Zouan Hounien Côte-d’Ivoire: La mort d’un élève met le feu à la ville, des communautés s’affrontent

Par Connectionivoirienne

Selon des informations concordantes, la ville de Zouan Honien (ouest montagneux) est secouée depuis la matinée par une vague de violence qui a déjà occasionné mort d’homme et des maisons incendiées. D’autres sources évoquent trois personnes tuées.

Selon les mêmes informations, tout serait parti du décès d’un élève tabassé par des transporteurs pour s’être accroché à leur camion en pleine circulation. Cette nouvelle n’a pas été du goût de ses camarades élèves qui, en représailles, ont voulu organiser une marche vite étouffée par les forces de l’ordre. Les parents Yacouba (ethnie locale) de la victime, eux, se sont montrés plus déterminés à venger leur enfant mort dans ces circonstances jugées inacceptables.

Ils ont alors organisé une chasse à l’homme, munis de machettes et autres objets contondants, s’en prenant aux habitations des malinkés qui auraient commis le meurtre. Malgré la présence des forces de l’ordre, la tension était toujours vive dans la mi-journée et en début d’après-midi. Et ce témoignage d’un habitant que nous avons recueilli via Facebook n’est pas pour rassurer de la suite des événements : «ça ne va toujours pas dans la ville de Zouan Hounien. Ça ne sent pas bon du tout : les choses sont loin de se calmer, car les Yacouba demandent le départ des Dioula et de Cobra le chef des FRCI de leur localité sans délai. La gendarmerie et la police sont débordées ».

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

 

 

 

 

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3 réflexions au sujet de “Zouan Hounien Côte-d’Ivoire: La mort d’un élève met le feu à la ville, des communautés s’affrontent”

  1. Je comprend pas ce réflexe de certains ivoiriens.

    Quand un fait divers survient on identifie l auteur pas sa profession ou son ethnie.

    C est là que vient la cascade qui entraîne la mort d innocentes personnes qui n ont le malheur que d être de la profession ou de l ethnie du fautif.

    Un irresponsable pose un acte irresponsable en pleine circulation. D autres irresponsables assenent leur justice.

    Le point commun à toutes ces dérives c est que personne ne songe un seul instant à aller porter plainte à la police au départ. Ce réflexe a disparu dans notre société c est ça qui est grave.

    Le réflexe communautaire est très puissant en côte d ivoire. Mais si force restait à la loi ca ne sauterait pas ainsi aux yeux.

  2. >Le réflexe communautaire est très puissant en côte d ivoire

    Le réflexe (ou repli) identitaire naît de l’échec du projet de Nation, qui pousse l’individu à s’arc-bouter à l’entité inférieure, la micro-nation abusivement appelée « tribu » ou « ethnie ». L’ethnie est une micro-nation : communauté de langue, de culture, d’origine, de tradition, de monnaie, etc. Depuis longtemps, le projet de « nation ivoirienne » subit des coups de boutoirs de toutes sortes qui ont fini par lui faire faire une sortie de route. Le coup de massue qui l’a mis à l’agonie est venu du « rattrapage ethnique », aux effets encore plus dévastateurs que l' »ivoirité ». L’ivoirité au moins affichait un projet d’union et de fusion dans un creuset commun, quand le rattrapage lui, nie l’existence de droit, d’intelligence et de capacité à la majorité, au profit d’un seul et unique clan. Nouveau modèle proposé de vie en République, comment s’étonner alors du repli sur la nation en laquelle l’on croit, l’ethnie ?

  3. NANKAMAN

    « ..L’ivoirité au moins affichait un projet d’union et de fusion dans un creuset commun, quand le rattrapage lui, nie l’existence de droit, d’intelligence et de capacité à la majorité, au profit d’un seul et unique clan. Nouveau modèle proposé de vie en République… »

    La belle articulation…

    L’ivoirité décriée par tous y compris le front républicain, et consacrée par des écrits ravageurs dont « les chemins de ma vie  » à vécu. Avec un lot de ravages dont le bilan reste à faire.

    Dans ce contexte historique précis le leader politique porté par un rêve sociologique, adossé à une histoire récente, ce NANKAMAN peut il être coupable et peut il se culpabiliser d’un quelconque constat de rattrapage, supposé ou réel ?

    La balafre sociale de l’ivoirité que certains refusent de voir fut l’exclusion.

    Une exclusion conceptualisée et traduite en actes de gouvernement.

    Ainsi a été ressuscité SEKOU SANOGO…pour rappeler aux uns qu’ils peuvent TOUT donner aux ingrats mais qu’ils ne s’oublient pas eux mêmes…

    En image simplifiée voici la triste REALITE. Elle est certes regrettable mais elle a une histoire.

    Quand il s’agira de faire LES BILANS VRAIS on avisera !

    Pour savoir si la commission de nomination aux hautes fonctions de LETAT créer sous le premier ministre Jeannot Ahoussou KOUADIIO (ce n’est que ça helas..) a fait plus de dégâts que cette hideuse invention.

    DES PARENTHESES TOUJOURS MAL FERMEES

    Savez vous combien de Bétés et de Dioulas avaient été victimes d’exclusion depuis le faux complot du chat noir de 1963 ?

    A Gagnoa bien avant l’affaire du Guébié en 1970, dès 1963 donc ce fut l’exclusion politique.

    Gbagbo n’est pas une creation du FPI mais peut être en grande partie le fruit historique de l’autre face de Houphouët. La face qu’on veut occulter.

    Parlez on va vous répondre !

    Agissez on va réagir…

    C’est peut être cela l’échec numéro 1 de ADO.Mais c’est un humain. Mais faute d’avoir pu attaquer cette gangrène il laisse le champ à des seconds couteaux le soin de parler de BATIR UN ETAT DE DROIT..

    IL.FAUT STOPPER L’ENGRENAGE !

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