Côte-d’Ivoire: Quand Laurent Gbagbo désavoue Lida Kouassi (devoir de mémoire)

« Moi quand un militant vient me trouver pour dire dans ma région on m’empêche de travailler ou dans telle région on nous empêche de travailler je ne crois pas.
Je ne crois pas que sur la terre de Côte d’Ivoire on puisse empêcher un enfant de Côte d’Ivoire de faire un travail politique. Personnellement je ne crois pas beaucoup aux fins tribalistes (…) Celui qui a implanté le FPI à Korhogo s’appel GBAGBLOU LIDA. C’est un Bété. Korhogo c’est un pays Sénoufo. Celui qui a implanté le FPI à Adzopé c’est Djoffou Koffi, c’est un Agni. Adzopé c’est une région Akyé. Le premier responsable de la coordination du FPI à Gagnoa, c’est Yapi. C’est un Abbey. Gagnoa c’est une région Bété. Celui qui a implanté le Parti à Man, c’est SOKOURI. C’est un bété. Man, c’est une région Yacouba. Je crois que celui qui a implanté le parti à Divo, c’est TOURE. C’est un Mahouka. Divo, c’est une région Dida. Vous voyez, les exemples abondent. Qui nous montre que pour celui qui veut réellement travailler il n’est pas important d’être dans sa région d’origine avant de faire le travail. Et même ici à Bouaké, Bouaké est une ville qui est tellement une ville carrefour que c’est exemple de oui tribu ceci, tribu cela, ça trompe. Bouaké a eu un député Bété, Bouaké a eu des députés « Dioulas » et des députés Baoulés. Ce n’est pas un problème. Donc je dis sur ce plan là, mettons balle à terre et demandons nous si nous avons bien fait notre travail. Donc celui qui dit qu’il ne peut pas travailler parcequ’on l’empêche de travailler je ne crois pas. »

Extrait de discours de Laurent Gbagbo
Convention du FPI 1992 à Bouaké

Avec lebanco.net

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9 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Quand Laurent Gbagbo désavoue Lida Kouassi (devoir de mémoire)”

  1. Voilà pourquoi nous sommes si nombreux à être pro-Gbagbo sans être FPIstes. Gbagbo est un homme politique de grande valeur (comme l’illustre icic la reprise de ses propos datant de 1992), dans un parti politique dont une grande partie des membres restent incapables de se hisser à la hauteur des enjeux du pays et de la vision du leader. Pour nombre de mes amis de ce parti en effet, y militer était une REVANCHE ETHNIQUE sur d’autres peuples de Côte d’Ivoire. Gbagbo aura commis l’oubli de privilégier la formation politique et républicaine de ses suiveurs. Lida Kouassi que j’ai eu la (mal)chance de pratiquer, était aux antipodes de la philosophie politique de LG, un jouisseur impénitent qui n’avait rien compris aux obligations que confère l’exercice du pouvoir. Si Lida ne se tient pas à carreau, de nombreuses personnes vont étaler très vite son pedigree et ses frasques sur la place publique.

    On s’est battu pour votre libération au nom de sacro-saints principes d’équité, de justice, de droit et de démocratie, avec en ligne de mire l’avenir ; on ne vous a pas signé un chèque en blanc. Après le honteux rattrapage ethnique de Ouattara, nous attendons des actes et discours qui nous éloignent de ces marécages fangeux, putrides et nauséabonds que sont les considérations ethniques. Pas une « revanche ethnique » qui nous y replonge de plus belle.

  2. @cogny
    Bien dit!

    Ce pouvoir ethnoreligieux partira par les urnes. Rien ne doit y faire ombrage surtout pas des hommes dont on a vu le sens de l anticipation et des responsabilités.

    On passant je félicite le pdci côté gagnoa pour sa mobilisation et sa résilience. C est ensemble on fermera cette longue parenthèse sanglante.

  3. Au contraire ….

    Le sujet abordé par GBAGBO LAURENT traite de l’engagement de tout individu pour son parti dans les régions dans lesquelles il a choisi de s’investir.

    Il dit ceci : « Moi quand un militant vient me trouver pour dire dans ma région on m’empêche de travailler ou dans telle région on nous empêche de travailler je ne crois pas. »

    Ce n’est pas du tout de cela dont LIDA parle.

