Éducation Côte-d’Ivoire: L’Université dans la tourmente, le secondaire bloqué, « la molle réaction de la Fesci », accusée

Plus rien ne va dans les universités publiques ivoiriennes, particulièrement à l’Université Houphouet Boigny sous la menace d’une année blanche. Des enseignants de la Cnec, le principal syndicat du supérieur ont été radiés des effectifs, y compris le secrétaire général de ce syndicat, M. Johnson Kouassi Zamina. Il vient d’être arrêté en même temps que d’autres enseignants grévistes et le secrétaire général de la Coeeci, un syndicat d’étudiants. Au moins 11 enseignants sont sous le coup d’une suspension allant de six à douze mois. Depuis lors, les revendications ont pris une tournure violente quand des enseignants ont fait irruption dans des salles d’examen pour empêcher les compositions. Au début était la cruciale revendication portant sur les heures complémentaires.

Le Conseil de l’Université qui a opté pour le bras de fer multiplie à souhait les sanctions contre les enseignants frappés à tour de bras.

Avant l’Université, les enseignants du primaire et leurs collègues du secondaire public avaient déjà déposé la craie, au grand dam des élèves.

Naguère prompte à réagir dans des situations pareilles, la Fesci semble gagnée cette fois par une grande mollesse. Cela est d’autant plus curieux que le premier responsable fesciste célébrait le 14 février dernier avec faste son anniversaire au théâtre de la cité rouge sans souffler un seul mot de cette affaire.
Approché par la presse, son appréhension de la situation laisse perplexe.  »Nous n’avons pas à porter un jugement de valeur. Ce que nous disons est que les élèves et étudiants ont payé leur droit d’inscription et ils veulent aller à l’école. Il appartient aux autorités de prendre les dispositions utiles pour que les élèves et étudiants puissent reprendre le chemin de l’école », a commenté Assi Fulgence avant d’ajouter  »la Fesci n’appellera pas à la grève dans la grève’‘.

La Fesci, selon son premier responsable a néanmoins entrepris des démarches en rencontrant tour à tour les parties prenantes à ce nouveau blocage. Notamment, la présidence de l’Université, la Cnec et des syndicats du secteur éducation formation. Elle devrait aller en assemblée générale à l’issue de ces rencontres pour dégager une position. Plusieurs semaines seront passées, des dizaines d’heures de cours auront été perdues.

Une chose est sûre cependant, la Fesci ne veut pas d’une année blanche.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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