Déguerpissement en Côte-d’Ivoire: Ces « houphouëtistes » qui n’ont ni la vision ni la compassion d’Houphouët

Logements sociaux construits par Ouattara (gauche) et Houphouët (droite)

Depuis la prise de pouvoir martiale de Dramane Ouattara, les rattrapocrates jettent les Ivoiriens dans la rue sous le fallacieux prétexte que, soucieux du bien-être des Ivoiriens, ils cassent les habitations des populations pour mieux reconstruire et mieux les loger. La méthode des rattrapocrates est, comme leur mode opératoire habituel, tout simplement barbare, sauvage, et inhumaine.

Tels de vulgaires pillards, c’est souvent à 4heures du matin qu’ils arrivent avec leurs bulldozers, précédés de leurs loubards armés de gourdins et d’armes blanches, alors que dorment paisiblement femmes et enfants, détruire tout ce qui ose se tenir debout sur leur chemin en prenant d’abord soin d’interrompre à leur victime l’électricité. Qu’il pleuve, que nous soyons en période d’examens, les rattrapocrates n’en ont cure. Pour eux, ce qui compte, c’est l’effet de surprise, de choc et de peur qui créera chez leurs victimes la torpeur de l’inaction.
Les rattrapocrates détruisent, disent-ils pour offrir aux Ivoiriens meilleurs logements. Cela se comprendrait si ce qu’ils détruisaient était vraiment pire que ce qu’ils offraient. Or le cas de Cocody Danga—et c’est bien ce qui choque—est l’évidence même que ce que les rattrapocrates disent offrir en substitution est en deçà de ce qu’ils détruisent. Même dans la disgrâce de ses 60ans, Cocody Danga, comme tous les logements construits au temps d’Houphouët, continue de défier les ghettos de Dramane.

En effet, 40 ans après les premiers logements sociaux du Président Houphouët, la Côte d’Ivoire peine à offrir des habitations décentes aux Ivoiriens.

Au contraire, ce qui se donne à voir depuis l’arrivée des Rattrapocrates au pouvoir, c’est un nivellement par le bas, une ghettoïsation de la Côte d’Ivoire. Le standard des constructions qui sous l’égide du « ministère de la construction » de Dramane poussent comme des champignons ces dernières années fait honte. Ce n’est pas un standard digne de la Côte d’Ivoire.

Tout n’est pas de superposer des briques comme un angelot s’amusant au jeu du lego. Il faut savoir proposer aux Ivoiriens quelque chose qui fait plaisir aux yeux et rehausse la dignité humaine. Ces poulaillers en construction que l’on nomme fièrement « logements sociaux » sont en deçà de ce qui se construisait il y a 40 ans ; et c’est inadmissible que l’on détruise des habitations bien meilleures pour les remplacer par des ghettos. D’évidence, la motivation est ailleurs. Le site de Danga fait saliver des spéculateurs. Et les rqttrqpocrqtes, on le sait, aiment bien le son des pièces et des billets neufs. Quel chemin de la croix pour la Côte d’Ivoire d’être prise d’assauts par des « gouvernants » aussi véreux !

Mais nous parlons ! Nous parlons ! Or, puisqu’une image vaut bien mille mots, nous vous offrons par images la comparaison suivante :
En haut, les logements sociaux d’Houphouët d’il y a 40 ans, construits à Port-Bouët , avec ses rues aussi larges et éclairées qu’un terrain de foot—qui d’ailleurs sont devenues depuis lors des terrains de foot par la négligence des gestionnaires à court d’idée qui gèrent nos villes.
En bas, la version de Dramane, construite en 2015, avec ses ruelles de favelas, qui ont moisi avant même d’être habitées.

Oh oui, des locataires inconscients ont laissé se dégrader les « maisons d’Houphouët ». Cependant, même dans leurs décrépitudes, ces bâtiments d’il y a 40 ans sont loin d’être rattrapés par les poulaillers de nos Rattrapocrates. Et puis, Houphouët, qui était fier et amoureux de son peuple, n’aurait jamais laissé les Ivoiriens grelotter sous les pluies torrentielles, en pleine période d’examens. C’est cela la différence entre Houphouët et ces imposteurs sortis de nulle part qui se réclament de sa philosophie. Plus j’y pense, et plus je crois qu’en termes de fierté, de compassion et d’amour, Laurent Gbagbo est beaucoup plus houphouëtiste que ces plagiaires qui ânonnent chaque jour le nom d’Houphouët et troublent le dernier sommeil du « Vieux ».

Martial Frindéthié

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1 réflexion au sujet de « Déguerpissement en Côte-d’Ivoire: Ces « houphouëtistes » qui n’ont ni la vision ni la compassion d’Houphouët »

  1. La paresse intellectuelle des « journalistes » ivoiriens est fascinante.
    Mettre côte à côte des photos de logements sociaux sous le vieux Boigny et Ouattara manque clairement de rigueur intellectuelle pour comparer les politiques du logement sous ces deux présidents. Le coût d’une maison dans les années 1970 n’est pas le même que dans les années 2010, il eût donc fallu plutôt se pencher sur la part du budget consacré à la politique du logement.
    Mais ça demande un peu plus de travail ça, c’est plus facile de comparer des photos.

    Et puis les gens qui ont importé des déchets toxiques en Cote d’Ivoire parlent aussi de compassion?…Aaaah ces politiciens et leurs affidés, ils n’ont vraiment peur de rien

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