Organisation CAN 2019 football: Le Cameroun dans le suspens, le Maroc en embuscade

Le Cameroun saura ce vendredi, si le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) qui se réunit à Accra au Ghana, lui retire l’organisation de la CAN 2019 (15 juin-13 juillet). Le pays, malgré un certain retard pris dans l’avancement des travaux, se dit plutôt optimiste, même si certaines déclarations du président de la CAF ne sont pas passées inaperçues.

Joseph-Antoine Bell très optimiste
L’ancien gardien des Lions, de Bordeaux et de l’OM, candidat à la présidence de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), dont l’élection est – en théorie – prévue en décembre, affiche de son côté un réel optimisme, à quelques heures du comité exécutif de la CAF : « Si on a confié l’organisation d’une CAN à un pays, c’est qu’on croit en lui ! Le Cameroun a fait ce qu’il fallait. La CAN est dans six mois et demi. Il y a encore des voies d’accès à des stades qui ne sont pas terminées ? Quelques petits travaux à terminer ? D’accord, mais ce sont des choses qui sont vite réalisées ; je voyage beaucoup dans le pays, et je peux vous dire que le travail est fait. C’est pour cela que je n’ai pas d’inquiétudes particulières. La CAF n’engage pas son propre argent dans la réalisation des travaux, qui sont à la charge des États. Ce serait vraiment une grosse surprise si elle décide de déclarer le Cameroun hors jeu ! »

Les Lions indomptables vont savoir s’ils ont le droit de jouer la CAN 2019 à domicile
Le Cameroun n’a plus accueilli la Coupe d’Afrique des nations depuis 1972, et quand la CAF a validé sa candidature pour organiser l’édition 2014, la compétition se jouait à seize, avec un cahier des charges spécifique. En 2017, Ahmad Ahmad a succédé au Camerounais Issa Hayatou à la tête de l’instance, et en juillet de la même année, l’élargissement à vingt-quatre équipes, comme en Europe et en Asie, a été voté, avec, comme conséquence immédiate, des exigences organisationnelles revues à la hausse. Depuis la réforme de la compétition, des déclarations d’Ahmad ont plusieurs fois semé le trouble au Cameroun.

Infrastructures et sécurité
En octobre dernier, Ahmad Ahmad a rendu visite à Paul Biya, le chef de l’État, juste avant l’élection présidentielle camerounaise, « un rendez-vous prévu de longue date » , expliquait alors l’entourage du Malgache. Biya a donné toutes les assurances nécessaires au patron du football africain. Mais la CAF, d’une prudence de sioux sur le dossier, a envoyé sur place plusieurs missions d’inspection, pour évaluer l’avancée des travaux. Et également quelques experts en matière de sécurité. Le Cameroun, régulièrement ciblé par la secte islamiste Boko Haram, notamment au Nord, est également secoué par la crise anglophone, dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Maroc, le bon plan B ?
Dans ce cas, la CAF lancera un nouvel appel à candidatures. Le Maroc, qui avait organisé le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018 après le retrait du Kenya en septembre 2017, fait figure de grand favori au cas où les choses se passent mal pour le Cameroun. « Le Maroc peut organiser une CAN demain. En Afrique, il y a aussi l’Afrique du Sud et éventuellement l’Égypte qui pourraient accueillir le tournoi, à un peu plus de six mois du coup d’envoi. Mais les Sud-Africains ont organisé la Coupe du monde en 2010, la CAN en 2013 et le CHAN en 2014, ça leur a coûté pas mal d’argent, et ils n’ont pas envie de remettre ça. Quant aux Égyptiens, ils ont d’autres soucis, et je ne les imagine pas vraiment être candidats » , résume le président d’une Fédération. Ce ne sera pas la première fois que la CAN serait délocalisée tardivement. En 2015, le Maroc s’était désisté pour cause de virus Ebola. Et la CAF avait trouvé avec la Guinée équatoriale du délicieux Teodoro Obiang Nguema un nouveau point de chute…

Par Alexis Billebault
Sofoot

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1 réflexion au sujet de « Organisation CAN 2019 football: Le Cameroun dans le suspens, le Maroc en embuscade »

  1. VIGILANCE A LA FIF

    Il sera question de refiler au Cameroun la CAN2021 ou 2023 en compensation…

    Nous c’est 2021 ou rien !!! On est déjà trop engagés pour repousser cette date.

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