    Le travail de faction est admis et implicite. Le FPI a pour vocation de trouver le moyen de s’implanter sur une base nationale dans toutes le villes et régions de la Cote d’Ivoire et comme le RDR ou le PDCI, il aura ses représentants locaux.

    Ils seront soit des fils du coin, soit des hommes engagés dans ces lieux ayant des origines autres. La loi leur permet de s‘exprimer politiquement sur toute l’étendue de la Cote d’Ivoire.

    GBAGBO fait savoir ici que le seul fait d’être d’une région n’en suffit pas pour croire que l’on pourrait atteindre un objectif donné. Il faut avant tout fournir un travail de base, de sape, de contact, d’information et de rassemblement, bref, le boulot normal que tout militant de tout parti est appelé a faire.

    GBAGBO invite donc ces gens qui se plaignaient devant lui à travailler au lieu de se plaindre. C’est ce que lui-même a fait tout au long de sa carrière, sur les terres des autres, partout dans la Cote d’Ivoire. C’est ce qui a fait de lui l’homme qu’il est, rassembleur et proche du peuple.

    GBAGBO LAURENT relève aussi le fait que l’approche tribaliste trouve ses limites dans les villes cosmopolites comme BOUAKE, ABIDJAN, ce qui est tout a fait conforme avec les déclarations de LIDA quand il parle d’ABIDJAN.

    Toutefois, la déclaration de GBAGBO LAURENT s’est faite dans un contexte et dans un cadre tout autre. Je ne crois pas que GBAGBO LAURENT pourrait se permettre de faire la même déclaration en ce moment, maintenant qu’il est en prison et que le RDR est passé au pouvoir et a montré comment il dirige le pays.

    Je ne crois pas que GBAGBO LAURENT aurait validé la CEI en l’état et qu’il aurait considéré les conditions d’élections actuelles (du moins en 2011 et 2015, au minimum) comme étant transparentes et crédibles.

    Je rappelle que GBAGBO LAURENT est aussi cette personne qui a contesté le scrutin au deuxième tour des présidentielles devant le conseil constitutionnel, qui a validé ses requêtes et promulgué le résulta final le donnant gagnant.

    GBAGBO LAURENT est donc essentiellement contre la fraude et la confiscation du jeu politique à des fins politiciennes !!

    Il est donc évident qu’il se serait outré en voyant que des élus du nord ivoiriens auraient pu gagner sans autre forme de procès des députations qu’ils n’auraient jamais pu obtenir si les populations locales avait participé pleinement au scrutin !!

    Ceci est un fait.

    La différence entre GBAGBO LAURENT et LIDA, c’est que GBAGBO LAURENT n’aurait pas jugé utile de faire les mêmes déclarations que LIDA, ou alors il les auraient produites autrement, en finesse, dans la moquerie ou l’ironie.

    En effet, rien que le fait de dire que BICTOGO soit le député d’AGBOVILLE, cela vous arrache un sourire aux lèvres. Député ici est à entendre comme étant « le choix du peuple d’AGBOVILLE tout entier ».

    Non, sincèrement, notons que les enjeux sont différents, que l’on soit GBAGBO LAURENT ou LIDA KOUASSI.

    GBAGBO a une stature nationale et il se doit de rassembler, sans toutefois chercher à tromper le peuple. Il sait distinguer ses partenaires, amis, de ses ennemis. Il aurait donc fustigé l’attitude du RDR et de OUATTARA et condamné la confiscation du jeu électoral !! Il n’aurait pas abordé la question selon l’angle de LIDA.

    C’est cela la position de l’opposant d’envergure au plan national. Il n’a pas de région ou de lien contraignants avec un groupe donné. Et très souvent, il se distance même de son propre groupe, ce qui a pour effet soit qu’on l’élève, soit qu’on doute de sa sincérité.

    LIDA sort de prison et a au minimum un combat régional à mener, car avant d’être une figure du FPI avant d’être un cadre de la direction, c’était avant tout un élu local. C’est cette stature politique locale qui donne les coudées franches pour prétendre évoluer au niveau du parti. (C’est aussi pourquoi le poste de député en zone sudiste était extrêmement important pour de nombreux RDR qui savaient qu’ils n’auraient pas pu l’être dans leurs régions d’origine face à la concurrence. Le blocage politique du RDR était donc à leur avantage)

    Il est donc légitime pour lui d’assener une vérité palpable et incohérente qui règne dans les régions du sud ivoirien, qui ont vu l’installation de divers parlementaires nordistes sans avoir reçu le vote des populations majoritaires originaires du coin.

