite informel échappe à l’Etat et ses fameux DUS qui lui assurent son train de vie. Ceci expliquant cela.

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