Selon une note de son service de communication, Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles Générations(UNG), a profité le samedi 02 juin 2018, de l’investiture d’une section de son parti, pour réagir aux propos du au Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara sur un éventuelle candidature en 2020.
« Si le chef de l’État assure que la stabilité et la paix en Côte d’Ivoire passent par sa personne, c’est parce qu’il est le principal déstabilisateur du pays depuis plusieurs années », a réagi Stéphane Kipré, aux propos ci-dessous du Président Alassane Ouattara : « J’avais décidé de faire deux mandats mais la stabilité de mon pays et la paix passent avant mes principes. La nouvelle constitution m’autorise à faire deux autres mandats à partir de 2020 ».
Le Président de l’UNG a poursuivi sa réaction en ces termes : « Soyons calmes parce qu’en déclarant que pour la stabilité de la Côte d’Ivoire, la nouvelle constitution lui permet de faire encore deux mandats, Ouattara vient de déclarer aux yeux du monde que c’est lui le problème en Côte d’Ivoire. Si tu dois dire que tu dois être au pouvoir pour que la Côte d’Ivoire soit en paix, ça veut dire que quand tu es dans l’opposition, la Côte d’Ivoire est en guerre. C’est donc toi qui es à la base de la guerre en Côte d’Ivoire.
Ouattara, tu dis que pour la paix et la stabilité en Côte d’ivoire, 2020 t’intéresse ? Moi je dis que, pour les générations nouvelles, tu dois oublier 2020 ».
Selon Stéphane Kipré, le Président Ouattara refuse de pardonner, pour favoriser la réconciliation nationale. Il s’en explique : « Ça fait sept ans que Simone Gbagbo est en prison. Ça fait sept ans que des militaires sont en prison. Ça fait sept ans que des hauts cadres de la Côte d’Ivoire sont en prison. Ça fait sept ans que nous avons de vaillants ivoiriens dans des camps de réfugiés.
Ça fait sept ans que de nombreux ivoiriens sont exilés. Et tu refuses de t’asseoir et discuter ».
S’agissant des enjeux des élections de 2020, Stéphane Kipre a justifié pourquoi l’opposition, principalement le camp Gbagbo ne doit pas manquer le rendez-vous , malgré les obstacles que le pouvoir, pourrait toujours tenter, pour entraver un bon déroulement.
« Si nous avons attendus sept ans, pourquoi ne pas attendre les deux dernières années ? Nous attendons donc. Nous attendons 2020 qui est un tournant incontournable pour la libération de nos prisonniers politiques, pour le retour des exilés, pour la réunification de la Côte d’Ivoire, pour le retour du dialogue social en Côte d’Ivoire. Et on ne peut pas jouer avec ça. Si nous jouons avec 2020, nous aurons trahi la Côte d’Ivoire, nous aurons trahi les ivoiriens. Soyons donc calmes. Ouattara finira par reformer la CEI. Il le fera. Il sait que 2011 et 2020 ont différents. Il y a eu des changements. Il y a eu des mutations. Mêmes ses alliés d’hier sont en train de changer d’avis. (…)
2020, nous allons participer aux élections. Quel que soit ce qu’il fera avec sa CEI, nous participerons à l’élection. Et nous lui disons, soit il nous donne notre victoire, ou nous irons la chercher. Nous le ferons pour la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, il nous faut délivrer les ivoiriens des mains de Ouattara. Calmons-nous. Continuons de nous préparer. Apprêtons-nous pour que dès que l’heure sonne, nous allions remplir les listes électorales », a-t-il lancé.
Alice O, avec Sercom
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