    C’est de la politique régionaliste et non du tribalisme. C’est du chauvinisme légitime qui se base sur une réalité propre à notre nation, qui n’est pas suffisamment brassée ou métissée au niveau régional pour prétendre à une approche politique autre que tribale, par défaut.

    CELA N’EXCLUT PAS LE FAIT QU’IL FAILLE FOURNIR UN TRAVAIL DE BASE ET NON SE REPOSER UNIQUEMENT SUR SON LIEN ETHNIQUE.

    C’est ce que GBAGBO LAURENT souligne ici dans cette adresse, qui est intentionnellement manipulée pour répondre à LIDA !!

    RESPECTONS DONC LES LOIS ET LAISSONS LE PEUPLE SE CHOISIR LIBREMENT LES REPRESENTANTS QU’IL VEUT.

    ET alors on verra si des BICTOGO pourraient être députés d’AGBOVILLE.

    Ceux qui se sentent le plus offusqués, ou qui ne veulent pas perdre leurs avantages, sont bizarrement ceux qui ont profité du vide électoral pour installer les leurs !!

    De quoi avez vous peur ??

    LIDA n’aura que dit ce que de nombreux ivoiriens pensent.

    LIDA n’aura que traduit une réalité sur le terrain.

    LIDA se serait tu, que rien n’aurait changé à la véracité et la pertinence de ses dires !!

    LIDA sera critiqué et fustigé pour avoir été celui qui aura dit ce qui se voit, s’entend et se lit sur notre cartographie politique électorale…

    Il ne s’en voudra pas pour cela et ça ne mérite pas de retourner en prison.

    La vérité fait mal, mais pas plus que le bâton !!

    Voici le fait !!

    Dabakala.

  4. @marianne …

    Vous dites : « Ce pouvoir ethnoreligieux partira par les urnes. Rien ne doit y faire ombrage surtout pas des hommes dont on a vu le sens de l anticipation et des responsabilités. »

    Mais selon vous, comment se passe la mobilisation au niveau régional pour amener les ivoiriens à voter massivement afin de chasser un pouvoir par les urnes…

    GBAGBO tient le discours national, le discours de groupe et n’a pas le droit de verser dans des propos tribalistes.

    Mais au niveau des régions, comment pensez vous que l’intention de vote se construit ??

    Les électeurs qui se décident a voter sur la base de leur perception propre, sur celle de leur analyse propre, constituent une bonne minorité dans ce pays.

    Le vote est avant tout familial et influencé par le père, la mère, puis il devient social et est influencé par le cadre de vie dans lequel on évolue. Dans les régions, on est en relation le plus souvent avec des gens qui parlent la même langue que soi, avec la même tribu, avec des autorités locales, traditionnelles etc, qui influencent fortement l’opinion.

    On est donc pris dans un cocon purement tribal qui ne peut exploser que si l’on subit un brassage profond et permanent qui nous amène à rencontrer de nouveaux horizons, à abandonner notre langue vernaculaire pour s’exprimer en français quand on est en communauté…

    Le lien tribal est donc une donnée politique qu’il ne faut pas exclure et le plébiscite de GBAGBO LAURENT se repose essentiellement sur le vote de populations rurales (tout comme celui de OUATTARA dans son fief du nord, lié par la langue, la religion et le ciment tribal).

    Toutefois, on se doit de souligner le fait que c’est justement cette donnée qui a permis au RDR et à OUATTARA de se construire une solidité politique. Ce lien a été dénaturé et instrumentalisé pour atteindre des objectifs politiques et militaires, en passant par l’avènements de drames macabres et divers dont ce pays peine encore à en sortir, et pour aboutir à un clivage permanent entre populations.

    Malgré tout, le lien tribal, qu’on le veuille ou non, est encore solidement ancré dans les perceptions villageoises ivoiriennes.

    Et pendant que les intellectuels comme vous @marianne, ou vous @coigny, fustigez le « comportement » de LIDA, dans ces contrés reculées, ce n’est même pas un débat.

    Faites donc le tour de ce pays, allez rencontrer les gens, allez particulièrement là où des députés nordistes ont été élu devant une majorité de ressortissants du coin qui ont été inactifs. Sondez donc leur conscience et leurs ressentiments.

