Le président de la République de Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara et son grand allié au sein de la majorité présidentielle RHDP, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Henri Konan Bédié ont assuré mardi s’être accordés pour la création d’un parti unifié, devant naitre de la fusion de leurs formations politiques respectives, après un tête-à-tête d’un peu moins de 2h au Palais présidentiel à Abidjan.
L’intégralité du communiqué qui a sanctionné cette rencontre.
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Oui, c’est ça… A défaut de se fendre d’une déclaration admettant l’impasse, on préfèrera enfoncer les portes déjà ouvertes : qu’y a t-il de nouveau, à déclarer « un accord de principe », là où déjà tous sont d’accord depuis des lustres. Mais le PDCI reste ferme, quant au renvoi d’ascenseur attendu pour 2020. Or, Ouattara et les siens rêvent à défaut d’un pouvoir à vie, d’un règne de 40 ou 50 ans. On est dans une vraie impasse, le PDCI ayant encore le fondement douloureux de ce qu’il subit sans vaseline depuis 2011. Il est devenu plus que clair que le RDR a besoin d’un marche-pied pour se maintenir au pouvoir, rôle que refuse désormais le PDCI. Bock Solibra à gauche, popcorn à droite, on observe la suite de la partie de poker menteur.
Autre élément qu’on ne saurait passer sous silence, c’est cette propension à user du Public pour régler des questions qui relèvent du Privé :
– Dans ses dernière et avant-dernière adresses à la Nation, Ouattara, se voulant pourtant « président de tous les Zivoiriens », n’a pu s’empêcher de parler du RHDP, et de lier l’avenir de ce serpent des mers à celui de la Côte d’Ivoire. On a un peu plus de retenue, au PC Chinois ;
– Qui ne se rappelle des contorsions et circonvolutions tentées sur les réseaux sociaux pour expliquer que la demande des 8400 « bonzhommes » était liée à un accord conclu depuis Ouaga ? Les démobilisés, eux, sachant très bien de quoi il retournait, se sont invités à la fête en bloquant le corridor sud de Bouaké et en attaquant côté Ndotré. Résultat, ce que nous autres soutenions s’est révélé exact : il s’agit d’un engagement PRIVÉ pris pour débarquer Gbagbo, dette est honorée avec l’argent PUBLIC à hauteur de centaines de milliards. Encore un mélange des genres ;
– Bédié, ancien PR peut être reçu tous les jours à la présidence. Mais utiliser le siège de l’exécutif pour régler ou discuter de questions privées (les partis politiques sont des associations privées) dont l’intérêt ne concerne pas la marche du pays est un procédé de malgouvernance. Quand je pense qu’un PR américain s’est retrouvé en difficulté pour avoir appelé depuis la maison blanche des membres de son parti sur des questions de campagne électorale… L’éthique et la bonne gouvernance chez nous, c’est pas pour demain.