L' »aile dure » du Front populaire en Côte d’Ivoire « exige » la révision de la commission électorale et de la liste des électeurs

Aboudramane Sangaré, le président de l' »aile dure » du FPI, lors d’une conférence de presse, jeudi 15 février 2018, à Abidjan

L' »aile dure » du Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire, demande la révision de la commission électorale et de la liste des électeurs.

Cette révision doit être conduite pour permettre à tous les partis de participer aux élections locales cette année, selon Aboudramane Sangaré, le président de cette frange du FPI.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, jeudi, à Abidjan, il a appelé le gouvernent à dialoguer avec l’opposition avant le prochain scrutin électoral.

L' »aile dure » du FPI demande aussi la libération de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, deux de ses membres emprisonnés à La Haye.

M. Sangaré a aussi réclamé la libération de Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-chef de l’Etat, condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Une autre frange du FPI est dirigée par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan.

BBC Afrique

Côte d’Ivoire : l’opposition appelle le pouvoir à un dialogue national

Par Anna Sylvestre-Treiner (Jeune-Afrique)

Alors que s’approchent les élections municipales et régionales, dont les dates n’ont pas encore été fixées, le parti de Laurent Gbagbo souhaite une grande concertation avec le gouvernement. La frange du FPI dirigée par Aboudramane Sangaré n’exclut pas de participer aux prochains scrutins.

Au lendemain de la conférence de presse du Premier ministre – un exercice auquel Amadou Gon Coulibaly se plie rarement -, c’est une figure de l’opposition qui a longuement pris la parole. Alors qu’Alassane Ouattara a annoncé que des élections municipales, régionales et sénatoriales se tiendraient en 2018, Aboudramane Sangaré a appelé le pouvoir à « l’ouverture d’un dialogue politique pour l’organisation de scrutins justes et transparents. »
Refonte de la CEI

Le chef de la frange la plus dure du parti de Laurent Gbagbo exige des discussions sur quatre points. Il réaffirme d’abord la nécessité d’une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) à laquelle on doit « trancher la tête », dit-il.

Le départ de Youssouf Bakayoko, le président de la CEI, est une vieille demande du FPI. « C’est l’homme par lequel tous les malheurs de la Côte d’Ivoire sont arrivés », estime Boubacar Koné, le porte-parole de cette frange. Youssouf Bakayoko était déjà la chef de cette institution lors de la présidentielle contestée de 2010.

La veille, le Premier ministre avait néanmoins semblé exclure toute recomposition. Malgré les critiques de l’opposition mais aussi de son allié, le PDCI, malgré aussi l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme qui, en 2016, estimait que la CEI n’était ni « indépendante », ni « impartiale », Amadou Gon Coulibaly a affirmé que cette instance était « issue d’un consensus ».

Révision des listes électorales

Autres exigences du FPI d’Aboudramane Sangaré : la révision « transparente » de la liste électorale ainsi qu’un nouveau découpage électoral. « Il faut que les circonscriptions soient définies en fonction de leur population. Aujourd’hui, il y a un grave déséquilibre en faveur du nord du pays », estime Boubacar Koné.

Enfin, les compagnons de Laurent Gbagbo réclament « un assainissement de la situation socio-politique et sécuritaire » du pays, notamment avec la libération de « prisonniers politiques ».

Joints par Jeune Afrique, plusieurs cadres du parti s’estimaient confiants quant à la possibilité de l’ouverture de ce dialogue politique. « Nous avons déjà eu des contacts avec des membres du gouvernement et du parti au pouvoir qui nous permettent d’espérer d’être entendus », assure l’un d’entre-eux. Alors que cette frange du FPI a boycotté tous les scrutins depuis l’arrestation de son leader en 2011, elle n’exclut plus désormais de participer aux prochaines élections.

Très affaibli depuis la chute Laurent Gbagbo, le FPI reste divisé entre le frange d’Aboudramane Sangaré, non reconnue par les autorités ivoiriennes mais adoubée par l’ancien président, et celle de l’ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan.

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9 réflexions au sujet de “L' »aile dure » du Front populaire en Côte d’Ivoire « exige » la révision de la commission électorale et de la liste des électeurs”

  1. EXIGE EXIGE EXIGE EXIGE
    bande de clochards continuez a exiger .*
    ou bien jesus est revenu du bas des pays !!!!!!!!!!

  2. « L’”aile dure” du Front populaire ivoirien (FPI) »

    Je vois plutôt un savaneux très docile et soucieux de faciliter le pouvoir à son frère Ouattara, qui s’apprête une fois encore à emmener la meute des 5399 mi-cancres au lit pour une « grâce » matinée…

    Savaneux ne mange pas savaneux !!!

    té ande

  3. Et vlan on exige encore.
    Cette branche extrémiste dite aile MOLLE est elle un parti légalement constitué ou une société civile enregistré au ministère de l’intérieur?
    Comme le dit un artiste de la galaxie patriotique frauduleusement admis à l’ENA  » on sent gnangne on mange on boit et on dort »
    À chacun sa lorgnette !!!

  4. « A cours d argument, le risque est de diverger vers le repli identitaire. »

    On dit : « À court d’arguments »

    Ce sont plutôt les mi-cancres @assouman-marianne et @poop-kala qui, à court d’arguments, ont introduit des termes haineux du genre « patronymiens » et « savaneux » ici.

    té ande

  5. Krrrr krrrr ….

    Un journaliste a déposé un téléphone portable rose devant Sangaré La Rose !!!

    Que la rose lui va très bien…ce vieux savaneux. Sans doute qu’il déposera un bouquet de roses devant la dépouille mortelle du Ministre Bechio !!!

    té ande

  6. Il est évident que pour quelqu’un qui dit « dépouille MORTELLE », il ne saura ce qu’est la signification de la couleur rose !!

    Mais bon venant d’un hurluberlu qui pense que son mot préféré, « mi-cancre » n’est pas du tout haineux, on n’est pas surpris de ses propos débiles !!

    Allons donc et on verra ce que OUATTARA décidera !!

    Non, on ne fera qu’exiger, en nous basant sur notre plébiscite populaire, quand on a vu dans ce pays des gens prendre des armes et tuer des ivoiriens nuitamment pour manifester leurs exigences !!

    A chacun donc sa méthode !!!

    Pop !!

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