    C’est plus que des lapalissades, le fait de « Devoir » corriger le tir est très largement admis par ces populations qui espèrent que les conditions de vote seront enfin meilleurs pour se donner la possibilité de se choisir « enfin » une personne qui leur correspond !!

    Voici la réalité !!

    Les propos de LIDA feront le buzz, certes, elles éveilleront des sensibilités, on le rejettera et le fustigera si on veut, vu que LIDA semble ici afficher avant tout des intentions politiques et électorales basées uniquement sur la tribu.

    Mais le fait est bien que la réalité qu’il utilise pour se positionner est irréfutable et les populations des régions en question n’attendent que la possibilité de s’exprimer enfin !!

    Voici le tableau !!

    Qu’on l’aime ou pas, il y aura forcément d’autres personnes qui prendront leur place, quand ces populations auront enfin la possibilité de choisir librement leur représentant pour l’assemblé nationale.

    Dabakala.

  5. @Dabakala,
    Vous donneriez le bon Dieu sans confession à Lida, en défendant la position selon laquelle il aurait parlé en tout calcul et en toute stratégie, politiques. Je crois pour ma part que l’homme s’est lâché sur une question délicate sans filtre aucun, agitant certes une question sur laquelle la Nation se doit de discuter, mais qui aussi donne du grain à moudre à nos rattrapeurs quant à leurs diverses accusations sur la nature profonde du FPI, de l’opposition, et de tout ce qui est sudiste. Ce débat réssucitera donc l’alliance sacrée du RDR – parti en perte nette de vitesse – autour de la religion, de la région et de l’ethnie, triptyque fort autour duquel il a bâti son accession au pouvoir. Mal abordée, cette question ressuscite le RDR, ce qui est manifestement une erreur.

    Nous nous retrouvons donc en situation de devoir apprendre leur boulot à des politiciens qui, à l’analyse du contexte national, devraient se trouver des termes forts de rassemblement. A titre d’exemple, une question forte qui pourrait rassembler et unifier l’opposition (incluant la fronde interne au RDR) : la Constitution de la Troisième République, en niant à celle en vigueur le droit de porter cette appelation en raison de sa rédaction autocratique, solitaire, calculée et arbitraire. Sans oublier les acquis de son prédécesseur, gommés selon le bon vouloir du Prince. Appeler à la naissance de la VRAIE TROISIÈME RÉPUBLIQUE, consensuelle, inclusive et aux antipodes de l’expression tribale. Voilà une sortie qui aurait fait du bien à la Côte d’Ivoire, au FPI et à la personne de Moïse Lida Kouassi parce qu’elle aurait eu l’avantage de poser la question de la représentativité ethnique à légiférer à l’intérieur de la Loi Fondamentale. Occasion hélas gâchée (ou pas encore perçue).

  6. @coigny ….

    Oubliez LIDA.

    Oubliez les stratégies politiques.

    Oubliez les concepts et idéologies mielleuses.

    Revenez en à une approche objective et basique.

    Considérez tous ces peuples qui se trouvent à l’OUEST ivoirien qui ont subit depuis 2002 les rebelles, puis depuis 2011 la gestion d’état produite par OUATTARA, qui a validé ou toléré certains oppressions subies par ces peuples.

    Considérez les populations de l’est du centre et du sud qui ont toutes constaté le rattrapage ethnique produit par OUATTARA, l’invasion organisée par son système, mais aussi tous les effets qui ont accompagné son pouvoir, notamment la prise en otage de certains postes électifs tombés entre les mains de nordistes, après que des populations aient été contraintes à boycotter les élections.

    Considérez le fait que ces populations ne se sentent que très peu concernées par les actions posées par ces parlementaires « élus » en leur nom au sein de l’hémicycle, devenue une chambre de validation des décisions prises par OUATTARA, notamment l’adoption d’une nouvelle constitution rejetée par ces populations.

    Non mon cher @coigny, il n’a pas fallut de LIDA pour que ces populations comprennent qu’elles auront a se mobiliser pour faire cesser certaines énormités qui se sont imposées à elles.

    Ce sont des corrections démocratiques qui se feront naturellement et spontanément aussitôt que le jeu politique le permettra et que les ivoiriens auront confiance au processus électoral ivoirien.

    LIDA ne fait donc ici qu’enfoncer une porte qui est déjà ouverte.

