La garde des hyènes en Côte-d’Ivoire

Ce pays des ivoires, ce pays aux ivoires ?

Il a un corps sain mais un esprit malade. Il a un cœur, celui du sensationnel et de la force ; mais, il lui manque une âme, celle de la marche et du mérite. Tel un troupeau d’éléphants, ils aiment se regrouper, mais il leur manque un bâton, celui du commandement. Ils veulent un berger, mais ils n’appellent que des hyènes qui attendent, impatiemment, la maladie du corps. Quand le pachyderme sera mort, les hyènes mangeront sa chair et le troupeau se dispersera pour le grand bonheur des braconniers. Ceux-ci diront : « nous ne sommes pas responsables de leurs pertes dans cette forêt tropicale si dense. Ils auraient dû avoir un bon berger pour les guider ». Les hyènes diront : « Il faut que l’éléphant meure pour que vive une meute d’hyènes affamées ».

Que la chair soit mangée sans remords, que les ivoires soient vendus à vils prix, au plus offrant, sans effort, en silence, aucun œil ne le voit.

Le fait de croire en un mensonge rend-il plus triste que de ne jamais connaître ce que les gens pensent réellement de soi ? Il est vrai de dire que ce que l’on ne sait pas ne blesse pas. Mais faut-il se mentir à soi-même? À chaque jeu, ses joueurs ; à chaque joueur, son rôle ; à chaque rôle, un objectif ; pour chaque objectif, une conséquence. La conséquence est bien une énigme. Il est temps de la déchiffrer. Waati Seraa !

Professeur Samba DIAKITÉ

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