Côte-d’Ivoire: Comment l’annonce de la mort de Sangaré Abou Drahamane a été retardée de plusieurs heures

« Hélas, c’est vrai, il fallait informer le président Gbagbo…» (proche)

Sangaré Aboudramane, le gardien du temple au Fpi, fidèle parmi les fidèles de Laurent Gbagbo, n’est plus. Il a rendu l’âme à 72 ans, aux premières heures du samedi 3 novembre 2018, à la clinique Farah.

« Hélas c’est vrai », lâche à 10 heures 43 minutes Franck Anderson Kouassi, journaliste, ex patron du Conseil national de la Communication audiovisuelle, proche de l’homme. Quelques instants auparavant, (10h40) César Étou, également journaliste, autre proche de Sangaré, n’a pas osé confirmer.

Ils étaient en ce moment là, à d’autres obsèques à Bouaflé, ( Kouakou Firmim) et ça commençait à faire trop pour eux. La réalité semblait difficile à endosser. César Étou évoque une rumeur qui circule depuis, mais affirme n’avoir rien reçu d’officiel.

En fait, la famille Fpi, voulait trouver la meilleure manière de gérer l’information, de respecter les procédures, et de faire en sorte que ce ne soit pas la presse, ni les puissants réseaux sociaux qui informent les familles et les proches.

Alors que depuis 10:20 GMT, l’information circulait en boucle dans les groupes WhatsApp, sans que la source soit identifiée, sur le réseau Facebook d’ordinaire agité, c’était le calme plat et la prudence. Un calme auquel a succédé l’incrédulité, même après le premier article de presse publié sur le sujet par Jeune Afrique sur son site, peu avant 11 heures GMT (10h48).

Hélas, oui hélas : le gardien du temple n’est plus, le fidèle des fidèles de Laurent Gbagbo n’est plus. Une grosse perte pour l’opposition ivoirienne, mais aussi pour la nation ivoirienne, et cette classe politique qui n’a pas encore réussi une certaine tradition républicaine, en matière de courtoisie politique.

L’adversité politique ou les désaccords politiques ne doivent pas être le refus de se parler, le refus de s’asseoir ensemble, de sympathiser et de reconnaître que des valeurs communes peuvent être quand même partagées. Même si la grande crise post électoral de 2011 est passée par là…

Charles Kouass

 

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