    Ce débat ne se fera donc pas, car tout le monde reconnaît qu’il y a une irrégularité sur le terrain et que les personnes élues dans certaines localités ont obtenu un suffrage qui ne correspond pas du tout à la réalité démocratique sur le terrain et ces personnes sont essentiellement des ressortissants du nord ivoirien.

    C’est un fait …

    Maintenant, quelle est donc la problématique qui nous divise ???

    1 – l’hégémonie du RDR :

    Quel est selon vous l’objectif politique le plus important entre essayer de disperser le RDR qui serait en perte de vitesse et redynamiser le FPI qui se doit de renforcer ses bases et mener le combat dans les localités avant celui national ?

    Pensez vous un seul instant que les populations ivoiriennes dans les contrées se soucient de ce que le RDR pourrait valoir ? Quel est le plus important pour elles en ce moment ?

    Avant tout, pouvoir se dire qu’elles ont droit à ce qui devrait leur revenir. Qu’elles ont droit à la justice qu’on leur refuse. Qu’elles ont droit à la reconnaissance qu’on leur réfute. Qu’elles ont le droit d’être respectées pour ce qu’elles valent et cela passe par des conditions de vote justes et transparentes. Elles refusent de passer par la violence et se souhaitent avant tout que le jeu électoral soit plus sain.

    En aucun moment ces populations ne se soucient du RDR et de ce qu’il vaudrait à ses yeux !!!

    2 – le discours rassembleur, la vraie troisième république.

    A ce niveau, il faudrait savoir si le choix est de produire un discours hypocrite, empreint d’amour et de paix, qui ne correspond en aucune façon à ce qui se passe sur le terrain.

    Je reconnais que les personnalités d’envergure portent une certaine responsabilité et que leurs propos sont importants et essentiels. Ils ne sauraient donc ne pas faire usage de la parole comme bon leur semble, toutefois, il est tout a fait malsain de faire usage de la parole pour promouvoir une chose parfaitement idéalisée, synthétique, artificielle, juste dans le but d’atteindre le politiquement correcte, la détente psychologique et le rejet de la peur et du spectre de la mort (de la pure démagogie donc).

    Et même GBAGBO LAURENT que l’on met sur un piédestal, marquait de façon très claire la limite dans ses approches et au lieu de parler de nordistes et de sudistes, il a plutôt parlé de ceux qui respectent la loi, et de ceux qui ne la respectaient pas, ce qui de façon objective revenait tout a fait au même. Chacun se reconnaissait dans ses mots.

    Si le but est de fustiger « l’intelligence politique » de LIDA, je valide, car il aurait pu et du s’exprimer autrement pour éviter de blesser les susceptibilités. Il aurait du choisir la langue de bois comme le font tous les politiciens, mais cela n’efface pas les réalités.

    Ses propos ne sont pas du tout tribaliste, mais sont en relation avec une réalité sociale ivoirienne qui est propre à notre pays et que personne ne peut ignorer, une réalité que le RDR a exploitée pour produire des énormités qui sont difficiles à accepter par les population locales et LIDA ne fait que dire ici à voix haute ce que les ivoiriens pensent dans leurs huttes.

    Voici le schéma.

    QUANT A LA VRAIE TROISIEME REPUBLIQUE, AUX ANTIPODES DE L’EXPRESSION TRIBALE, elle ne saurait s’obtenir effectivement à travers des déclarations d’homme politique devant des micros, par des messages de partis politiques qui sont très souvent rejetés par les populations.

    Cette troisième république ne pourra surgir qu’à travers la tolérance au niveau populaire et individuel, qui a son tour pourra permettre, sinon favoriser les migrations, les métissages, les mélanges de genre et de type populaire, et enfin les échanges entre populations, afin d’aboutir à un conglomérat qui rend la notion tribale obsolète et sans importance (comme on le verrait par exemple à ABIDJAN).

    Il faudra donc faire une évolution démographique, économique, une mutation de notre civilisation, qui pourrait prendre quelques dizaines d’années avant d’influencer nos contrées ivoiriennes.

    Les hommes politiques ne sauraient provoquer cette mutation en quelques discours produits ici où là.

    La notion tribale reste donc très profondément ancrée dans nos approches politiques locales et le discours que vous applaudissez tant venant de GBAGBO LAURENT n’a de valeur qu’au niveau national quand il s’agit d’unir la nation, d’unir les peuples (c’est ce qu’il a fait d’ailleurs et il l’a bien fait), mais ne saurait avoir le même impact au niveau local quand il s’agit de se choisir un représentant.

