Emirates va densifier ses dessertes africaines à partir du mois de juin 2019

(Agence Ecofin) – Le transporteur aérien dubaïote Emirates qui dessert déjà 19 pays en Afrique, a annoncé qu’il intensifiera son nombre de vols dans cette région, à partir du deuxième semestre 2019. Casablanca, au Maroc, devrait accueillir un deuxième vol quotidien, Accra (Ghana) qui reçoit un vol par jour verra arriver 4 vols supplémentaires par semaine. Les autres ajouts seront trois vols supplémentaires sur Abuja au Nigéria, ce qui fera une liaison quotidienne dans la capitale politique, tout comme à Lagos, la capitale économique du pays. Enfin Dakar et Conakry auront des vols supplémentaires. Cette augmentation des vols sur l’Afrique témoigne de la concurence que se livrent les transporteurs du Golfe déjà entre eux, et ensuite avec le champion africain Ethiopian Airlines, puis les autres compagnies comme Turkish Airlines, qui sont de véritables ponts aériens, notamment entre le continent africain, l’Asie et le Moyen-Orient. De plus, discutant avec des journalistes lors du Doha Forum, le président directeur général de Qatar Airways, annonçait, en même temps que le renouvellement de sa flotte, qu’il était prévu l’ouverture de nouvelles lignes directes sur l’Afrique, pour faire de la capitale du Qatar, un hub privilégié pour les déplacements vers l’Asie.

Cette rude concurrence qui s’annonce, risque de porter un coup dur supplémentaire à des transporteurs comme Kenya Airways, qui est désormais relégué au second rang sur cette route, et qui pourrait même bientôt subir la progression de Rwandair, la compagnie nationale du Rwanda qui poursuit avec sa progression, en attendant la fin de la construction du nouvel aéroport hub de Kigali.

Cette croissance des activités d’Emirates en Afrique tient quand même compte des défis propres au marché africains. Il s’agit notamment de la dévaluation de certaines monnaies nationales et la difficulté à rapatrier les revenus qui y sont générés. Mais pour l’exercice 2017/2018, l’Afrique dans son ensemble, a compté pour 10,2% des revenus du transporteur avec une contribution évaluée à 2,4 milliards $.

Idriss Linge

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