Côte-d’Ivoire: Blé Goudé et Gbagbo ont passé leur première nuit en liberté dans un hôtel à La Haye

Voici les conditions très strictes imposées par la CPI au président Gbagbo et au ministre Blé Goudé, sortis hier soir de prison. Ils ont passé leur première nuit d’hommes libres dans un hôtel de La Haye, en attendant de regagner, chacun, son pays d’accueil. Le président Gbagbo devrait rejoindre la Belgique. Les contacts pour l’Etat d’accueil de Blé Goudé avancent plutôt bien. Les deux hommes se sont engagés à :

La décision motivée de la Chambre d’appel en anglais : un Etat (nom floué ) est prêt à accueillir Gbagbo, et le Greffier est en train de négocier avec d’autres……

En ce qui concerne M. Blé Goudé, la Chambre d’appel estime que la gravité des charges pesant sur la peine potentiellement lourde qui en résulte incite à fuir.
60.
Au vu de ce qui précède, la Chambre d’appel considère qu’il existe suffisamment d’indications factuelles permettant à MM. Gbagbo et Blé Goudé de s’évader s’ils sont remis en liberté sans condition.
Le risque de vol identifié peut être atténué par l’imposition de conditions.
La Chambre d’appel conclut donc qu’il existe des raisons impérieuses d’exercer le pouvoir que lui confère le Statut d’imposer des conditions à MM. Gbagbo et Blé Goudé, comme indiqué ci-après, et de modifier la décision attaquée en conséquence. La Chambre d’appel note également dans ce contexte que MM. Gbagbo et Blé Goudé ont tous deux indiqué qu’ils étaient disposés à accepter des conditions. En outre,
, qui a exprimé de manière générale sa volonté d’accepter M. Gbagbo, a indiqué que certaines conditions devraient être imposées. Les conditions imposées à MM. Gbagbo et Blé Goudé sont les suivantes:

i) Signer un engagement s’engageant à respecter toutes les instructions et tous les ordres de la Cour, notamment en se présentant à l’audience lorsque celle-ci est ordonnée, et en acceptant que la procédure devant la Chambre d’appel puisse se poursuivre en leur absence, s’ils ne comparaissent pas devant la Cour quand on le lui ordonne;

ii) Fournir l’adresse dans l’État de résidence et les coordonnées de la Cour et de l’État de résidence, ainsi que demander son autorisation, et demander à la Cour l’autorisation de tout changement d’adresse;

iii) Ne pas voyager au-delà des limites territoriales de la municipalité de l’État de résidence sans l’autorisation expresse et préalable de la Cour;
(iv) remettre tous les documents d’identité, en particulier leurs passeports, au greffe;

v) À faire rapport chaque semaine aux autorités répressives de l’État d’accueil ou au Greffe;

(vi) ne pas contacter, directement ou par l’intermédiaire d’une autre partie, aucun des témoins à charge dans cette affaire, ni aucune personne interrogée dans l’enquête en cours en Côte d’Ivoire révélée, sauf par l’intermédiaire d’un conseil autorisé à les représenter devant cette Cour et conformément aux protocoles applicables;

(vii) ne faire aucune déclaration publique, directement ou par l’intermédiaire d’une autre personne, sur le cas, ne pas être en contact avec le public ni parler à la presse à propos du cas; et
viii) respecter toutes les conditions raisonnables supplémentaires imposées par l’État de libération.

61. Si M. Gbagbo ou M. Blé Goudé ne remplissent pas les conditions susmentionnées, la Chambre d’appel réexaminera la question.

62. La Chambre d’appel note que le Greffier a déjà entamé des consultations avec les États parties au Statut concernant leur volonté d’accepter MM. Gbagbo et Blé Goudé sur leur territoire et leur volonté et leur capacité de faire respecter les conditions imposées par la Cour. Le Greffier est chargé de conclure de tels arrangements dans les meilleurs délais et, sur cette base, de faciliter le transfert des deux personnes acquittées vers le ou les États d’accueil. Si le Greffier se heurtait à des difficultés à cet égard, il était chargé d’informer la Chambre d’appel sans délai.

63 (floué) …..

65. Quant à la demande du Procureur tendant à ce que la Chambre d’appel ordonne à la Chambre de première instance de «fournir un exposé complet et motivé de ses conclusions sur les preuves et conclusions [concernant l’acquittement de MM. Gbagbo et Blé Goudé] aussi rapidement que possible et de préférence dans un délai de 30 jours à compter de la date à laquelle la Chambre d’appel a rendu sa décision sur le présent appel »150, la Chambre d’appel estime la nécessité d’accélérer la procédure doit être soulignée, il ne serait pas approprié de donner les instructions demandées dans le cadre de la présente procédure.
Fait en anglais et en français, la version anglaise faisant foi

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