    Il ne faut donc pas faire ici de confusion.

    La politique locale régionale est tout a fait différente de la politique nationale. Le RDR a fait le choix de promouvoir comme politique nationale celle qu’elle appliquait au niveau régionale et religieux. C’est son choix et il l’a assumé.

    Par contre, le FPI se doit de tenir compte du fait que la politique locale se doit d’être menée de façon objective et sans détours. Le discours de LIDA aurait été applaudi s’il l’avait tenu devant une assemblée DIDA en pays DIDA lors d’un meeting de DIDA. Ce discours sera tout autant applaudi par tout peuple qui reconnaît la problématique DIDIA comme étant la leur, comme à AGBOVILLE et ailleurs. De fait les propos de LIDA concernant directement tous les peuples qui se sentent dans cette situation de soumission produite par le pouvoir RDR, seront validés par ces peuples. C’est un fait.

    C’est parce que l’on veut faire de LIDA une figure à l’image de GBAGBO LAURENT, une image nationale et fédérale que l’on rejette ses propos. Mais pour arriver à unir tout le monde, il faut pouvoir unir les siens et cela se ferra d’abord en effaçant les incohérences fragrantes que le RDR (je dis bien le RDR, car c’est lui le coupable et non le FPI) aura installées en faisant élire des parlementaires nordistes dans de régions qui ne leurs auraient jamais donné de plébiscite si le consensus électoral était respecté.

    En conclusion, je crois qu’aucune politique cohérente et réaliste ne saurait se faire sans tenir compte des réalités locales ivoiriennes. Si le RDR a su se construire sur une base tribaliste, c’est parce qu’il y avait bien un vivier à la base qui le permettait. Par réciprocité, ce RDR aura provoqué un phénomène inverse qui a soudé les populations du sud ivoirien entre elles. On ne saurait donc sous le prétexte que le RDR agirait de cette manière, ignorer que ce vivier tribal (et non tribaliste) est toujours présent et qu’a défaut d’en faire usage par de la démagogie perverse comme le fait le RDR, on devrait au minimum lui donner la possibilité de se faire respecter devant l’oppression RDR qui a récupéré sa voix au sein de l’assemblée nationale.

    Je crois que le plus important en ce jour est de restaurer la NORMALITE populaire au sein de l’assemblé nationale avant tout.

    Maintenant, si la ligne politique du FPI se doit d’être tribaliste a outrance comme l’aura fait le RDR, c’est une toute autre chose.

    On parle bien ici de politique régionaliste qui existe dans tous les pays avec des contrées peuplées de façon homogène de tribus locales, et non de tribalisme qui serait le fait de promouvoir l’origine dans le but d’atteindre des objectifs politiques !!

    La nuance est mince et difficile à percevoir et ceux qui ne la perçoivent pas sont ceux qui taxent LIDA de tribaliste, à tort !!

    LIDA lui-même ne se considère pas comme tribaliste, mais il persiste et signe ses écrits.

    Moi personnellement, je le trouve courageux car il dit haut et fort ce que tout le monde pense.

    C’est un choix qu’il a fait, celui d’être vrai et concret.

    Je constate que de nombreux ivoiriens auraient plutôt aimé qu’il soit le politicien hypocrite et idéalistes qui aurait dit aux gens ce qu’ils auraient aimé entendre, afin de mettre du baume au cœur et de faire croire que les choses s’améliorent quand au contraire on risque de passer par une étape de crispation obligatoire.

    LIDA refusera de saisir cette perche pour jouer au GBAGBO LAURENT. Il reste LIDA.

    Disons nous ceci : la fin du régime OUATTARA ne saura se faire sans qu’il y ait de représailles politiques (je ne parle pas de guerre ou de violence), quelque soit le besoin ou la volonté de réconciliation que l’on s’imposera !!

    Dabakala.

  7. le FPI le regroupement des FASCISTES IVOIRIENS dans toute sa splendeur ( ou sa laideur ) c’est selon

    LIDA pose un VRAI problème mais comme toujours avec les nazillons tropicaux préconise une très très mauvaise solution…
    je lis

    BICTOGO député d’agboville ….mauvais exemple..
    bictogo n’est certes pas abbey mais quand sa famille a quitté son burkina natal (je crois ) elle s’est installée pour de bon à AGBOVILLE faisant d’eux des ivoiriens au moins d’adoption ….Si je dis bien si le père Bictogo a été naturalisé en bonne et due forme alors Adama Bictogo devient même au grand dam de nos nazillons aux petits pieds ivoirien DE NAISSANCE et de ce fait peut se présenter sur TOUT LE TERRITOIRE IVOIRIEN…que çà plaise ou pas…
    après c’est aux ABBEYS de lui montrer à travers un vote sanction qu’ils ne veulent pas de lui…
    les quelques indépendants FPI qui se sont présentés lors de cette législature allant à l’encontre des directives du POUSSIEREUX SANGARE qui ont été élus prouvent bien que sans se présenter et en faisant la politique de salon on n’obtient pas de résultat…
    lors du boycott super idiot du RDR en 2000 des législatives 2000…on l’a bien vu…
    SI le FPI dans ses fiefs avait présenté des candidats FPI reconnus comme tels (autochtones ou allogènes ) c’est le FPI qui aurait gagné ….

    de la stupidité des propos de LIDA

    celui que les nazillons germanophones du FPI présente comme un spécialiste des questions de défense ( je meurs de rire) aurait dû se contenter de rester dans sa « spécialité »…
    ses propos sont dangereux idiots exclusionnistes et tribalistes ( je ne parlerai pas de xénophobie puisque les visés sont supposés être ivoiriens )et bien évidemment dirigés contre les populations du nord …bref l’ADN et la raison de vivre du FPI…
    pour éviter qu’un kouyaté qui vit à lakota ne soit élu député il suffit que les populations dida votent celui en qui elles se reconnaissent…
    ce que LIDA ne dit pas c’est que dans les communes les populations malinké sont fortement représentées( contrairement aux circonscriptions des sous-préfecture) donc en boycottant le parti fasciste ivoirien se tire une balle dans le pied particulièrement dans les communes..
    on l’a vu lors du boycott stupide du RDR en 2000.mais moins idiots que certains idéologues du FPI les régions RDR ont quand même ELU DES REPRESENTANTS PDCI ….pour barrer la route au parti fasciste
    les régions FPI auraient pu faire élire des représentants PDCI qui eux sont sans doute considérés comme suffisamment purs par notre expert nazi germanophone…
    donc le problème de la représentation est réel ..mais à qui la faute ? aux boycotteurs ….de deux maux il fallait choisir le moindre mal comme le fit le RDR dans ses fiefs..je pense que le FPI a moins de griefs contre le PDCI (l’alliance à venir le prouve ) et aurait pu faire élire les candidats PDCI…
    alors dire que lorsqu’il sera ministre de l’intérieur il prendra une loi pour éviter que KOUYATE soit élu est une autre hérésie du cadre du parti nazi…mais qu’il sache aussi que tous les KOUYATE et assimilés prendront forts de cette info les mesures nécessaires pour ne pas qu’il ait la possibilité de concocter cette loi…et si jamais le FPI franchissait le pas je mets ma tète à couper que les KOUYATE & CO donneront au régime la réplique qui s’impose…il est bon de constater que le ministre fait son coming-out politique dévoilant ses penchants et ceux de son parti ..qu’à cela ne tienne…qui dit action appelle une réaction …next episode

    il parle d’un sylla à aboisso…il faudrait quand même que LIDA apprenne à lire la loi de RCI …la classification patronymale (oserais-je) n’est pas encore inscrite dans nos lois ..on demande à SYLLA d’être ivoirien ..même s’il est originaire de TIEME (denguele) il peut se retrouver à ABOISSO…il est dangereux ce LIDA..
    le maire d’aboisso actuel est IBRAHIM KANO …une famille très connue dans la région ..le vieux Kano a épousé une AGNI et les enfants Kano parlent agni et sont très incapables de soutenir une conversation en malinké….dans la société agni où règne le matriacat..le maire est quoi ? il ne peut pas parler aux noms des agnis ? méga-idiotie qui ne pue que la haine de tout ce qui ne ressemble pas à du « sudiste »…
    même cas pour la famille DIENG …PAPA dieng et mère AGNI si un enfant DIENG va à Aboisso pour faire de la politique et est élu LIDA dira quoi ? que çà le gène ? ils sont dangereux ces gens là..
    autre stupidité..
    celui qui parle au nom de tous les ….
    quand on est élu on a eu la majorité des voix ..on n’a jamais dit que l’élu a eu la totalité des suffrages …donc il est concevable que des gens comme LIDA ne se reconnaisse pas en KOUYATE mais qu’il respecte ceux (et c’est la majorité des votants ) qui se reconnaissent en KOUYATE…
    c’est d’autant plus surprenant de sa part que c’est ce même boycott qui a permis que l’élection présidentielle de 2000 voit s’affronter feu GUEI et KOUDOU…mais là LIDA trouvait sans doute légitime que KOUDOU après sa « victoire » s’exprime au nom de tous les ivoiriens …

    de l’absence d’élus Bhétes au nord…

    nième idiotie et stupidité …Avant 1980 FHB désignait les députés de la nation sur une liste unique …c’est ainsi que des DJIBO sounkalo à BOUAKE …son cousin ATTOUNGBRE à ADJAME et le voltaique OUEDRAOGO boniface à KOUMASSI représentaient les populations très certainement sans leur consentement….mais depuis 1980 pour être élu…il faut faire acte de candidature…that’s so simple…nul ne pourrait être élu sans se présenter..donc tant qu’un bhété ne se présentera pas au « nord » …çà sera dur d’en trouver..
    le jour où il le fera et qu’on lui interdira de le faire je sais dans quel camp de la confrontation je serai…mais en attendant de grâce halte aux procès d’intention et à la sorcellerie ivoiritaire …le « nord » n’a aucune leçon à recevoir à ce sujet..je rappelle pour les plus ignorants que le premier poste électif de FHB avant même celui de maire d’abidjan a été acquis AU NORD,nord qui tourna le dos à TIDIANE DEM et à SEKOU Sanogo qui le jour des résultats prononça la déclaration connue de tous les nordistes
    « vous avez choisi HOUPHOUET au lieu de moi votre frère vous avez commis une erreur que vous traînerez au moins 50 ans .. »….l’histoire des nordistes de COTE D’IVOIRE lui a donné raison…

    de l’absence de BHETEDOUGOU au nord et de la multiplicité des dioulabougou au SUD…

    quand l’incurie et l’inculture le disputent à l’ignorance chronique …
    elle est belle l’ignorance et le venin distillés par le régime des profs…KOUDOU lui même un historien sait très bien pourquoi il y a des dioulabougou dans les GRANDES villes du SUD….en effet il n’y a pas de dioulabougou dans les villages …
    un peu d’histoire ne fera pas de mal…QUAND la COTE D’ivoire fut colonisée elle fut divisée en cercles administratifs et ces cercles avaient ce qu’on appelait à l’époque des comptoirs pour le commerce et la vente des produits de rente…CFAO etc…et ceux qui étaient les plus actifs dans le commerce avec ces comptoirs étaient ceux qui s’adonnaient volontiers au commerce…déjà à l’époque…ils habitaient donc à côté de ces comptoirs…l’extension de la ville se faisant par la suite à partir de ces comptoirs …c’est pour çà que vous verrez que les dioulabougou ne sont jamais très loin du centre ville ou du quartier qu’on appelle commerce dans les villes de l’interieur… les autochtones étant pour la plupart dans les villages de la région…les produits de rente et le commerce étant facilités par le transport entre ces comptoirs de cercle et les villages ..et qui sont ceux qui sur toute l’étendue de ce territoire s’adonnent majoritairement au transport ? bèè voila…
    donc quand on met sa haine et sa passion morbide et mortifère de côté on peut écouter et analyser mais surtout apprendre…

    pour les bhétédougou ou plutôt les bhété-gnoas ou les DIDA-liliés au nord ..personne ne les interdit…pas la faute des nordistes quand même si les autres ethnies ne vivent au nord que lorsqu’elles y sont affectées dans un cadre professionnel…
    le nordiste en particulier lorsqu’il est musulman considère comme chez lui l’endroit où il vit …raison pour laquelle lorsqu’il meurt on ne ramène pas le corps dans sa région d’origine mais on l’enterre sur place.c’est un hadith du saint coran…C’est vrai qu’aujourd’hui la propension à singer les autres explose mais c’est à mon avis juste pour essayer de prouver à sa mort qu’on était bien ivoirien d’une région…

    je comprends donc que LIDA notre himmler national se souhaite de n’avoir que pour représentants des N’DRE des TIZIE des BOGA du cru…mais qu’ils demandent alors à ses parents de ne plus boycotter les élections et que si KOUYATE se présente il faut le faire battre par un ressortissant qui porte le nom qui lui sied..

    saabé

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